la guilde d’Altaride

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Lieux insolites

Pagou la Faiseuse

dimanche 13 mars 2005, par Benoît

L’ÃŽle de Vraidal, loin au Sud de l’Empire, renferme des secrets étonnants. Cachée dans ses collines, la cité de Pagou referme la plus importante fabrique de golems d’Altaride. Les mages de l’île, riches et puissants, fournissent les guerriers sans vie à de nombreux chefs de guerre, là où la nécromancie interdit l’usage des revenants dans les armées. L’influence politique de ces personnages sur le monde est aussi importante que leur illustre richesse. Qui oserait percer le secret des enchantements qui animent ces pantins maléfiques ?

Cette petite ville du Maloie semble, à première vue, bien anodine. Située sur la petite île de Vraidal, à l’Est de ce vaste royaume maritime, Pagou-la-faiseuse est une petite ville bien tranquille. Mais dès que l’on pénètre plus avant dans la cité, on remarques quelques détails qui semblent déplacés : sur le port, les quais sont couverts de riches marchandises et les navires sont d’énormes galions à plus de cent homes d’équipage. Dans les rues des villes, on croise énormément de mages richement vêtus qui déambulent en silence, absorbés par leurs pensées. L’île, malgré sa petitesse, est riche à ne plus savoir où ranger ses coffres gorgés d’or. Les maisons de la cité sont bourgeoises, ornées de colombages et finement décorées. Mais d’où provient cette richesse, qui fait de l’Ile de Vraidal la province la plus aisée de ces quelques royaumes ?

Pour comprendre la source de cette abondance, reportons-nous quelques années dans le passé...

En 732 A.S., Gantulor, maître du collège des Magiciens de l’ÃŽle de Belast est rejeté par la cité des Élémentalistes, accusé par ses pairs de nécromancie. Outré par ces affirmations qu’il juge sans fondement, le mage déchu s’exile hors de la République Malgarde pour gagner l’ÃŽle de Vraidal et s’installe à Pagou, qui n’était alors qu’un hameau de pécheurs sur un îlot perdu.

N’étant plus gêné par ses confrères ni par ses charges, Gantulor se lance dans des recherches coûteuses qui évaporent rapidement sa fortune. Le mage se voit alors contraint, pour continuer ses expériences, de partir à l’aventure. Lorsqu’il en reviendra, des dizaines d’années plus tard, Gantulor fera sa plus grande découverte : une formule magique permettant de créer la vie à partir de matière transférée des plans éthérés, dont il garde jalousement le secret.

Gantulor contacte alors ses amis seigneurs de la guerre rencontrés lors de ses campagnes d’aventure et leur propose de leur vendre ses créatures pour une somme défiant toute concurrence non-magique. En effet, le mage créé ses guerriers en un laps de temps minime : ses clients peuvent aussitôt les utiliser sur le front en grande quantité sans puiser dans leurs campagnes, évitant ainsi de décimer la population paysanne et du même coup des famines. Les seigneurs de la guerre comprennent très vite l’intêrét de ce commerce : rapidement, les commandes affluent, forçant Gantulor à engager des disciples.

Un siècle après, Gantulor est toujours le maître de son invention et est devenu régent de la province. Les seigneurs du monde entier lui passent d’énormes commandes de créatures à tuer. Devant une telle demande, les prix grimpent, les coffres de Vraidal s’emplissent. Mais Gantulor le Faiseur, comme on l’appelle désormais, semble immortel, animé d’un seul but : créer une gigantesque armée de ses créatures pour anéantir l’ÃŽle de Belast et raser la Cité des Élémentalistes : sinistre projet...

Actuellement, la totalité des habitants de Pagou sont employés par le Faiseur et vit aisément dans cette insouciance qui sied aux bourgeois.