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Fils des siècles

Secrets de Babylone

Journal d’Iris - partie du 18/08/2010

dimanche 22 août 2010, par GIOM

Deux semaines que je suis arrivée à Babylone et plusieurs sujets restent à explorer, parmi lesquels la disparition d’Ishtar.

Deux semaines que nous sommes arrivés à Babylone. J’ai pu acheter la maison que je désirais dans le quartier marchant qui m’a été attribué. Kallicé, Aoyuntaï et moi nous retrouvons régulièrement pour évoquer nos projets communs. Kallicé a bien avancé. Elle a rendez-vous avec sa jeune apprentie au Temple de Marduk, dont le Grand Prêtre est mage. Nous saurons bientôt si nos plans peuvent se mettre en place. Aoyuntaï apporte beaucoup d’information sur le Libre Arbitre. Kallicé pense la même chose que moi : Aoyuntaï semble être très proche d’eux. S’est-il engagé ? J’espère que non. Son aide nous sera très utile dans la mise en place de notre ligue. Je serais déçue de le savoir déjà engagé ailleurs.

Un autre sujet, plus terre à terre, me préoccupe. Ecuménas n’apprécie pas du tout que Kallicé lui ait interdit de voir son apprentie. Je dois de nouveau lui expliquer l’importance qu’elle a pour Kallicé. Mais si Ecuménas accepte d’être patient et de ne pas consommer son amour alors je peux négocier avec Kallicé qu’elle soit plus flexible.

Procession devant le Temple de Marduk

Une nuit, alors que je rentre chez moi, j’y trouve Asshâni attablé comme s’il était chez lui. Il faudrait peut-être que je pense à sécuriser les lieux autrement que par la seule présence d’Ecuménas. L’assassin m’apprend qu’il s’est installé en ville et qu’il a rendu quelques « services » à des gens hauts placés. Il réside près de la porte d’Uras.
L’assassin vient avec des questions. Il s’intéresse à Sacha, une Daeva réputée pour être allée en Egypte et surtout en être revenue. Elle saurait des secrets qui permettraient aux Immortels de vaincre la menace qui a noyé l’Egypte et pourrait s’étendre au reste du monde connu.
Il se trouve que je m’intéresse moi aussi beaucoup à Sacha mais pour d’autres raisons. Sacha est devenue une Immortel presque légendaire. Sa façon de créer de nombreux infants, de les laisser se débrouiller seuls, élevés à la dur, et surtout sa possibilité, paraît-il, de rester en contact avec chacun d’eux ont fait sa réputation... et ont éveillé mon intérêt.
J’évoque le peu que je sais sur elle et propose surtout à Asshâni de travailler de concert sur ce sujet.

Je lui propose également de nous retrouver, Kallicé, Aoyuntaï et moi, la nuit prochaine.

L'immense Ziggurat dédiée à Marduk Kallicé a laissé son apprentie au Temple de Marduk. Elle y sera recluse en formation pendant un mois. J’espère que la jeune mortelle n’oubliera pas où va sa loyauté... et qu’Ecuménas ne prendra pas trop mal la nouvelle.
Nous évoquons Ishtar et sa disparition. Aoyuntaï reste persuadé que le Prince Jastur y est pour quelque chose. Les éléments que j’ai pu glaner et consolider m’amène au contraire à croire que les Ventrue auraient été à l’origine d’une cabale contre la déesse Ishtar. Pourquoi ? Comment ? Je n’en sais par contre rien, pour le moment. Et les Ventrue de la cité, à l’image de Poncif, leur Primogène, ont des relations très froides avec les Daeva.
Kallicé suggère d’interroger le clan Nosferatu, réputé pour tenir des archives très détaillées.

Nous nous dirigeons vers la bibliothèque, dans laquelle une salle secrète a été aménagée en Elysée et sert de siège au Libre Arbitre. Si Kallicé et Aoyuntaï se sont déjà rendus sur place plusieurs fois, ils insistent cependant pour que ce soit moi qui conduise l’entretien avec Manoug, le jeune Nosferatu présent sur place. Je ressens comme une lueur d’intérêt étrange dans les yeux d’Aoyuntaï à me voir échanger avec cet Immortel, qui devait être beau avant d’accéder à l’immortalité et a maintenant un visage atrocement déformé.
Et bien soit.

