la guilde d’Altaride

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FanFic Star Wars

4 - L’Académie Jedi

La Légende de Maddick

vendredi 22 septembre 2006, par Calli Kayan

Julien se réveilla dans un lit… un cauchemar ?

Luke Skywalker était penché sur lui et le regarda se réveiller lentement, Tchac dans un coin de la chambre, toujours activé, fixait son maître.

Julien ne se sentait pas bien, il avait la nausée, lorsqu’il aperçut le vieux visage du Jedi il poussa un cri d’effroi, Luke le calma, le jeune garçon eut un sursaut et voulut se lever il perdit l’équilibre, Luke avec une poigne incroyable pour une personne de son âge le força à se rallonger :

_Où Suis-je ? Que…s’est- il passé ’Le Ténébreux’ voulait me tuer et puis après…
La langue de Julien était toute pâteuse, il avait du faire un effort surhumain pour réussir à prononcer ces paroles.

_Lorsque Kayan et moi avons remarqué que tu n’étais pas derrière nous, nous sommes revenus sur nos pas, quand nous demandions aux passants s’ils ne t’avaient pas vu, évidemment personne n’avait fait attention à un petit garçon, il y a tellement d’Humains ici. Puis Kayan a eu la bonne idée de décrire ton droïd de combat (il désigna Tchac d’un geste de la main), alors là je peux te dire qu’on a eu le chemin tout tracé, bien sûr des droïds de combat, il n’y en a pas beaucoup ici…En tout cas il leur a fichu une sacrée peur. Enfin on est arrivé devant le ’ Salmak’, le bar le plus mal famé de la ville et comme par hasard il a fallu que tu ailles ici…(Il y avait une lueur d’amusement dans les yeux de Luke)

_AH OUI ÇA C’EST SUR, C’ÉTAIT UNE BRILLANTE IDÉE DE PARLER DE JEDI DANS UN BAR COMME CELUI-CI !

Maître Kayan venait d’apparaître sur le seuil de la porte, dans une colère noire, ses vêtements étaient déchirés et le sang dégoulinait sur lui—le sien et celui de la joue du ’Ténébreux’—, il du se soutenir à la poignée de la porte pour ne pas tomber et reprendre son souffle avant de recommencer à parler d’une voix redevenue normale mais tremblante de rage.

_Tu es le plus grand abruti que je n’ai jamais rencontré, jugeote tu connais ? ga se voyait bien que dans un bar comme celui-ci on ne parle pas de Jedi et puis il y avait une dizaine de bars plus accueillants et il faut que tu ailles au ’Salmak’. Je commence à me demander si c’est toi Maddick, demain je te ramène là où je t’ai trouvé.

Kayan claqua la porte, Julien et Luke fixèrent la porte durant un bon moment, aucun des deux n’osait prononcer un mot, enfin après deux minutes de silence le vieux Jedi se retourna vers Julien —des larmes roulaient sur les joues de garçon— et le rassura :

_Ne t’inquiètes pas il ne penses pas ce qu’il dit, c’est de notre faute nous aurions du te surveiller et tu ne te serais pas perdu…

Luke se leva et à son tour franchit la porte qu’il referma avec douceur, Julien entendait ses pas s’éloigner. Le garçon en rassemblant toutes ses forces réussit à se mettre debout et se précipita aussi vite qu’il le pouvait (une douleur affreuse parcourait ses membres) à la poursuite de Luke. Julien qui suivait le vieil homme traversa un grand couloir magnifique, le sol était de marbre immaculé, sur les murs —qui semblaient aussi faits de la même matière— une fresque était délicatement sculptée. Enfin Luke pénétra dans une salle, Julien suivant les méthodes d’espionnage utiles à la survie dans le centre de la DDASS poussa discrètement la porte, Luke prit la parole :

_Tu es blessé tâche de calmer, allons viens ! Je t’emmène à l’infirmerie…
_OH ! J’AI AUTRE CHOSE À FAIRE…(les récriminations de Maître Kayan n’eurent aucun effet sur Luke qui tentait de le forcer de s’asseoir, et pour avoir la paix il dut accepter). Je me suis trompé sur toute la ligne, j’aurais mieux fait de laisser ce garçon où il était avec ses stupides figurines.

