la guilde d’Altaride

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Xiling, aux Marches de l’Empire

journal de Nebty, fils de La Goulue

mercredi 2 mai 2012, par Sophie Conteuse

Voici quelques années que nous sommes, avec mes compagnons de la nuit, dans le petit village que Kallicé a déniché, aux marches de l’Empire.
Xiling.

À notre arrivée, avant que ma mère ne poursuive son sommeil interrompu dans les montagnes, j’ai eu du mal à y croire. C’est vraiment minuscule. À peine quelques maisons de paysans, la plupart terrorisés par les invasions des barbares alentours.

« Mais je vous assure, il y a des choses à faire, ici ».

Oui. Absolument tout.

Première urgence : empêcher que le village ne soit la proie d’une invasion tous les six mois.

Le bruit s’est rapidement répandu qu’un esprit maléfique planait sur Xiling : Khet-Raneh s’est ainsi retrouvé promu « protecteur du village ».
Kallicé progresse dans la politique de la ville, nous construisons une palissade, des fossés autour du village. Nous mettons peu à peu en place l’idée une société secrète qui gouvernerait les humains et gèrerait la future ville, par l’intermédiaire de goules.

Mais pour l’instant, nous sommes à la tête d’un village de paysans désarmés, affamés, qui se demandent bien ce que ces « peaux claires » viennent faire chez eux. Kallicé a fait sensation, Khet-Raneh a bien inquiété un peu mais il avait, au cours de ses voyages dans le pays, adopté le costume local.

Heureusement qu’ils n’ont pas vu ma mère… Elle poursuit son sommeil dans la « cave » creusée sous la maison de Kallicé. Bastet va parfois gratter la terre, puis elle revient vers moi.
Pas facile à apprivoiser, cette bête. Toujours à me répéter qu’elle est plus ancienne que moi, que j’ai un accent déplorable… fichu caractère.
Mais le temps et le sang font leur travail.

Peu à peu, Xiling se stabilise. Khet-Raneh développe le commerce de poteries, avec l’aide de ses serviteurs. Kallicé fonde son hôpital - enfin, ce qui deviendra un hôpital quand elle aura du matériel.

Les années passent, j’apprends à connaître ce peuple, sa langue, ses coutumes. Leur théâtre d’ombres m’intéresse beaucoup, même si je confie rapidement à un de mes serviteurs humains le maniement du feu, indispensable à cet art.

Un théâtre qui serait une sorte d’Elyséum, où les non-vivants pourraient côtoyer en paix les humains…
Bon, c’est encore flou, mais je bâtis mon théâtre non loin de chez Kallicé.

Un soir, alors que je sors de mon refuge pour me nourrir, je vois entrer dans le village un voyageur.

Bien habillé, élégant, un non-vivant sans aucun doute.
Il dit s’appeler Wu-Li, du clan Daeva, et demande à parler au prince de la ville.

Il a été envoyé par la princesse de sa ville (sans doute pour l’éloigner de la cour, à ce que nous comprenons).
Notre bourgade de paysans commence à être connue dans les environs. Pas d’attaque depuis plusieurs saisons, un esprit à la fois maléfique et protecteur : les mortels s’en sont tenu là, les non-vivants y on reconnu la présence possible de leurs semblables.

Nous emmenons le diplomate devant Kallicé…
Nous apprenons ainsi que, dans le monde de la nuit locale, les clans que nous connaissons existent, mais aussi (et ça nous intéresse beaucoup) des « clans locaux ».

Wu-Li en a rencontré quelques-uns, selon lui ils sont très forts, et ont développé des pouvoirs inconnus.

Ces non-vivants vouent un culte aux Ancêtres.
Ceux que nous appelons les Anciens, et qui seraient en train de se réveiller.