la guilde d’Altaride

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Fils des siècles

À la croisée d’Assur

Journal d’Iris - partie du 21/07/2010

vendredi 23 juillet 2010, par GIOM

Assur. Voilà près de dix ans que je réside dans cette immense cité. Une cité prometteuse et pleine d’avenir mais l’heure du départ est pourtant là...

Depuis des dizaines d’années que je travaille sur cette potion j’ai enfin compris son fonctionnement et sa théorie. Une réussite très intéressante. Mais pourtant, après plusieurs semaines de travail sur le sujet, je dois me rendre à l’évidence : mes connaissances en alchimie sont trop limitées pour que je parvienne seule à passer de la théorie à la production de la potion. Serais-je dans une impasse ?

Négoce et commerce dans les rues d'Assur la nuitLes nuits de la ville, protégée par ses immenses murailles, sont pleines de vie. En particulier les marchands qui profitent de l’obscurité pour ravitailler et remplir leurs étalages. Ah si j’avais la chance de vivre une journée complète au sein de cette ville...

Comme souvent je vais prendre quelques renseignements auprès de contacts utiles qui se sont chargés pour moi d’interroger les marchands itinérants et voyageurs au court de la journée précédente. Au hasard d’une conversation sur Babylone, la cité voisine et concurrente à bien des égards, même si en théorie soumise, l’un de mes contacts m’apprend que parmi les savants et homme de connaissances qui y résident, se trouve un vieil alchimiste, réputé par delà les murs de sa ville et au sommet de son art. Il n’en faut pas plus pour que je m’intéresse au sujet et demande à mon contact d’en apprendre plus.

* * *

Quelques nuits plus tard, alors que Kallicé et moi conversions devant notre résidence commune, je ressens la présence d’un autre Élu. Surprise et légèrement inquiète, je rentre à l’intérieur et descend à mon laboratoire. Ecuménas se saisit de ses armes et bouclier et se positionne, paré au combat. Kallicé adopte une stratégie différente. Elle monte à l’étage d’où elle observe discrètement la rue. Elle aperçoit une silhouette de jeune femme, d’apparence grecque. Téméraire, elle entrouvre la petite ouverture de la porte et demande à la jeune Élue de se présenter : Météra, une soigneuse spartiate, du clan Dæva. Ses intentions n’ont pas l’air agressives, sinon Kallicé l’aurait vu dans son aura. Je m’apprête donc à remonter quand de nouveau une nouvelle aura se fait sentir. Peu rassurée, je préfère donc rester où je suis.

Ecumenas est prêt à me défendreLe nouvel arrivant se présente comme se nommant Cush. Il affirme venir de Nubie, loin, très loin au sud. Il aurait traversé l’Égypte du sud au nord. Un réel exploit si cela est vrai. J’entends qu’il est accompagné d’Aoyuntaï que je connais déjà et qui semble se porter garant de lui. Je remonte donc, plus rassurée, comme si de rien n’était et me présente à mon tour. Le fait d’être petite-fille d’Apollon semble impressionner Météra. Intéressant.

Je constate que Cush est d’une taille et d’une musculature remarquable et que sa peau est noire. Depuis le siège de Troie je n’en avais plus vu de sa race, et ce n’étaient que des esclaves. En tout les cas il a l’air de tout sauf d’un citadin, dans son pagne... original. Il est d’ailleurs accompagné d’un chien imposant, d’une race qui m’est inconnue.

Aoyuntaï semble avoir pris le Nubien sous son aile. Il explique que les deux nouveaux arrivants devraient se présenter auprès de la Princesse de la ville : Nakia, qu’on surnomme l’Ambitieuse.

Nous accompagnons donc les deux arrivants en direction du palais. Les gardes dans leurs tenues pimpantes, fleurons de la puissance d’Assur et de sa suprématie actuelle sur la Mésopotamie, nous laissent passer lorsque nous leur faisons signe. Nous prenons le chemin habituel vers la crypte du palais et descendons l’escalier majestueux sous ses voûtes d’ogive.

Le palais royal

L’Elyseum est discrètement éclairé de quelques lampes à huile espacées précautionneusement. Kallicé et moi saluons l’assemblée qui nous connaît depuis déjà une petite dizaine d’années et nous installons dans un coin, observant la scène.

Un vingtaine de personnes sont là, essentiellement des mortels. Seuls deux autres Élus vivent dans la ville : Kinos le Ventrue, élégant comme à son habitude, la chevelure blonde coiffée à la mode grecque. Il est le conseiller personnel de la Princesse. Et bien sûr la vieille Vespera est là aussi, une fois de plus occupée à suçoter du sang, allant d’un mortel à l’autre dans la vaste salle sombre.

