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Campagne Ars Magica - Nantes
Le village de la Boucarderie
extrait des mémoires d’Ailin Doublevue – Tome III - « Découvertes »
vendredi 5 octobre 2012, par
En cette chaleur de fin d’été, la visite au village de la Boucarderie allait nous apporter une source de Vis en plus... mais pas seulement.
La chaleur de l’été était maximale et l’absence de vent laissait stagner une odeur de pourriture à travers la forêt. Preuve que nous approchions des lieux. Le lieu n’était pas si éloigné de l’Alliance, aussi nous étions venus nombreux : Aodren, Xzyl, Amalrik, Ulfius, Blanche, Tibors et moi-même. Lug ne nous avait pas accompagné mais Blanche faisait office de guide, merveilleusement à l’aise dans la forêt.
Je ne pouvais m’empêcher, comme chaque fois – rares il est vrai – que nous la voyions, de me poser question sur sa vrai nature. Ce n’était pas un être fée si j’en croyais mes analyses magiques. Et pourtant, difficile de voir en elle une simple enfant de 10 ou 12 ans.
L’odeur se faisait plus présente, plus stagnante. Couplée à la chaleur de ce mois d’août, cela conduisait à un sentiment d’inconfort corporel. Ce genre d’inconfort que l’esprit a parfois tant de mal à oublier.
Nous nous étions chacun couvert le bas du visage d’un tissu pour diminuer cette gène. Enfin, nous sortîmes de l’ombre clémente des arbres pour arriver à ce village qui avait plus des allures de lieu abandonné que de lieu de vie. Et pour autant, nombreux en étaient les habitants, emmitouflés malgré la chaleur dans des épaisseurs de vêtements déchirés, pour protéger leurs corps meurtris.
« Bienvenue à la Boucarderie », précisa Blanche de sa voix fluette.
Un village sinistre, couvert par un temps sinistre malgré la température. Les pestiférés nous regardaient de loin, méfiants. Et il est probable que notre regard envers eux l’était tout autant.
J’usai alors de magie pour discerner une sorte de relent magique à l’ouest du village. Écœurant.
Nous contournâmes donc le village pour y découvrir une fosse commune où y étaient enterrés les morts. L’odeur, trop écœurante eut raison de ma concentration. Mais Aodren coordonnait déjà l’excavation des corps. Et bientôt Xzyl extraist six pions de Vis Perdo.
Tibors s’était écarté de notre groupe. Mû par un acte de bonté ? La volonté d’aider son prochain ? Ou la gloire d’accomplir un miracle ? Je ne put me prononcer. Mais déjà le jeune chevalier était aux côtés d’une jeune femme et priait pour la guérir... Ce fut pour moi la première occasion qui me fut donnée d’être témoin de ce qui peut être qualifié d’un miracle, au sens chrétien du terme.
En effet, quelques semaines plus tard, la même jeune femme meurtrie dans sa chair par la maladie mais parfaitement guérie vint trouver Tibors à Fay.