la guilde d’Altaride

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Bastet, ne vois-tu rien venir...

journal de Nebty, fils de La Goulue

mercredi 9 mai 2012, par Sophie Conteuse

La palissade avance relativement vite. Les arbres morts arrivent, au fil de la rivière, mais il y a beaucoup de travail pour couper les branches. Ne nous plaignons pas, les Kappas jouent le jeu.
Nous en sommes à dresser un nouveau pan de la palissade quand Bastet arrive au galop :
« Maître ! Maître ! Des barbares arrivent ! Ils sont trois ! »

Nous le voyons bien, la poussière soulevée par leurs chevaux est visible. Mais Bastet aime tellement monter la garde que… bon.

Effectivement, les trois barbares se montrent, mais s’arrêtent à portée de flèches. Je demande au vieux du village voisin : ce sont bien des barbares Osin-Minh, mais leur chef n’est pas là. Wu-Lee s’avance, avec le vieil homme.

« Que voulez-vous ?
- Nous voulons un tribut, pour épargner votre tas de cailloux. Une charrette pleine d’or, de vos récoltes, et deux femmes. Avant les premières neiges. »

Les deux négociateurs bataillent un peu, tandis que Khet-Raneh avance tranquillement vers eux.
« Éloignez-vous de notre village, jeunes fous ! Sinon, les démons viendront dans votre camp et ravageront tout ! »
Les chevaux s’agitent, puis partent au grand galop, un des barbares tombe, et rampe en hurlant.
Khet-Raneh revient vers nous, avec un grand sourire…

Nous continuons nos préparatifs, selon les vieux, nous avons encore quelques jours. Alors que j’installe des pièges avec des villageois, Bastet revient, annonçant un cavalier.

Je sens la Bête s’agiter, mais je garde mon calme. Le voyageur est armé, couvert de poussière. Il dit venir en paix, il s’appelle Ping, du clan Ventrue, et demande à parler au prince.

Je l’emmène devant Kallicé.
Ping demande un territoire de chasse. Kallicé explique que notre troupeau est limité, mais que, s’il met son épée au service du village, on pourra en reparler. Ping accepte le marché. Il veut servir une cause, et nous remarquons que sa natte a été coupée.
Selon mes compagnons, c’est un signe d’humiliation. Que cherche ce Ventrue ?
Il est assez coopératif, mais c’est un mercenaire. Méfions-nous…

Ping et Kama partent à cheval en reconnaissance vers le camp des barbares, pour leur voler leurs chevaux.

De notre côté, nous renforçons nos défenses… jusqu’à une nuit, où le village est couvert d’une mince pellicule de neige.

Il faut rester en alerte… Ping et Kama reviennent, entourés de chevaux volés aux barbares.

Les villageois sautent de joie devant cette victoire. Un enclos est construit, et Ping nous forme au combat.
Le soleil va se lever, nous rentrons dans nos abris.

Quelques heures plus tard, je sens une griffure : c’est Bastet qui vient de me tirer de mon sommeil. Il fait encore jour, mais elle miaule sans arrêt.

« Les barbares ! Ils sont là ! Il y en a beaucoup ! Beaucoup ! »
Je reste dans ma cachette, écoutant le combat au-dessus de ma tête en rongeant mon frein...

Les forces me reviennent enfin avec la nuit, et je peux sortir de ma cachette, me jetant sur le premier barbare à ma portée.
Je ne suis pas un combattant très efficace, je finis par m’enfuir, tandis que, non loin de là, Khet-Raneh déguste un barbare…

Un peu plus loin, je finis par charger ma fronde et je vise un ennemi.
Manque de chance : la pierre touche le front du plus gros d’entre eux, qui se rue sur moi en hurlant et en faisant tournoyer sa hache.
Je relance une pierre, pour le ralentir : la pierre le touche, entre les deux yeux.

Ça l’énerve encore plus, et je ne suis franchement pas de taille : je détale vers une maison, que j’escalade, juste avant que mon barbare s’écroule, abattu par Kallicé.

Je me jette sur le blessé et je me nourris, sans me rationner cette fois comme avec nos villageois.

Une fois rassasié, je regarde autour de moi : le village est dévasté.
Des cabanes brûlent, des villageois ont été tués, mais les barbares sont en fuite.

Kama a été salement brûlée, Wu-Lee a retourné deux barbares de notre côté. Le chef des barbares a été tué d’une flèche de Kama, j’apprends que je me suis régalé de son remplaçant potentiel.
Bastet a combattu, avec sa meute de chats, dont pas mal sont morts. En bon général en chef, elle félicite ses troupes. Je souris en coin…discrètement.

Tout est à reconstruire… mais au moins, nous pourrons convaincre les autres villages de nous aider à repousser d’autres attaques.