Kayan ne paraissaient plus en colère, seulement désespéré. Luke s’agenouilla tant bien que mal et consola son ami.

_Allons, tu parles trop vite peut-être que c’est lui Maddick après tout, tu sais la Force est puissante chez lui, bien plus que chez Vador ou moi.

Julien frissonna en entendant ce nom avant de se rappeler que le Sith était mort. Il devait se trouver bien loin après les films. Le dernier film montrait Luke Skywalker très jeune, il y avait donc sans doutes des éléments nouveaux qui venaient s’ajouter aux films de Georges Lucas comme Kayan. (Au fait en parlant de lui) Julien revint à la conversation et perçu simplement les derniers mots de Kayan :

_…Laisse—moi seul s’il te plaît.

Luke se releva avec une grimace et tourna les talons, Julien vit le Jedi s’approcher de la porte, sans bruit l’adolescent se mit à courir aussi vite que lui permettait ses membres encore douloureux et retourna dans sa chambre, se glissa dans son lit et ferma les yeux. Il entendit Luke pousser la porte, vérifier que Julien dormait et s’éloigner…Julien sentit les larmes monter même dans ses rêves (si toute cette aventure en était un) il était considérer comme bon à rien, même dans son film préféré…Julien s’endormit…

Kayan frissonna, il avait mal à la tête, ses blessures le faisait souffrir. Tout en se concentrant sur la Force pour s’autoguérir il songeait qu’il avait bien eu de la chance de s’en sortir avec la tête sur les épaules. Jamais un Jedi n’avait pu conter sa rencontre avec ’Le Ténébreux’, pour la bonne raison qu’on avait retrouvé tous ces malheureux morts, le seul qui avait pu décrire ’Le Ténébreux’ au Jedi afin qu’il le reconnaisse était le chasseur de primes lui-même. Pour les défier, il avait durant une réunion importante du grand Conseil des Jedi reconstitué projeté un film holographique le montrant, dans lequel il se nommait lui-même ’Tueur Officiel De Jedi’ Là il faisait allusion à la légende de Maddick et se moquait d’eux disant qu’il n’avait pas encore vu le bout du Sabrolaser du Jedi fabuleux et que Monsieur La Légende se faisait peut-être prier. En tout cas avait- il conclu avant de s’effacer dans un grésillement s’il y avait Légende que les Jedi retiendraient se serait bien lui et promettait que si un l’un d’eux le voyait il n’aurait pas la chance de le raconter à ses collègues. De ce jour Kayan s’en souvenait parfaitement, après cette intervention, d’un accord unanime les membres Conseil s’étaient séparés pour mener une enquête rapide dans les alentours, chaque salle fut fouillée de fond en comble, personne ne su comment l’Homme avait pu pirater le système de communications secrètes des Jedi, réseau protégé pourtant, et ainsi envoyer ce message pour le moins inquiétant. Kayan était resté dans la salle de réunion et avait examiné avec intention l’holoprojecteur installé au fond de la salle et par lequel l’Homme qui se nommait lui-même ’Le Ténébreux…Et n’avait trouvé aucun indice, tout comme ses collègues rentrés bredouilles eux aussi. Les Jedi avaient eu beau consulter la Force, les gardes avaient eu beau utiliser toutes les méthodes qu’ils avaient apprises, aucune trace sur le chantier de l’Académie Jedi…Finalement ’Il’ n’était pas réapparu, l’Académie fut terminée, des élèves recrutés…La vie avait reprit son cours, ce jour-là aussi Kayan s’en souvenait :

