Calinira

Je suis devenue un monstre. Mon apparence est semblable à celle d’un morceau de charbon vaguement humanoïde, et un bras me manque. Tout cela car un chien a cherché à me déterrer en plein jour. J’ai survécu, mais à quel prix ? J’ai attaqué Kelindros qui venait de me sauver la vie tant ma soif de sang était incontrôlable. Mes compagnons ont réussi à me sortir de cet état en me livrant des lapins. Je n’ose me demander si ces lapins étaient ce qu’ils paraissaient, ou s’ils étaient tels que la plupart des (...)

Nous ne sommes pas restés longtemps à Thèbes. Nous avons obtenu les informations dont nous avions besoin, et savons à présent qu’Uta-Napistî est sans doute trop dangereux pour qu’aller en Égypte soit autre chose que du suicide.
Le plus simple serait de retrouver Sacha pour comprendre son plan. Elle a infanté Philémon il y a 150 ans à Babylone. C’est la seule donnée que nous avons en plus de Xérès, cela me semble bien mince. En traçant une ligne entre ces deux points, nous pouvons conclure que Sacha est à (...)

Nous avons retrouvé Arménios la nuit même de notre arrivée à Ithaque. Avec tout le temps que nous avions perdu, il n’y avait rien d’étonnant à cela. Il nous donne les quelques renseignements glanés auprès des garous. Nous avons trouvé Homère également, mais pas Ulysse, qui n’est pas encore revenu de la guerre. Sa femme et son fils sont d’ailleurs très inquiets. En effet, le nom de Bélérophon a suffit à nous ouvrir le palais et à rencontrer la famille. D’après ce qu’Homère nous a dit, Ulysse n’est pas une (...)

Nous sommes arrivés à Ithaque ce matin, juste avant le lever du soleil, après un voyage mouvementé. Arménios tenait à voir Herkanthos pour lui raconter les derniers évènements d’Athènes, et pensait même à essayer d’entrer en contact avec les garous. Pressés de partir, Kélindros, Xérès, Silos et moi avons pris la route sans lui. Nous avons rencontré en route une bien étrange personne, Mesgora. Il prétend venir de loin, du nord par-delà les mers, et il est vrai que ses coutumes tout comme ses pouvoirs nous sont (...)

Nous envoyons un messager à Ercanthos pour lui demander s’il a revu Pisandre et lui demandons des nouvelles des deux paysans qui l’ont amené à nous, eux aussi ont disparu, nous espérons qu’ils sont simplement rentrés chez eux au petit matin.
Une nouvelle idée nous vient pour repérer les garous : utiliser des chiens. Déjà, nous réalisons qu’ils détectent que Xeres et Kelindros ne sont pas humains. Nous les confions aux gardes qui patrouillent, en leur donnant l’instruction de nous signaler toute personne (...)

Maudite... Je suis maudite... Et ma malédiction date de bien avant ma transformation en ombre... Mon mari, mes enfants, tous ceux que j’ai aimé sont condamnés à disparaitre. Et maintenant, Eschyle, ce jeune poète pour lequel j’avais commencé à avoir de l’affection, brûlé vif, et je ne pouvais rien faire...
Mais reprenons depuis le début. Bélérophon est tombé, et il a entrainé Athènes dans sa chute. Notre plan n’a rien eu à voir là-dedans. Tout s’est produit pendant que j’étais chez Ercanthos. Kelindros n’y (...)

Au fil des jours, il devient de plus en plus difficile de se nourrir. Une rumeur court, faisant état de personnes disparaissant la nuit, de crimes crapuleux. Je me félicite par conséquent d’avoir fait connaissance avec un beau poète du nom d’Eschyle, même si je ne me suis guère abreuvée à lui. Il nous semble que ces crimes sont un fait des garous, aussi faisons-nous de notre mieux pour les débusquer. Les gardes que nous avons posté pour surveiller les accès disparaissent systématiquement. Xérès a (...)

Il y a maintenant des jours que je n’ai pas revu Armenios et Xérès mais nous avons fait depuis la connaissance d’autres ombres : Silos, qui cherche celui qui l’a transformé en ombre... il ressemble tant à Hector - en degré de laideur - que nous ne pouvons soupçonner que lui. Nous avons également fait connaissance avec Tyresias, un peintre de talent, infant du roi et qui nous a introduit auprès de lui. Belerophon nous explique alors qu’il va entrer en torpeur, et que Tyresias va lui succéder. Il nous (...)

Un jour de printemps, Grèce, vers 1200 av. J.C.
C’est le jour du départ. Il y a quelques lunes, mon père m’a annoncé que je serai de son prochain voyage. C’est mon treizième printemps, et je pense qu’il souhaite passer un peu de temps avec moi, parce qu’il envisage mon mariage. Je le sais, j’ai surpris des regards, des conversations brusquement interrompues. Ce sera le fils cadet du vieux Achille, son partenaire en affaire. Il est probable qu’Achille laissera son affaire à mon futur mari très (...)