la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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Le jour se lève

dimanche 22 mai 2011, par Sophie Conteuse

Nous sommes toujours face au Golem ; dos à nous, les chiens des Enfers qui ne vont pas tarder à nous repérer. Derrière le Golem, et nous le sentons en nous, le jour s’est levé.

Nakia et son double sont derrière nous, et protègent l’Arche. Kallicé veut se faufiler entre les jambes du Golem pour l’attaquer dans le dos.
Vu ma taille, je ne pourrai la suivre… et devrai attaquer le Golem de front.
J’entends Nakia et son double manipuler l’Arche. L’Arche s’ouvre, en direction des chiens des Enfers.

La musique se répand, le Golem s’arrête net tandis que Kallicé file dans son dos. J’étais en train d’attaquer, j’érafle le bras du géant, et aussitôt je me sens misérable. Il n’était pas agressif. Juste fasciné par la lumière qui émane de l’Arche. Ses yeux sont illuminés, il se dégage de lui une telle paix, une telle tranquillité… Je sens à nouveau des larmes couler sur mes joues.

Derrière nous, plus de bruit. Les Chiens des Enfers ont dû disparaître…
L’Arche se referme, et j’entends Kallicé (qui est revenue) et les deux Nakia négocier avec le Golem. En hébreu. Je ne comprends rien.
J’ouvre la porte qui nous sépare de l’antre des chiens et je me mets à l’abri : Nakia et son double ouvrent l’Arche de nouveau. Je comprends qu’elle veut montrer à Kok (le Golem) qu’elle mérite sa confiance. J’attends… rien ne se passe ! Pas de cri, pas de flamme… Nakia aurait elle réussi ?

La lumière des Tables disparaît dans l’Arche. Je rejoins le Golem et mes deux (ou trois) compagnes. Nakia est transformée. Elle semble apaisée, sereine. Et discute avec Le Golem. Ils projettent de sortir. J’avoue ne plus rien comprendre… Nakia, qui a pris les Tables dans ses mains (sans partir en flammes), veut sortir de jour… « Yahvé est tout puissant », nous dit-elle. Je me garde de répondre. Ils avancent vers la sortie, traversant la salle aux chiens où tout est silencieux.
Le Golem détruit la grille, et avance vers l’entrée de la caverne. Le soleil brille… Je les suis de loin, la Bête en moi refuse d’aller plus loin. Kallicé a disparu.

Je décide alors d’appeler Bastet.
Elle doit être trop loin, mais les chats de la ville arrivent. J’en attrape un et plonge mes yeux dans son regard.

J’entends un bruit de chute, et me sens coincée.
Près de moi, une masse gigantesque, allongée sur le flanc, une énorme main sur mon dos. Je mets un peu de temps à comprendre qu’il s’agit de mon propre corps, inerte. Voilà bien longtemps que je ne m’étais vue…

Me voici chat ! Et je dois cohabiter avec l’esprit de mon hôte… Étrange situation, assez amusante. Mais je dois suivre Nakia. J’explique rapidement au chat de quoi il s’agit, et nous voilà en plein soleil.

Je ne peux réprimer un ronron. Cela fait bien longtemps que je n’avais senti cette chaleur. Autour de moi, les soldats fuient en hurlant de terreur. Devant moi, Nakia et le Golem avancent, vers nos goules.
Nakia explique à ses goules qu’elle doit mettre les Tables en sécurité à Damas, dans son nid d’aigle.
Mais j’ai du mal à suivre la conversation, le chat qui « m’héberge » regarde Bastet avec beaucoup d’intérêt. Elle proteste.

Nakia et ses goules partent vers Damas pour mettre les Tables en sécurité. Je ramène Bastet à la caverne et retrouve mon corps. Qui a changé de place. Kallicé a dû me trouver, et m’a mise à l’abri du danger. Je lui raconte ce que j’ai vu, tandis qu’au loin, des soldats approchent. Nous tentons de bloquer la grille, je déforme le mécanisme.
Les voilà devant nous. Il nous faut gagner du temps ! Je convoque des rats pour les perturber, et en effet, les voilà occupés pendant un moment. Mais la nuit n’est pas encore là, nous allons devoir tenir longtemps encore…

Les soldats reviennent peu après, armés de béliers, et entrent dans notre salle. Ils sont armés de torches et nous menacent. Je grogne, cela en calme quelques uns, mais d’autres m’attaquent. Les torches me frôlent, je tente de résister à ma peur mais la Bête prend le dessus. Je me jette sur eux, tous crocs dehors.

Quand je retrouve mon calme, je tiens dans mes mains un des soldats agonisants, dans un sale état…
La nuit arrive, enfin !

Nous pouvons rentrer à Jérusalem avec Akhor, Im’dir et Bastet, où je retrouve mon infant, toujours dans ses intrigues politique.

Les Sacha préparent leur entrée au conseil.


Depuis ce passage dans le corps du chat, j’ai tendance à souvent me faire les griffes. Ça amuse beaucoup Bastet.