la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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09 - Voyage vers Trikki

mardi 24 janvier 2006, par FredTGZ

Des larmes de sang, symboles même de l’horreur que je vis chaque nuit, coulent sur mes joues. La fumée est partout, l’odeur du sang est intense, ces images et ses sensations resteront à jamais gravées dans ma mémoire.

Voyage vers Trikki

Peu de temps après avoir quitté Thèbes en direction de la famille d’Arménios, je constate que mes "compagnons" se livrent à des pratiques qui me dégoute au plus haut point : Xérès à proposer son sang à Arménios pour que celui-ci guérisse des blessures que le Sphinx lui a infligé, et peu de temps après finalement c’est Xérès qui se pratique au même acte sur Calinira. Je préfère m’isoler et prendre du recul pour ne pas penser à ce qu’est notre nature. Comment supporter l’éternité ainsi ? Je me demande si je ne devrais pas m’exposer au soleil, une bonne fois pour toute en finir mais je préfère ne pas parler de tout ceci aux autres.
Quelques jours plus tard, nous tombons sur une bande de cavaliers que nous prenons pour des brigands, Calinira se fait remarquer en essayant la capacité sur laquelle elle s’était entraînée ces derniers temps mais se fait repérer. J’ai bien l’impression que les neufs hommes qui la poursuite ne veuillent abuser du corps de la sorcière qu’ils croient avoir face à eux. Ils la poursuivent alors que Xérès et moi nous approchons du dixième membre du groupe, un jeune homme. Ce monstre de Xérès s’en prend à lui plutôt que de simplement l’assommer, je rattrape de justesse le corps de ce pauvre garçon avant qu’il ne se fracasse le crâne : j’ai bien peur de ne lui avoir offert qu’un sursis. Finalement Calinira, qui a réussi à se cacher avec son pouvoir, nous rejoint ainsi qu’Arménios qui leur a dit qu’il était médecin et qu’il cherchait des plantes, et nous repartons rapidement. J’avais volé une sacoche aux membres du groupe et surprise, nous avons trouvé un morceau d’étoffe en tout point similaire à celui d’Hector.

Le prince Iophon

Un peu plus tard nous nous approchons d’un château, que nous ignorons, constatant la présence de chevaux en tout point similaires à ceux des brigands et nous intéressons à un feu qui semble se produire dans un village à proximité. Nous constatons que le village a été attaqué et après une rapide enquête auprès des villageois nous apprend que les hommes du prince Iophon sont venus au village et qu’ils ont mis le feu au village car les villageois ont été incapables de trouver le médecin qui doit sûrement détenir un morceau d’étoffe appartenant au prince. Décidément la malchance nous poursuit. Arménios veut soigner les villageois, j’ai beau essayer de le convaincre qu’il risque de craquer et de boire le sang de ceux qu’il vient aider, il n’en fait qu’à sa tête... bien sûr le résultat ne se fait pas attendre... les villageois apeurés fuient vers le château pour signaler notre présence !
Calinira utilise son pouvoir pour les suivre dans le château, incognito. Quelques minutes plus tard des cavaliers repartent du château en direction du village. Xérès, Arménios, Mesgora et moi-même les voyons passer mais je suis le seul, soit à réaliser qu’il vont faire de nouvelles représailles au village, soit à m’intéresser au sort des villageois. Je coure aussi vite que je peux et constate malheureusement que les guerriers se sont lancés à l’attaque des quelques femmes et enfants restants. Ils tuent tout ce quoi bouge. Je contourne le village par les bois et passe ma lame au travers du corps d’un homme en train de violer une pauvre jeune femme. Je ne suis plus que fureur, la fumée me protège des autres guerriers, l’odeur du sang est horrible, tous les villageois sont morts. Je me fais repérer volontairement par un cavalier, et l’attire dans les bois. Je lui saute dessus et le blesse mortellement, le laissant le ventre ouvert, le regardant dans les yeux qui deviennent ternes. Les corps des villageois sont éparpillés dans le village. Mesgora arrivent soudain et élimine les autres guerriers. Calinira nous apprend que le prince dispose d’une carte dont un des fragments est en notre possession. Nous établissons une stratégie, apprenant que le jeune homme de l’autre jour est son fils et qu’il est mourant, Arménios se présentera en tant que médecin, accompagné de Xérès et de Calinira, invisible. Mesgora et moi escaladons les murailles, côté mer, et nous pénétrons dans l’enceinte. Mesgora se jette littéralement sur les gardes et en élimine une dizaine en un temps incroyable, projetant le prince contre un des murs. Je me jette sur le prince et j’obtiens comme information que la carte est une espèce de carte au trésor (lequel ?). Les deux gardes survivants constatant la mort du prince, nous jure allégeance, quelle pitrerie !
Nous décidons de rester quelques temps dans ce château, Xérès va sûrement s’amuser avec les deux gardes mais c’est finalement le cadet de mes soucis, il est trop dangereux. Je crois que je vais m’efforcer au maximum de comprendre la faim de sang, apprendre à lutter contre les effets pervers de celle-ci, limiter les tentations. J’ai hâte de partir, de penser à autre chose qu’un lever de soleil qui pourrait consumer cette non-vie.


Séance du 15/01/2006