Par une chaude journée d’été il y avait bien dix ans de cela alors que lui, le Maître Jedi se promenait parmi les qui étudiaient paresseusement, assis dans l’herbe jouant avec leurs dons plus qu’ils ne les travaillaient, lui heureux observaient avec fierté les enfants de la Force, l ’Ordre des Jedi était à nouveau puissant, presque autant qu’autant qu’avant l’Empire. Les Jedi étaient très respectés par la Nouvelle République et étaient même revenus aux anciennes traditions : revêtant les fameuses toges et pour les espèces dont l’anatomie les longues nattes d’apprentis. Soudain la quiétude et le silence environnant furent interrompus les bips affolés de R2-D2. Le petit droïd roulait aussi vite qu’il le pouvait. Derrière lui Luke courait à en perdre haleine. Kayan fut surpris Luke était posé et calme surtout depuis qu’il se faisait plus vieux. Enfin le droïd arriva aux pieds de Kayan roulant autour de lui à toute allure, s’arrêtant, tournant, retournant son dôme, bipant comme un fou ; Luke essoufflé arriva devant lui. Les élèves étonnés formaient un demi-cercle derrière Kayan abandonnant leurs activités. Luke paraissait terrifié, la toge de travers, des rides d’inquiétudes venant s’ajouter à celles de la vieillesse se dessinaient sur son visage, des larmes roulaient sur les joues du vieux Jedi qui s’effondra aux pieds de Kayan sanglotant comme un enfant :

_Il l’a tué, tué, tué… Pourquoi lui… Il n’avait jamais fait de mal… Si jeune…

Kayan s’était efforcé de calmer son ami qui tremblait et surtout de le faire parler, il s’adressa à Luke d’une façon douce mais ferme.

_QUI a tué QUI ? LUKE ! Regardes-moi je veux bien t’aider mais pour ça il faut que tu te calmes. D’accords ! LUKE ! QUI a tué QUI,

_Le Ténébreux il l’a assassiné, tué, décapité, en laissant un mot : La légende est de retour. Il l’a tué.

Kayan secoua son ami par les épaules, Luke agenouillé arrivait à sa taille. Enfin Luke avait relevé la tête, ses yeux étaient hagards, le visage baigné de larmes, les épis de cheveux blanc collés à son front. Détachant ses mots Kayan avait réitéré sa question avec calme :

_Le Ténébreux a tué QUI, QUI ? Luke QUI s’est fait assassiner ?

Les épaules de Luke s’étaient affaissées d’avantage encore, plongeant à nouveau la tête de ses mains, il murmura d’abord quelque chose que Kayan ne comprit pas, puis hurla, à cet instant comme par magie un orage avait éclaté. Muet d’horreur Kayan avait cessé tout mouvement, R2-D2 s’était immobilisé et n’émettait plus le moindre bip. La pluie tombait drue comme si le ciel pleurait. Laissant son ami répéter le nom de la victime Kayan sentit son cœur s’arrêter, le Tonnerre grondait pour crier injustice. Pas un bruissement de toge, certains des élèves étaient tombés à genoux comme Luke pleuraient sans bruit, d’autres secouaient la tête en faisant non, non, non refusant la vérité, enfin d’autres criaient sans émettre le moindre son. Ouvrant la bouche pour hurler sans pourtant prononcer le moindre gémissement, la vue de Kayan se brouilla, le monde autour de lui avait disparu, il n’entendait plus que le nom de son élève assassiné, le bruit continu de la pluie comme des milliers de larmes et la voix de Luke mêlée à celle du tonnerre. Dans sa tête comme une malédiction, comme une sentence résonnait son nom :

« ROWEL ! ROWEL ! ROWEL » Son cœur se fendit en deux, un éclair déchira le ciel…

Kayan se releva et regarda aux alentours, il était tombé de son siège, son corps blessés trempé de larmes, au fond de lui le nom du mort résonnait encore. Kayan s’efforça de retrouver son calme, se rassit et réfléchit longuement. Il avait été injuste avec le jeune Terrien, mais cette situation lui avait trop rappeler ce jour affreux. Il n’aurait pas supporté de perdre encore un élève un autre élève. Le maître Jedi pensa alors à la longue balafre qu’il avait vu sur la joue droite du Ténébreux. Ainsi le jeune garçon avait tenu tête au chasseur de primes. Lui Kayan s’interposant il n’avait bien sûr pas pu mettre Le Ténébreux à bas, il avait juste ralenti. Non évidemment lui simple maître Jedi ne pouvait pas battre cet Homme, c’était Maddick qui le ferait. Malgré sa souffrance Kayan ne put s’empêcher de sourire en se rappelant moqueries du Ténébreux apparu lors de la réunion du Grand Conseil. Il le revoyait dire :

_Alors je n’ai pas encore vu le bout du sabrolaser de ce Maddick. Monsieur la Légende se ferait-il prier ?

