la guilde d’Altaride

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FanFic Star Wars

3 - L’Arrivée

La Légende de Maddick

vendredi 22 septembre 2006, par Calli Kayan

Ce doit être une espèce d’aéroport pensa Julien lorsqu’il descendit du vaisseau…De chaque côté de la piste d’atterrissage il y avait deux trottoirs bondés, en regardant de plus près, Julien s’aperçut que des créatures bien étranges y circulaient ; l’une d’elles se retourna vers lui. Elle avait une peau bleue, était de forme humanoïde, deux appendices pendaient de chaque côté de sa tête aux traits fins. Les yeux de la créature étaient d’un bleu profond étonnant, Julien détourna les yeux ? Il crut un instant qu’il allait s’y noyer. Lorsque la créature vit sa curiosité satisfaite elle retourna vaquer à ses occupations de sa démarche souple. Du seuil de la porte du vaisseau appela Tchac qui le rejoignit bientôt, un groupe d’amis comportant des races que reconnu Julien grâce au film montraient le droïd (toujours imperturbable) d’un air surexcité, le groupe d’amis était assez disparate, il y avait là un Rodien au gros yeux noir globuleux, Deux jeunes wookies et trois Shi’ ’ido(ces créatures avait un pouvoir de transformation illimitée). Quoi qu’il en soit Julien avait remarqué que tout ce qu’il avait vu correspondait au film et aux livres Star Wars de Georges Lucas, mais il ne retrouvait aucun élément des livres dérivés de Star Wars ici.

Julien pensait que Maître Kayan attendait quelqu’un car il en montrait tous les signes, tournant la tête dans tous les sens, il ne cessait de jeter des regards furtifs tout autour de lui. Soudain un vieil homme fit son apparition et Maître Kayan arrêta aussitôt son manège pour s’adresser à lui… Etrange Julien avait l’impression que le visage de l’homme ne lui disait rien pourtant cette personne ne lui était pas inconnue… Non ça ne pouvait pas être ? !

Luke, vous voilà enfin !

Maître Kayan avait l’air ravi et ne sembla pas remarquer le malaise de Julien.

LUI ! Le héros du film de Star Wars ? Luke tourna la tête vers l’adolescent, ses cheveux étaient blancs, son front était ridé, il n’avait pratiquement plus de sourcils, ces yeux d’un bleu net dans le film étaient voilés (Julien n’y comprenait plus rien) ; Les épaules du vieux jedi étaient voûtées et il semblait trembler de froid dans sa toge usée. Enfin Luke s’adressa à lui sa voix était douce et calme mais fatiguée :

Alors c’est toi le légendaire Maddick ?

Luke leur servit de guide dans le dédale des rues bondées d’humains et non humains et même de droïdes, l’étrange cortège qu’ils formaient intriguaient les passants qui se retournaient pour mieux les voir :

Luke marchait en tête avec Maître Kayan, tous deux bavardaient gaiement ; Luke semblait même avoir rajeuni l’espace d’un instant, Derrière les deux Jedi Julien avait bien du mal à se frayer un passage, sa petite taille le dérangeait et il éprouvait des difficultés à ne pas perdre de vue les adultes qui ne se préoccupaient plus de lui. Enfin derrière lui venait le droïd de combat qui ne s’inquiétait pas de voir les gens s’écarter brutalement de part et d’autre de son effrayante personne. Le seul but que Tchac semblait s’être fixé était de suivre son nouveau propriétaire comme son ombre, ce qu’il réussissait bien par ailleurs…

Aïe ! Vous ne pourriez pas faire attention où vous mettez les pieds ! Un jeune corellien venait de renverser Julien et s’éloignait déjà sans s’apercevoir qu’il avait fait un croche-patte à un Humain.

Julien était au bord des larmes, il s’était relevé mais trop tard Kayan et Luke avait disparu de son champ de vision, il était seul, perdu, les passants ne faisaient plus attention à lui mais jetaient des regards méfiants au droïd de combat qui se tenait fidèlement aux côtes de son maître.

Imbécile, siffla l’adolescent, au lieu de rester planter là tu n’aurais pas pu prévenir Maître Kayan !

Julien furieux se mit en route au hasard, c’était injuste…Ce maître Kayan s’était intéressé à lui puis ayant retrouvé un vieil ami l’avait délaissé - Exactement comme au collège - pensa amèrement le garçon.

Julien finit par atterrir dans un bar, un endroit sombre qui sentait la fumée de cigarette et où plusieurs créatures effrayantes assises regardèrent le jeune garçon avec hostilité, lui faisant comprendre qu’il n’avait pas sa place ici…Mais l’adolescent devait retrouver Kayan et Luke. Mal à l’aise le garçon se dirigea vers le comptoir suivi de près par son droïd :
Tu reste bien à côté de moi hein ! Tu…tu me protèges, d’accord ?

