la guilde d’Altaride

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Fils des siècles

Vers l’Égypte

Journal de la Goulue

jeudi 7 juillet 2011, par Sophie Conteuse

Cela fait de nombreuses années que nous n’avions pas pris la route, mes compagnes et moi. J’en ai profité pour me présenter enfin au prince, Stakkos-Brrnakalakan, Primogène Ventrue de Babylone, autrement dit : mon père.

Brève rencontre, mais assez longue pour constater que je n’ai pas grand-chose en commun avec lui et ses machinations politiques.

J’ai assez peu apprécié ses manœuvres pour me garder à son service et profiter de ma notoriété.

J’ai tout de même réussi à me tirer d’affaire, à force de négociation... Maintenant que me voilà présentée, je peux poursuivre ma route.
J’ai passé de nombreuses années à apprendre et, pour la première fois depuis le début de mon existence (je ne parle même pas de ma vie mortelle, où je n’étais qu’une paysanne) : me voilà riche.

Mais l’Égypte revient au centre des discussions…

Nous avons retrouvé Asshâni accompagné de Sacha, à Jérusalem. Sacha rassemble ses troupes, en vue d’un départ vers l’Égypte.

Mes compagnons et moi décidons de la devancer ; les djinns, qui m’ont accordé le don de métamorphose, m’ont appris que dans la ville de Tanis se trouvent des monuments capables de recueillir l’énergie solaire. Des obélisques. Je décide d’aller y voir de plus près, avec Kallicé et Asshâni.

Je laisse Cannabix gérer notre commerce de plantes, qui se porte mieux que jamais, et avec cette fortune toute nouvelle, j’affrète un bateau spécialement étudié pour permettre à tris non-vivants de voyager sans peine de Jérusalem jusqu’en Égypte. Au passage, je rembourse mes dettes auprès de Kallicé et de Nakia.

Mes compagnons me regardent d’un autre œil, depuis que je peux pourvoir aux besoins du voyage. Un œil plus… intéressé, peut-être ? Je souris.

Sur les conseils des marins, nous longeons la côté vers l’Égypte. Asshâni n’est pas très rassuré, il a de mauvais souvenirs de l’eau. Je n’en mène pas large, les allées et venues dans l’esprit de Bastet n’y sont sans doute pas pour rien.

À notre arrivée, nous tombons sur un paysage marécageux, qui nous mène jusqu’à Damiette.

La ville est commerçante, il y a beaucoup d’allées et venues, des caisses de marchandises, un marché aux esclaves. La ville est active mais on sent une atmosphère pesante.

Nous décidons d’aller à la taverne pour nous renseigner.

Notre entrée ne passe pas inaperçue… Forcément : Kallicé attire les compliments (plus ou moins graveleux), et ma haute taille impressionne. Mais peu à peu, les conversations reprennent. On parle des pharaons, quasi en guerre ouverte.

Nous demandons à l’aubergiste de nous louer l’étage. Il accepte de nous louer… un coin des paillasses. Asshâni insiste et nous payons pour avoir l’étage à notre entière disposition. Les dormeurs déjà installés sont délogés sans ménagement. Ils nous jettent des regards mauvais. Belle arrivée… Nous vérifions que la cachette sera parfaitement isolée du soleil.

Nous allons chasser. Je me faufile dans les rues de Damiette, et récupère du jeûne forcé du voyage. De retour à l’auberge, je retrouve mes compagnons. Tanis est, selon nos informations, à deux jours de marche. Mais le trajet n’est pas du tout sûr, les bandits de grand chemin attaquent tout ce qui passe à leur portée, des milices sillonnent le pays. Le chaos politique n’aide pas ; mieux vaut voyager en caravane.

Nous chargeons Akhor, la goule égyptienne de Kallicé, de négocier une caravane le jour suivant, sur la place du caravansérail de Damiette.

La nuit se poursuit à la taverne, au milieu des coupes de zythum et des fumées de chanvre.

Quel dommage que Cannabix ne nous ait pas accompagnés !