En se relevant si Kayan ne pu s’empêcher de grimacer de douleur il ne put s’empêcher de sourire également. Enfin poussant la porte il pensa qu’il lui faudrait passer une nuit blanche pour guérir ses blessures avec la Force mais que cela ne le dérangeait pas le moins du monde, le lot de consolation en valait le coup :

_Maddick est là dit-il tout haut, une fois formé, tu ne pourras plus rien contre lui, Maddick est là, tu vas payer la mort de Rowel et des autres Jedi. Etre blessé par un simple apprenti, il devait être furieux Le Ténébreux.

Haine, haine, haine, ce mot résonnait dans ses tympans, son cœur battait à tout rompre comme si il voulait déchirer la poitrine de ce corps indigne et s’en échapper. Oui il était indigne et il le savait. Lui ’Le Ténébreux avait failli à sa promesse ’Tueur Officiel de Jedi ’ Tu parles se dit-il avec dédain, ’Tueur Officiel de Ranats’ Oui ! C’est avec colère qu’il porta la main à sa joue pour égoutter le sang âcre qui y coulait, le sien… Non décidément cette situation ne lui revenait pas, son propre sang coulait sur sa joue droite, rouge, violent, provocant, comme pour lui rappeler qu’il avait échoué, échoué, échoué. Lui Le Ténébreux n’avait jamais connu ce mot avant. Haine dévorante envers ce gamin qui avait OSE utilisé ses pouvoirs sur lui… Lui ’Le Ténébreux’ avoir rencontré de la résistance de la part d’un apprenti Jedi, et encore tout aurait pu s’arranger, il avait repris la situation en main, avant que le garçon ne puisse une nouvelle fois de plus réutiliser la Force, il l’avait jeté à terre avec l’intention de lui trancher la gorge… Lentement mais sûrement, puis il se serait levé sous les applaudissements des autres ; applaudissements qu’il n’aurait entendu que d’une oreille distraite d’ailleurs, il se serait concentré sur le râle d’agonie du padawan qui non seulement avait osé pénétrer dans l’enceinte du ’Salmak’, avait tué le barman qui lui devait de l’argent, et avait commit le pire des sacrilèges en levant la main sur Lui ’Le Ténébreux’… Mais non ça ne s’était pas passé ainsi. Rien qu’en pensant à la façon dont cette confrontation s’était déroulée, hors de lui le chasseur de primes frappa brutalement le mur de l’épicerie devant laquelle il se trouvait… Il observa un instant l’empreinte rouge laissée sur la façade beige du magasin. Ce dernier était fermé.. Et ! Alors ! si il avait été ouvert le vendeur l’aurait traité de fou, de cinglé ect… Puis le marchand l’aurait peut-être reconnu, se serait sans doute agenouillé devant lui et en une prière muette l’aurait supplié de lui laisser sa misérable vie ’ Cet Homme tue des Jedi alors je n’ai aucune chance’ aurait pensé le brave vendeur… Et Lui ’Le Ténébreux’ aurait sorti son mini-blaster de sa ceinture et aurait tiré sans hésitation sur l’épicier(e)… Soudain la porte du magasin s’ouvrit ; instinctivement ’Le Ténébreux porta la main à sa ceinture, ce ne fut pas la Vendeur qui sortit mais un simple droïd de nettoyage, prenant bien soin de fermer la porte derrière lui. Un balai et un seau en main il se dirigea vers la partie du mur souillé, c’était un SN-173 une nouveau modèle. Le droïd bouscula légèrement le chasseur de primes. Ce dernier qui avait toujours la main posée sur l’arme fidèle, la tira violemment de son étui. Il n’y eu pas un bruit, le robot s’effondra sans gémissement un trou fumant dans sa carcasse. Très efficaces ces mini-blasters silencieux jugea ’ Le Ténébreux ’ avec un sourire goguenard. Il resta un instant debout près du pauvre droïd.

On ne se moquait pas impunément du ’Ténébreux’ le gamin et son maître avaient eut de la chance voilà tout, ils les tueraient, le gamin d’abord songea le chasseur de primes avec délice. Il n’y avait personne dans la rue, il était trop tard, pas un seul passant et alors pensa le ’Ténébreux’ un rictus mauvais au coin des lèvres, même si il y en avait eu, il les auraient tous tués.

