la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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Les barbares à nos portes

journal de Nebty, fils de La Goulue

mercredi 2 mai 2012, par Sophie Conteuse

Je sors de mon sommeil et met remets au travail. Nous devons avancer sur la construction de la palissade, sur la culture des rizières… Bref une nuit comme les autres.

Bastet va trotter avec les autres chats du village. Elle s’est fait une petite cour et explore les environs, nous ramène des informations sur la vie des villages, les soucis, les naissances, les récoltes.

Des cris viennent de l’entrée du village.

Je rejoins mes compagnons, et je reconnais Kama, l’ancienne goule d’Asshâni, sur Im’dir, qui demande à entrer pour se protéger.

« Laissez-là, elle est des nôtres ! »

Les paysans baissent la garde.

Elle est poursuivie par une horde de barbares, et parvient à en tuer quelques-uns.

« Fils de dri boiteuse », « nous allons vous écraser »… Échange d’amabilités, les barbares fuient bientôt devant Khet-Raneh qui distille son cauchemar tout près d’eux.

Le village est aux abois : femmes et enfants dans leurs cachettes, les hommes valides armés de bèches.

Je rassure les paysans, « Vous avez bien combattu, bien tenu la ligne, c’est bien ! Ils ont eu peur ! »
Kama me regarde en biais, puis entre dans le village :
« C’est ça, votre ville ? Quatre paysans avec des bêches ? Et l’armée, elle est où ?
- Ben…Là (je désigne les quatre paysans près de la palissade) »
Kama est dépitée. Les paysans aussi. « Ils vont revenir et nous massacrer !
- Mais non, mais non… »

Nous nous réunissons chez Kallicé avec Kama et Wu-Li.

Kama nous explique que ces barbares la poursuivent depuis des jours, ils semblent déterminés (et en manque de femmes).

Nous ne nous en sortirons pas sans aide extérieure.

Nous nous répartissons : Wu-Li et moi partons mobiliser les villages voisins, les autres restent pour renforcer la palissade. Selon Kama, les barbares en ont pour une semaine, peut être 15 nuits, avant de revenir en force.

J’arrive dans un des villages voisins. On me laisse entrer en traînant un peu les pieds, et j’arrive à discuter avec le chef du village. Mais pas question pour eux de nous donner des soldats. Ils connaissent bien ces barbares, et ont pour habitude de négocier avec eux.
J’insiste, mais le chef ne veut rien lâcher.

Je finis par quitter le village en compagnie d’un vieillard, qui a souvent négocié avec eux.

Il connaît bien leur chef, Xin Ju, et m’explique que son village a toujours échappé au massacre en donnant un tribut.
De l’or et des femmes.

À Xiling, je retrouve mes compagnons. Wu-Li a eu plus de chance : il a obtenu 3 soldats.

Des bûcherons sont engagés, et envoyés en haut de la montagne, pour nous envoyer du bois.
Le vieil homme explique la méthode de négociation de son village. Comme il fallait s’en douter, mes compagnons ne veulent pas livrer leur or ni de femme du village.

"Bon, hé bien si vous voulez vous faire massacrer, moi, je préfère repartir", réplique le vieil homme.
Mais nous le retenons sur place.

Les nuits passent, la palissade avance, pas très vite, les récoltes mobilisent aussi quelques paysans.

Un soir, à notre réveil, les mortels arrivent : les arbres n’arrivent plus le long de la rivière, et une des jeunes filles du village a disparu.