La voix grave, saccadée de Tchac lui répondit :

À vos ordres !

Julien à demi rassuré s’adressa à l’imposante personne derrière la caisse qui tentait d’essuyer un verre, sans succès d’ailleurs, chaque coup de chiffon salissait un peu plus le verre, le garçon du se hausser sur la pointe des pieds pour dépasser le comptoir, l’Homme qui frottait le verre renonça, le posa à ses côtés et jeta un regard menaçant au pauvre adolescent qui se demandait si son droïd le suivait bien, il l’aperçut du coin de l’œil, ce qui lui donna le courage d’entamer la conversation et de demander son renseignement :

_« Jesuisperduetjecherche… »

L’humain le contempla de ses deux petits yeux porcins, méprisant totalement ce gamin qui lui faisait perdre son temps. Julien respira à fond et se lança :

_« J’ai dit…Je suis perdu et je cherche mes compagnons de voyage, avez-vous vu passez deux Jedi ? »

l’homme sembla s’enfler au point d’exploser :

_« S’ilvousplaît ? … »

Le poing surgit de nulle part frappa la table et le verre sale tomba par terre, résonnant dans tout le bar devenu mystérieusement silencieux lorsque Julien avait prononcé le mot Jedi. L’homme bondit de derrière son comptoir, renversant sa vaisselle au passage et avant que le garçon n’est pu s’enfuir lui serra le cou :

JEDI ! JEDI ! JEDI ! Il était devenu hystérique et étranglait l’adolescent, se fut soudain dans le bar une véritable cacophonie où chacun s’exprimait dans sa langue…

Un coup de feu jaillit dans la pièce, Tchac fidèle aux ordres de son maître le protégeait, se retournant aussi vivement qu’un droïd de combat pouvait le faire, il avait saisi l’arme que tenait un Twi’ ’Lek et avait tiré dans le pied du barman qui étouffait Julien, l’adolescent alla se cacher sous une chaise, il fut intercepté par un homme au visage et aux yeux de pierre celui-ci le tira en arrière par le col de sa chemise et raffermit sa prise en serrant le cou du pauvre garçon :

Tu sais ici on n’aime pas les Jedi alors si t’es leur ami t’es certainement pas le nôtre ! ! !

Sa voix grinçait comme une porte mal huilée. Julien jetait des regards désespérés sur Tchac qui était malheureusement indisponible, le droïd était aux prises avec le Twi’ ’lek furibond…L’homme au visage dur attrapa une arme accrochée à sa ceinture et tira en l’air.

Silence ! ! !

Tout cessa, le temps lui-même sembla s’arrêter pour écouter celui qui avait tiré. Tout en adressant un sourire goguenard à Julien il le fit s’asseoir de force, étudia le garçon sous tous ses angles et enfin déclara d’une voix solennelle imitant à la perfection un présentateur de journal télévisé :

Chers amis il semblerait que nous ayons l’honneur de recevoir un apprenti Jedi ici- même…

Les clients du bar regardaient Julien comme s’ils avaient voulu le foudroyer, de mépris l’un d’entre eux cracha aux pieds de l’adolescent…Abandonnant sa voix d’animateur télévisé l’Homme qui tenait toujours le garçon par le cou s’adressa à lui d’une voix sourde et menaçante :

SAIS-TU SEULEMENT QUI JE SUIS ? Il secouait sa victime comme un prunier, Julien sentait l’haleine fétide de l’Homme sur lui comme un acide brûlant.

Une minute passa, Julien baissa les yeux et dit simplement :

Non…

Sa réponse avait résonné dans la salle, pourtant l’adolescent n’avait pas parlé le fort. La rage embua les yeux de l’Homme, lorsqu’il parla, Julien crut un instant que le toit du bar allait s’effondrer sur eux, on aurait dit qu’un orage venait d’éclater dans la salle silencieuse. Le visage déformé par la haine, la voix rendue saccadée par la colère l’Homme explosa :

VOUS…AVEZ…ENTENDU…ÇA ! ! ! ! IL…NE…SAIT…PAS…QUI…JE…SUIS ! ! !

