la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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L’attaque des momies

mercredi 8 février 2012, par Sophie Conteuse

Devant nous, dans le temple des embaumeurs, l’autel central avec le grand prêtre et son assistant.

Autour d’eux, d’autres autels, avec d’autres prêtres, et tout au fond de la salle, une forêt de momies. Asshâni a disparu ; Kallicé décide de se faire passer pour un des gardes et d’attirer certains d’entre eux vers nous.

Le stratagème fonctionne, et avec les bruits de révolte des esclaves au dessus de nous, notre bataille passe quasiment inaperçu.
Mais le reste des gardes nous attaque bientôt, et nous repoussons cette attaque en descendant vers la salle des rituels.
Une bulle d’ombre obscurcit presque toute la salle, tandis que nous nous occupons, Thotmes et moi, des gardes qui restent à l’entrée, nous entendons de drôles de bruits.

Des gargouillis, des incantations, des bruits de pas lourds, et les cris de rage d’Asshâni. Le Mekhet a sans doute perdu son calme. Mauvaise nouvelle, même pour nous !
Totmès se démène à côté de moi, et je finis par apercevoir les traces de sang qu’il a tracées sur son visage tomber en cendres, à chaque blessure.

Ce Ventrue a de drôles de pouvoirs.

Tout à coup, Kallicé ressort en courant de l’ombre, un garde sous le bras, visiblement affamée.
L’ombre se disperse enfin.

Face à nous, la salle a pas mal changée ! Les momies qui étaient sur les autels sont sur leurs pieds, et s’avancent vers nous, sur les ordres des prêtres. Celle du centre de la salle tourne un peu en rond, le grand prêtre a disparu, et Asshâni aussi.

Une des momies parvient à m’agripper. Je la dépasse largement d’une tête, mais je ne parviens pas à me dégager. Mes os craquent… Je me dégage enfin, juste pour voir la lance de Thotmes traverser la momie.
Nous combattons encore quelques temps, jusqu’à ce que la dernière momie soit hors d’état de nuire.

Nos compagnons nous rejoignent. Asshâni a retrouvé son calme, mais il a encore son regard des mauvaises nuits.
Thotmes tient en respect un des prêtres, et nous remontons l’escalier pour ressortir. Mais les couloires grouillent de gardes. Demi-tour vers la salle des rituels, où nous retrouvons des soupirails pour quitter le temple.

Enfin dehors… Mais le ciel change de couleur, le jour va bientôt se lever.
Juste le temps pour nous de trouver un abri correct pour tous, Thotmes décide d’interroger le grand prêtre, tandis que mes compagnons se glissent sous les pierres et que je mets à nu un carré de terre.
Les nuages changent de couleur tandis que je plonge dans le sol et dans mon sommeil.

Assez curieuse de savoir ce que Thotmes va tirer de ce grand prêtre…


la nuit revenue, Thotmes nous présente le grand prêtre, avec qui il a parlé toute la journée.
Je lui donne l’ordre de revenir dans la salle des rituels, et d’incendier les momies sans se faire remarquer.
Le prêtre se lève, et retourne vers le temple. Nous remontons la falaise : nul besoin d’attendre que toute la garde nous repère. Arrivées au sommet, nous retrouvons nos goules et nos regagnons la rive.

De retour à Thèbes, dans notre refuge, il est temps d’examiner les papyrus récupérés dans le temple.
Un papyrus d’Apis, et quelques fragments concernant le papyrus d’ « Anubis le passeur ».
Assez incompréhensible, sans doute écrit par un fou furieux ou par un grand prêtre, en tout cas la plupart de ces textes m’échappent. Je regarde, néanmoins, les dessins : des êtres mi-hommes, mi-animaux, des scènes de sacrifices humains, des corps démembrés… Il semble que le temple où nous étions n’est pas l’étape ultime du rituel, mais une préparation des momies. Leur réveil et leur attaque n’était qu’une réponse à notre assaut.
Les nuits suivantes, nous étudions les textes, chassons et continuons à explorer la ville pour mieux connaître le terrain.

Et de mon côté, je continue ma recherche sur les Gangrel et leurs pouvoirs. Recherche qui s’avère payante. Je m’empresse de montrer à mes goules mes progrès. Nebty n’en mène pas large, je le rassure : je réserve ce « progrès » à d’éventuelles attaques de non-vivants.

Je pense que nous en aurons besoin. Assez vite.