Julien se réveilla doucement, tiré de son sommeil par un bruit de volet, un rayon de soleil vint caresser son visage. Il se sentait bien, détendu. De son aventure d’hier il ne restait plus qu’un simple engourdissement. Clignant des yeux il vit Kayan s’approcher de lui.

_Allez viens il est temps de déménager.

Julien remarqua que le maître Jedi n’avait plus l’air en colère ni même désolé. L’adolescent sentit une bouffée de chaleur monter en lui, la rage le submergea… Alors on le virait comme ça sans être dérangé le moins du monde. Julien sauta de son lit, lui qui s’était sentit bien en se réveillant se sentit bombe, n’en pouvant plus il explosa :

_Quoi ! ! ! Avec toute cette aventure je découvre que Star Wars existe, ensuite j’apprends que la Force m’habite et pour finir j’ai failli me faire décapiter par un fou qui se nomme lui-même ’Le Ténébreux’ et on me jette dehors à la porte comme ça !

La créature restait là sans bouger, un sourire aux lèvres, Julien n’avait qu’une envie : attraper l’extraterrestre par le cou et l’étrangler avec ses grandes oreilles vertes. Enfin Kayan parla d’une voix douce et amicale :

_D’abord Star Wars n’existe pas, ensuite oui la Force est en toi et bien plus que tu ne le crois…Et pour finir tuas seulement failli te faire égorger par ’le Ténébreux ’ alors estimes-toi heureux, avant toi jamais une personne qu’il avait décidé d’assassiner ne s’en était échappé et c’est pour ça que tu es Maddick ! Apprends à positiver les choses, ça ira beaucoup mieux.

_Oui mais ! Julien bouillonnait comme un volcan près à entrer en éruption, après la bombe le volcan jamais, autant qu’il s’en souvienne l’adolescent n’avait connu une telle fureur intérieure. Kayan reprit la parole sur le même ton tranquille qu’il avait employé avant que le jeune garçon ne l’interrompe.

_On ne coupe pas la parole c’est malpoli, je disais donc deuxième leçon : on ne spécule pas cela peut finir en quiproquo…

_Oui MAIS ! ! !

Allait-il pouvoir en placer une à la fin ? ! Julien se le demandait bien, il n’en avait rien à faire du discours du Maître, tout ce qu’il savait c’est qu’une fois de plus on l’abandonnait. Cette fois le Kayan haussa légèrement la voix pour pouvoir finir ce qu’il avait à dire et abandonna là ses leçons car l’adolescent était près d’exploser une nouvelle fois.

_TU n’es pas renvoyé si c’est ça que tu qui t’intéresses, en m’ayant laissé finir tu aurais su que tu vas juste changer de chambre.

Julien se dit qu’il était un peu étrange ce maître Jedi et se tapa le front avec le plat de la main… Bien sûr qu’il était étrange, en fait tout était bizarre ici. Le garçon ravala sa colère…Kayan ne s’était toujours pas excusé.

Le maître Jedi emmenait le jeune terrien vers sa chambre tout en réfléchissant aux événements qui venaient juste de se passer afin de tirer sa conclusion. « Beaucoup de colère » se dit-il « il est bon au fond de lui mais la vie à été trop difficile, le chemin trop escarpé, il a eu si peur que je l’abandonne. Pardon, pardon Maddick mais les excuse ne sont pas pour maintenant ! Il est trop tôt pour lui apprendre la mort de Rowel. » Kayan se retourna pour voir le jeune Terrien qui parlait à son droïd de combat, impassible qui écoutait, répondant parfois de sa voix grave aux suggestions de son maître ; Oui la vie avait été dure avec lui : sa maigre silhouette le montrait, ses long cheveux ternes comme abîmés par le temps le prouvait ; mais surtout ses yeux où brillait au fond de la pupille toute la souffrance accumulée au cours de seize longues années le disait.