Les superbes jardins qui entourent la Bibliothèque

Nous échangeons quelques informations sur Assur, sur l’Olympe, sur la Mongolie et ses créatures fantastiques, sur les Garous entre Babylone et Assur. Nous obtenons en retour des informations intéressantes : une légende sur Sacha qui aurait enfermé l’un de ses fils dans un sarcophage juste après l’avoir fait renaître. Celui-ci, Xercès, un grec, y serait resté cent ans enfermé et aurait lu une prophétie gravée sur le sarcophage lorsqu’il est sorti ; une information sur Kinos qui aurait diablerisé la fille d’Ishtar, juste créée. Ishtar aurait créé une nouvelle lignée avec cette infante et aurait inventé une nouvelle discipline capable de manipuler le temps. Kinos aurait ainsi cherché à s’emparer de ce savoir.

Alors que j’évoque le nom de Vespéra, le regard du Nosferatu marque un vif intérêt. Aussitôt, il nous conseille de rendre visite à son Primogène : Gorten. Le repère du clan se situe dans les égouts de la ville haute.
Nous nous y donnons rendez-vous dans une heure. Aoyuntaï doit en effet s’occuper de quelque secret. A propos de secret, nous apprenons un peu par hasard de Kallicé que Vespéra aurait commis une diablerie. Kallicé l’a en effet découvert dans son aura mais n’a pas jugé utile de partager l’information. « Je pensais que vous saviez », explique-t-elle.

A nous les égouts. Première étape, soulever l’une des dalles de la rue principale de la ville haute pour sauter dans le lit d’immondice. Comme si Gorten ne pouvait pas faire l’effort de quitter son repaire nauséabond pour avoir les renseignements qu’il désire !
Une charmante promenade en perspective Une fois tous en bas, la difficulté suivante consiste à tenter de remettre en place la dalle, et en silence. Nous nous succédons les uns après les autres pour essayer. Je passerai sur le regard lubrique qu’Aoyuntaï pose sur mes jambes en me portant. Je ne peux m’empêcher de sourire. Quand il n’essaie pas d’imiter le cheval pour m’impressionner, il se permet de contempler mes formes avec insistance, pensant que personne ne s’en rendra compte. C’en est presque touchant. Dommage qu’il ne soit pas plus attrayant, physiquement. Son côté rafraîchissant m’aurait bien plu.

La dalle est enfin posée. Il ne nous reste plus qu’à marcher les pieds dans les immondices, entourés de rats, dans une obscurité presque totale. Ce Gorten a intérêt d’en valoir la peine !

Nous arrivons finalement dans une grande salle, les pieds au sec, agréablement aménagée. On s’y plairait presque s’il était possible d’oublier l’insupportable odeur. De quoi rendre presque agréable l’odeur des Enfers qui collait à Héra quand elle en revenait. Je me demande combien de flacons de parfums vont m’être utiles pour faire disparaître cette odeur, cette fois.

Deux Nosferatu nous accueillent : Hiyél, avec un visage plus proche d’un rat que d’un humain, et Gorten, qui arbore fièrement un énorme pendentif du Cercle de la Sorcière.
Les présentations sont rapides puisqu’ils savent déjà qui nous sommes. Nous évoquons donc Vespéra. Et il ne faut pas longtemps pour qu’une étrange impression se dégage : Gorten n’agirait pas autrement si Vespéra était à l’origine du Cercle de la Sorcière. Intéressant.

Les informations que nous lui portons intéressent évidemment beaucoup notre interlocuteur. En échange, celui-ci nous informe principalement sur Sacha. Elle est passée à Babylone il y a environ 400 ans, avant de partir pour l’Egypte. Elle a réussi a en repartir il y a environ 200 ans. Elle a ensuite voyagé en Palestine, en Italie pour se retrouver au milieu des peuples celtes de Gaule. Ces dernières informations datent d’une dizaine d’années. Gorten nous donne également une longue liste d’infants qu’elle a créé, dont le dernier se nommerait Calibur, un gaulois.
Nous remercions les deux Nosferatu pour leurs informations et Hiyél accepte de nous raccompagner jusqu’à la sortie des égouts.

Bien. Même si nous avons dû affronter odeurs, ordures et rats, nous avons appris des choses utiles cette nuit.


- Conteur :

  • Benoît

- PJ présents :

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