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Le triomphe de Xiling
journal de Nebty, fils de La Goulue
dimanche 27 mai 2012, par
Xiling a survécu à l’attaque des barbares Osin-Min, et nous avons même deux prisonniers. Un fait d’armes qui mérite d’être annoncé au voisinage !
Nous partons donc en « tournée triomphale » dans les villages alentours, je chante et raconte en détail la bravoure de nos combattants valeureux, mes compagnons discutent avec les habitants, vantant les mérites de Xiling.
L’idée d’une « fête des moissons » est lancée : chaque village sera invité à présenter ses bêtes, ses cavaliers, ses musiciens… à la fin de la saison des moissons. Les villageois sont ravis de cette proposition.
Un mois plus tard, dix nouveaux paysans arrivent, avec outils et bagages, et notre petit village grandit.
A notre retour, le village a été reconstruit en partie. Le moral des humains est au beau fixe.
Khet-Raneh décide de sculpter un monument à la gloire des combattants : un paysan défendant jusqu’à la mort une maison où se cachent femmes et enfants.
Je continue à rencontrer des Kappas, chanter leur force, et nous finissons par mettre en place quelques rites funéraires dans un site isolé (les paysans n’ont pas besoin d’en savoir plus, et les Kappas se régalent)
Mon théâtre avance plutôt bien, même si je cherche encore à apprivoiser ce jeu d’ombres. Pas moyen d’approcher le feu…
Xiling attire les humains, mais très vite, deux non-vivants nous rendent visite.
Une jeune Daeva, nommée Zilia. Elle dit avoir été délaissée par son père, juste après son Étreinte, et cherche à en savoir plus sur l’occultisme. Khet-Raneh est très intéressé par ses recherches, mais nous nous rendons compte assez vite que cette demoiselle n’est pas si « jeune » qu’elle le dit, et qu’elle se nourrit sans respect de nos règles.
Nous la bannissons donc du village.
Un autre non-vivant, Lorg, se présente. C’est un Nosferatu, juché sur un minuscule cheval.
Il demande un terrain de chasse en échange de sa protection.
Bon… Kallicé lui explique les règles, il semble assez obtus. Mais Khet-Raneh finit par le faire entrer dans le rang. Nous verrons ce qu’il pourra faire.
Je décide de partir en visite avec Wu-Li dans sa ville, Xin-Du.
C’est une grande et belle ville, nous allons nous présenter à la princesse, Fang-Ju, une despote éclairée qui favorise les arts, mais dirige d’une main de fer sa province.
Je suis autorisé à consulter la bibliothèque, notamment « Les Chants de Chu », ouvrage faisant allusion aux kappas et autres créatures surnaturelles locales.
Je me retrouve également promu « collecteur de légendes » : moyennant une rémunération, j’enrichirai la bibliothèque avec les légendes locales de nos paysans.
De retour à Xiling, cependant, le vent tourne.
Nos éclaireurs parlent de grabuge du côté des Osin-Min.
Kama, Ping et Lorg partent en éclaireur et ramènent un prisonnier : un guerrier Rong.
Les Rongs se fédèreraient aux Osin-Min pour nous attaquer. Les Rongs sont un grand peuple nomade, nous ne pourrons pas lutter…
A moins de détourner leur attention et leur faire croire à une attaque de leur autre ennemi, séculaire celui-là : les Qin, du nord du pays.
Nos trois guerriers proposent une attaque surprise, et de la « signer » avec une bannière Qin.
Reste à se procurer une de ces bannières… et de la payer. Le colporteur nous demande une petite fortune !
Oui, mais voilà : les caisses du village sont vides, et Khet-Raneh, qui veut bien se charger de la confection, ne veut pas lâcher un sou. « Je n’ai pas d’argent ! » clame-t-il haut et fort.
Je finis par céder : mon théâtre n’avancera pas, tant pis : si ça peut nous éviter d’être rasés par les barbares…
Khet-Raneh repart lentement vers son antre, la bannière et les tissus sous le bras.
Vieux filou…