Julien remarqua que Maître Kayan le menait à travers le couloir de la veille ; quelque chose préoccupait le Jedi, il semblait réfléchir en le regardant. Julien n’ayant rien d’autre à faire fit a conversation à Tchac tout en surveillant du coin de l’œil Maître Kayan qui l’observait. Tchac répondait de temps en temps des « Oui Sir, Non Sir, ce programme est inconnu de mes fichiers ». Le pauvre droïd semblait définitivement dépassé par les événements, en effet le jeune garçon lui décrivait la vie sur Terre et Tchac croyant que c’était des ordres fouillait dans sa mémoire électronique mais ne trouvait aucun fichier susceptible de l’aider à démêler la situation…

Enfin ils arrivèrent à destination ; tout au fond du couloir une porte simple faite de bois attendait d’être ouverte pour dévoiler son contenu. Julien et Tchac rejoignirent Kayan qui s’écarta ; l’adolescent ouvrit la porte : la chambre était spacieuse, la tapisserie jaune clair donnait un air chaleureux à la pièce, il y avait deux lits faits de bois, les matelas semblaient agréables, l’un des lits était défait, froissé comme si quelqu’un venait de s’asseoir dessus, l’autre ’tiré au quatre coins’. La chambre dégageait une odeur entremêlée de linge propre et de bois. Au fond une étagère commune géante se dressait son séant. Une autre porte fermée cachait la salle de bain. Enfin il y avait deux bureaux et sur celui disposé près du lit défait un cahier demeurait grand ouvert. L’adolescent posa ses yeux sur son lit passa son regard, puis y revint brusquement ; là, au milieu du matelas posée sur les couvertures, dessinant des plis sur les draps sa valise reposait attendant d’être ouverte… Sa valise ? ! Comment était-elle arrivée là ? Kayan devina la question que Julien posa avec son regard en passant du maître Jedi à la malle.

_Après ton arrivée ici Maître Luke est retourné chercher ta valise et il à remit ta chambre en ordre, l’étagère était parterre et la feuille avec tes calculs au fin fond du dortoir. Bon il faut que j’y aille. Je te laisse. Ta voisine de chambre est là pour t’aider, elle est très gentille, un peu méfiante au début, mais soit naturel et la Force passera entre vous… Le maître Jedi se retourna, fit quelques pas, puis tendant la main referma la porte avec ses pouvoirs.

Aussitôt Julien ouvrit la malle posée sur le lit. Tout y était, tous ses vêtements, pantalons, jeans et t-shirts impeccablement pliés et ses affaires de classe en ordre par matière. Aidé de Tchac l’adolescent commença à ranger ses effets personnels dans le placard de droite, juste à côté du lit ; il sortit sa trousse pour la mettre sur le bureau, ses cahiers et classeurs ; Julien y trouva même sa feuille de cours sur les fonctions sur les fonctions affines. Il sortait son dictionnaire d’anglais lorsque la porte de la salle de bain s’ouvrit, dans l’encadrure se tenait une jeune fille habillée d’un peignoir turquoise, ses cheveux mi- longs trempés reposaient sur ses épaules, port de tête majestueux, un front volontaire, regard fier, tout l’attitude d’une Jedi. Julien remarqua surtout ses yeux qu’elle avait légèrement obliques et de la couleur de l’ambre, quelque chose brillait dans sa pupille…Hum…La Force !, oui, cette fille était habité par la Force ; Julien ne le voyait pas mais le percevait grâce à ses propres pouvoirs. Tout intimidé il retourna à ses occupations faisant mine de s’intéresser au dictionnaire d’anglais qu’il tenait toujours. Derrière lui la jeune fille parla :

Tu es nouveau ici ? Moi c’est Calli, j’ai seize ans. Elle paraissait méfiante. Julien se retourna d’un coup, seize ans ? ! Elle ne les faisait pas ! Ses traits étaient si délicats, sur sa peau ni trop pâle ni trop mate il n’y avait aucun bouton contrairement à toute les filles de sa classe. Ses épaules paraissaient frêle sous l’épais vêtement. 13-14 ans qu’on lui donnerait mais pas 16. L’adolescente le détaillait à la fois inquiète et curieuse. Il ne devait pas vraiment faire bonne impression, ses longs cheveux étaient plus emmêlés que des spaghettis

