la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

Accueil > Créations > Fils des siècles > Ancienne chronique > Contributions > La Goulue > L’assaut

L’assaut

dimanche 18 décembre 2011, par Sophie Conteuse

La réponse des Usiri de Tanis n’est pas rassurante. Détourner les esprits des prisonniers n’est pas un pouvoir de leur clan, mais viendrait du Livre des Morts.
Je dois en savoir plus, notamment pour entrer dans le temple.

J’obtiens de Nebpou la permission de consulter sa bibliothèque, pour en savoir plus sur la façon de m’infiltrer sous forme animale dans le temple d’Apis. Au passage, je cherche des informations sur les pouvoirs Gangrel. Quelques allusions, mais rien qui puisse m’enseigner comment m’en servir.

Je m’intéresse à la vache, ou plutôt au taureau, qui est vénéré comme étant l’incarnation d’Apis.

Les gardes le nourrissent d’une herbe spéciale, qui pousse dans un champ réservé. Voilà une façon d’entrer en contact avec cet animal. Selon Nebpou, les adeptes d’Apis tirent leurs pouvoirs du sang de cette bête…

Me revoilà dans le corps d’un scarabée, je me pose sur le tas de foin et j’entre dans l’enclos qui contient le taureau.
C’est une belle bête, impeccable, en pleine santé.
Une armée de médecins et de serviteurs fait en sorte que Apis vivant ne manque de rien. Je m’approche discrètement, j’hésite à entrer dans l’esprit de l’animal. Kallicé m’a avertie : son aura est des plus… suspectes. Je salue le taureau, en volant devant son museau.

« Apis vivant » est d’un calme parfait, il a l’air ravi de cette vie luxueuse – selon les hommes, il est un dieu. Selon lui… il n’en sait trop rien, mais ça doit être vrai. Le moindre de ses mouvements est observé avec attention. Qu’en serait-il s’il se mettait en colère ?

Un peu au hasard, je lui donne l’ordre de partir.

Je ne pensais pas que cela déclencherait une telle panique ! Apis vivant fonce vers la petite barrière qui le tient enfermé dans le temple. Les serviteurs, paniqués, n’osent pas lever la main sur lui…

Je retourne dans mon corps, et vais avertir Kallicé.
Elle transmet l’information au Prince, et en quelques minutes… l’assaut est donné.

Déjà… Mais autant profiter de la panique chez l’ennemi, donc, nous nous mettons en route.

Je suis Khet-Raneh, sa goule égyptienne, Kallicé et Akhor. Le Nosferatu a en effet obtenu des informations sur les égoûts du temple d’Apis, qui permet d’entrer discrètement. Le Nosferatu de la ville nous confie une goule, Medjet, chargée de nous guider.

A nous tous, nous arrivons à desceller la grille qui protège l’entrée, et nous rampons parmi les restes des sacrifices. C’est assez répugnant.
Nous arrivons, en soulevant une grille, dans une des salles du sous-sol où se déroulent les sacrifices… juste au moment où nous reconnaissons Asshâni, occupé à tuer un prisonnier.
Sans doute le prochain « véhicule » chargé d’attaquer le Prince Den.
A ce moment, nous entendons des pas dans les escaliers. C’est un non-vivant, car la Bête de Khet-Raneh s’affole, et le Nosferatu s’enfuie dans les égouts.

Depuis nos cachettes, nous apercevons un des Usiri qui descend l’escalier, referme la dalle d’accès – enfermant ainsi notre compagnon – et se dirige vers la salle des rituels.
Nous l’attaquons, et, l’effet de surprise aidant, nous en venons vite à bout. Une fouille rapide : rien de spécial. Le sac qu’il avait avec lui est vide.
Avant de partir, je prends avec moi quelques ingrédients, et détruis le reste.
Nous sommes au complet... ou presque. Car la goule du Nosferatu local a disparue...
Nous devons monter vers les appartements d’Apopis, afin de récupérer les vases… en évitant les dizaines de serpents qui viennent à notre rencontre dans les escaliers. Je parviens à les détourner vers une des salles du sous sol, et rejoins enfin mes compagnons… pour nous rendre compte qu’il est déjà trop tard.
La chambre a été dévastée. Tous les vases ouverts, et leur contenu envolé. Kallicé observe à sa manière les vases : c’est une très belle femme qui a récupéré leur contenu, et s’est enfuie par la fenêtre.
Nous nous approchons de la fenêtre.

Pour constater que des archers nous visent, avec des flèches enflammées.
On nous a tendu un piège. Sans doute le Nosferatu du Prince Den joue-t-il un double jeu ; il nous a envoyé sa goule pour nous espionner et donner l’alerte à nos ennemis.
Il ne perd rien pour attendre. Mais en attendant, nous devons nous sauver.

Nous repartons dans les escaliers… pour nous trouver nez à nez avec les Chevaliers de la Mort. Demi tour à nouveau… mais la chambre flambe, peu à peu… il va nous falloir sauter.

Tout va bien pour nous, mais Khet-Raneh reçoit une flèche enflammée, il hurle et tente d’éteindre le feu qui attaque ses vêtements. Je cours vers lui pour essayer de le récupérer… et je reçois à mon tour une flèche. La Bête bondit en moi devant le feu, que je parviens à éteindre sans perdre mon calme. Je m’enfuis, laissant Khet-Raneh aux prises avec les archers…

Je retrouve Kallicé, dans la rue, occupée à ramasser des blessés. A nous deux, nous tentons de les soigner, d’en savoir plus sur l’attaque, et nous avertissons le prince.

Les pertes sont lourdes : parmi la résistance, le Daeva Sobekotep est introuvable. Sans doute a-t-il été détruit dans la bataille.

La nuit suivante, je retourne voir Améa, qui nous reproche de ne pas l’avoir emmenée avec nous pendant l’attaque. C’est vrai… Sans doute sa connaissance du papyrus nous aurait été précieuse…
Et elle s’ennuie.
Nous nous retrouvons tous pour faire le point. Khet-Raneh a survécu à ses blessures, mais il cache son visage sous un masque, et s’est entouré de bandelettes. Il mettra longtemps à se remettre de cette attaque.
De mon côté, j’ai été rendre visite à l’infante de Sobekotep. Je m’attendais à la trouver attristée… mais elle me reçoit toute pimpante, occupée à réaménager ses appartements, et me confiant tout un tas de papyrus de rituels. « Si ça vous intéresse… moi, ça me débarrasse ».
Un peu interloquée, je reviens vers mes amis, chargée de ces précieux documents.
Nous apprenons par Asshâni que l’attaque a, en fait, été bénéfique au camp adverse. Une des leurs, une Daeva, a profité de la panique pour s’emparer des restes d’Akhénaton et les emmener en lieu sûr… vers Thèbes.

Il ne nous reste plus qu’à tenter de la rattraper avant que l’ensemble de la momie soit aux mains d’Uta-Napisti…
Le plus vite possible.

Messages