Soudain l’Homme éclata de rire pendant au moins une minute entière puis tout en tenant Julien et reprit la parole d’une voix dangereusement calme :

On me nomme ’Le Ténébreux’, je suis le plus grand de tous les chasseurs de primes tout le monde me craint, y compris tes amis les Jedi, jamais, JAMAIS l’un d’eux n’est sorti vivant de notre rencontre, généralement je leur fais tellement peur qu’ils perdent leur fameuse fierté dans les secondes qui suivent. Un jour un pauvre padawan de ton âge à eu le malheur de se trouver dans la même rue que moi…Ses maîtres lui avaient parlé de moi, il faut dire que je suis devenu une espèce de croque-mitaine à Jedi ; lorsqu’il m’a reconnu il s’est mit à trembler comme une feuille. Sur mes ordres il a imité successivement le rancor, le wampa et le bantha, je dois avouer qu’il avait un certain talent ; de sa propre initiative il s’est agenouillé et s’est mit à gémir comme un chien galeux qui quémande sa pitance pour que je lui laisse la vie sauve…Je lui ai coupé la tête, elle a roulé jusqu’au pieds d’un gamin de trois ans qui s’est baissé pour la prendre dans ses mains et il m’a fait une passe, brave bonhomme va ! »

Il est cinglé, il est taré, Julien avait envie de vomir, il ne sentait même plus la main serrée autour de son cou.

D’autres Jedi plus courageux surtout les maîtres et les chevaliers ont préféré se donner la mort plutôt que de m’obéir, avant de se suicider il scandait le nom de Maddick ; Selon eux un Jedi aux pouvoirs extraordinaires vaincrait leurs pires ennemis, et détruirait la race des Sith…

C’est une histoire à dormir debout tu ne crois pas ? Des grands représentant de la loi qui croient à un conte de fée.

Pitoyable…
Les clients du bar formaient un cercle autour de Julien et du ’Ténébreux’. Seul le twi’ ’lek qui maintenait Tchac et le barman qui sanglotait en se tenant le pied ne faisait pas partie de la ronde.

Très bien, à présent nous allons nous amuser dit le Ténébreux d’un ton enjoué, il lâcha le cou de Julien qui s’effondra, enfin, péniblement l’adolescent se remit sur pied…Julien sentait tous les regards sur lui, tous ces regards avides de violence, gourmands de sang. Il vit le chasseur de primes brandir son arme, Julien ferma les yeux, Une seconde, deux secondes, trois secondes…Le coup éclata faisant gronder la salle… L’adolescent sentit une douce chaleur en lui, et eut l’impression de décoller de terre. Lorsque le garçon rouvrit ses yeux il fut surpris de se trouver indemne, avait beau regarder partout, son corps tremblait mais ne portait aucune blessure. Son regard alla vers son adversaire, sur son visage abîmé de mille et une cicatrices roulaient des yeux fous, de l’écume sortait de sa bouche tordue, au bout de son bras tremblant de haine une main griffue tenait une arme à feu encore fumante. Le barman ne gémissait plus, et si…Julien jeta un regard en coin, les clients s’étaient écartés, à terre, immobile le barman gisait, tué sur le coup. Julien comprit, la douce chaleur, la Force, l’avait porté, grâce à elle Julien avait fait un saut arrière et par l’intermédiaire de son corps la Force avait détourné le coup de feu. Personne ne bougeait. Soudain sans prévenir ’Le Ténébreux’ se lança en avant en poussant un cri, tout aussi soudainement Julien se retourna, coupa l’Homme dans son saut et la main tendue en avant l’envoya bouler contre le mur. Le chasseur de primes décidément résistant se jeta à nouveau sur le jeune garçon mais cette fois Julien ne se servit pas la Force et tomba à la renverse sous le poids du ’ténébreux’ mais sous l’effet du désespoir griffa profondément la joue de son adversaire, ce qui mit ce dernier dans une rage encore plus grande, ---si c’était possible— vif comme l’éclair le chasseur de primes sortit un poignard de sa tunique et s’apprêta à frapper.

Fini de jouer ! ! !

Deux voix à l’unisson avaient crié cette phrase, la porte s’ouvrit avec fracas, le poignard s’approcha de Julien, une lumière topaze inonda la salle, le couteau était à trois centimètres de son visage…dans le bar les clients s’écroulaient par terre en hurlant, les membres sectionnés…Deux centimètres et Julien serait transpercé… Tchac se dégagea d’un bon coup de coude mécanique dans les dents, le Twi’ ’lek poussa un cri déchirant, … Un centimètre, Zoum- Zoum, Tchac- Tchac… dix millimètres… ZOUM la lumière topaze passa entre Julien et ’Le Ténébreux’ maître Kayan brandit son épée de lumière, le couteau vola en éclats. BOUM du sang chaud coula sur le bras nu de Julien, il eut juste le temps de voir Tchac penché au-dessus de lui, un blaster dans ses mains griffues. le garçon se sentit soulevé, quelques secondes plus tard de l’air frais pénétra dans les poumons de Julien, le bitume était particulièrement dur, la tête tournait, le sang poisseux coulait à présent sur la main, les yeux brûlaient, l’air froid faisait mal, le sol le reçu, deux bras le soulevèrent… La Force ?


Calli Kayan, 2006.