Cush fait son possible pour se présenter avec toute l’étiquette nécessaire mais ne peut s’empêcher de cacher son manque d’assurance en société. Mais ce n’est pas cette chère Nakia qui lui fera une remarque, douée comme elle l’est dans les relations entres individus. Kinos, en revanche, ne peut s’empêcher de retenir un sourire moqueur. Ce n’est pas l’envie qui me manque de remettre en place le beau conseiller mais je m’abstiens. Je suis dans cette ville pour mes recherches, non pas pour m’amuser au jeu des trônes. Je m’étonne parfois moi-même en constatant combien j’ai mûri en un siècle de non-vie.

L'ombre d'Asshâni apparaît soudainementMétéra se présente à son tour et y met toute l’élégance que seule une Dæva peut mettre. Je remarque tout de suite que Météra semble étonnée du manque d’étiquette de la princesse en retour. Et oui, cela fait pourtant près d’une dizaine d’année que Kallicé essaie d’inculquer une once de savoir-vivre dans ce corps de brute barbare mais ses progrès sont minces. Kallicé et moi échangeons un regard entendu sur le sujet.

C’est à ce moment qu’Asshâni apparaît, derrière son infante de princesse. En près de dix ans vécus dans la cité, rares ont été les occasions de l’apercevoir. Mystère et discrétion sont les maîtres mots de cet Élu qui a des allures d’espion, voir d’assassin.

Son apparition et le mal à l’aise de son infante me font cependant sourire.

* * *

Assur est une ville très agréable. Nous y vivons comme des princesses, les ennuis des responsabilités en moins, et le moindre de nos désirs d’Immortels est souvent accepté sinon toléré par notre chère princesse officielle. Mais il est pourtant temps de partir.

Babylone nous attend !

Je demande une audience à Nakia et lui explique notre projet. La jeune Princesse semble effondrée de nous voir ainsi quitter la ville alors qu’elle s’évertue à lui donner de l’influence auprès des non-vivants. Qui plus est, je ne la ménage pas en expliquant que Kallicé m’accompagne, ainsi que peut-être Aoyuntaï. À nous trois c’est la moitié de la population d’Élus qui quitte la ville. Et la moitié la plus dynamique, probablement.

Kallicé s’entretient à son tour avec Nakia et lui promet que nous prêcherons en faveur d’Assur. Si nous nous rendons vers Babylone ce n’est que pour mieux en revenir et amener dans la capitale une partie du savoir et des non-vivants de la cité concurrente.

Nakia consent à nous réserver nos terrains de chasses pendant deux ans, dans l’attente de notre retour.

Avant de quitter le palais, je m’entretiens avec Kinos. Le Ventrue a en effet vécu longtemps à Babylone. Il m’explique qu’il a quitté la ville car il n’a pas réussi à s’y faire sa place et qu’Assur offre aujourd’hui beaucoup plus de perspectives que Babylone, sa concurrente. Mais entre les mots je comprends bien plus qu’il n’en dit...

Des ennemis de longue date...Les nuits qui suivent sont occupées par des préparatifs minutieux. Un voyage ne s’improvise jamais : escorte militaire, réserve de sang, animaux de bât et abri sécurisé.

Aoyuntaï vient me trouver et m’informe que des garous ont été aperçus dans la forêt voisine. Et la route entre Assur et Babylone passe évidemment en plein milieu de cette forêt. Voilà qui ne va pas simplifier les choses !

Je commande une dague en argent, au cas où. Je sais depuis quelques années de Kallicé que tous les métaux précieux n’ont pas le même effet sur les garous. L’argent est le plus efficace, voir peut-être même le seul.

Aoyuntaï, Cush et Asshâni, le jeune père de Nakia, sont décidés à enquêter sur les garous avant notre départ. Parfait. J’espère juste qu’ils apprendront quelques choses sans servir de festin.

L'informateur de CushDe retour de leur expéditions, Aoyuntaï nous confirme que des garous sévissent dans la région. Il nous raconte que Cush a été impressionnant. Ses pouvoirs lui ont permis de convoquer une meute de chacals et de les « interroger ». Les garous sont une vingtaine. Deux groupes d’une dizaine, dirigés par un unique chef, nommé Kam.
Qui plus est, Aoyuntaï précise que les garous reconnaissent notre odeur de non-vivants.

Je suggère donc d’effectuer un détour par l’est pour éviter la forêt où se Un détour rassurantsitue le territoire des garous. Cush indique que ce détour nous fera passer dans le vent qui portera notre odeur vers la forêt. Un voyage rallongé pour pas grand chose s’ils nous en veulent vraiment. Après longue discussion, je décide finalement d’effectuer un détour encore plus long mais par l’Ouest. Cush, Aoyuntaï , Météra, d’abord réticents, décident de nous suivre, Kallicé et moi.

Le trajet hors piste est difficile et je dois sans cesse encourager les mortels de ma caravane, sans quoi le moral serait au plus bas.

La journée venue, Kallicé et moi dormons dans la charrette aménagée, tandis qu’Ecuménas et quelques mortels surveillent la caravane.

Météra, Cush et Aoyuntaï se choisissent, eux, une grotte un peu à l’écart...


- Conteur :

  • Benoît

- PJ présents :

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