La poussière s’était comme incrustée sur lui, formant une carapace de crasse. A cause de de la bagarre dans "Le Salmak -Qui n’était pas spécialement propre d’ailleurs- ses vêtements déjà abîmés et de couleur avancée avaient perdus le peu d’éclat qu’il leur restaient et la saleté du bar imprégnée dans le tissu. Julien se sentit soudain sondé, fouillé de l’intérieur ; il comprit que Calli utilisait la Force, c’était bon, chaud, agréable comme sensation. Laissant la Force de la jeune Jedi couler en lui comme un ruisseau qui le laverait de toutes ses saletés Julien poussa un soupir et ne fit plus rien. Laisser couler la Force, laisser entrer Calli dans son esprit...Puis soudain elle se retira. Tout redevint sale, froid ; la jeune fille planta ses yeux d’ambre dans ceux de Julien, haussa les épaules et finalement sourit à l’adolescent, s’adressant à lui comme à un ami de toujours :

Tu sais quoi mon vieux ? Tu ferais mieux de prendre une douche parce que...

Calli s’arrêta soudain, reprenant l’air méfiant qu’elle avait plus tôt, son visage se renfrogna, ses traits se durcirent ; elle regardait dans la direction de Julien mais sans le voir, à la fois intrigué et surprit le garçon se retourna et vit ce qui inquiétait la jeune Jedi : Un droïd de combat tenant un livre de français dans la main au lieu de l’habituel blaster semblant hésiter entre le bureau et le placard.

Mets-le sur le bureau ordonna Julien au droïd qui s’exécuta.

Puis l’adolescent se tourna vers la jeune fille et lui débita toute l’histoire, pas seulement l’origine de Tchac mais toute son aventure, de l’apparition de Maître Kayan dans son dortoir aux quelques minutes qui avaient précédés leur rencontre. Apprenant que Tchac ne représentait aucun danger Calli se détendit un peu mais tout à fait remarqua Julien, c’était vrai que même inoffensif le droïd de combat gardait son aspect effrayant y comprit avec un livre de français dans la main ; avec un monstre mécanique pareil même un livre de grammaire pouvait être une arme.

_Eh bien en voilà une aventure digne d’un maître Jedi ! Pas étonnant que tu soit si sale. S’exclama Calli moitié admirative, moitié moqueuse, elle désigna la douche du doigt ; Julien y entra aussitôt ; avant de refermer la porte il eut le temps de voir Calli qui s’étant rapprochée de Tchac avec prudence suivait à présent chacun de ses mouvements.

La douche fit beaucoup de bien à Julien. Il avait toujours adoré cela ; après il se sentait propre, neuf, frais et dispos. L’eau chaude coulait sur sa peau nue, l’adolescent oublia un instant le monde qui l’entourait. Le savon et le shampoing embaumait l’air... Ce fut Calli qui le ramena à la réalité :

_Eh ! Tu te dépêches oui ! J’ai une faim de vornsk moi !

_J’arrive, j’arrive !

Julien ferma le robinet, se sécha en vitesse et remis ses vêtements qu’un droïd de nettoyage avait lavé puis s’observa dans la glace ; du plus loin qu’il s’en souvienne l’adolescent avait toujours eu les cheveux ternes. Pourtant cette fois-ci... Julien était presque fasciné : ses longs cheveux brillaient de tout leur éclat et ils étaient lisses comme de la soie "sans doute que le shampoing est de bonne qualité ici" pensa le garçon en ouvrant la porte, enfin il se présenta devant Calli, les cheveux encore mouillés, le jeune fille lui sourit, assise sur son lit elle tenait dans serré dans ses mains un serpent cristal qui gigotait dans tous les sens, lentement elle se pencha sur le petit animal et aidée de la Force entreprit de calmer le reptile

_Allons, je ne te veux aucun mal... Mais le serpent se détendit d’un coup sec et se dégagea des doigts de la Jedi.

_Flûte ! Je n’ai jamais été douée pour ça, Chuka, elle l’aurait rendu aussi doux qu’un eopie bien dressé. Ou-est-il ?

Julien ne chercha pas à savoir qui était Chuka ni ce que Calli ne réussissait pas, il se contenta de hausser les épaules. Il allait ouvrir la porte de la chambre lorsque quelque chose l’arrêta. Une voix ?


Calli Kayan, 2006.