la guilde d’Altaride

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Ambre

Loodwik, pris entre deux mondes

vendredi 2 décembre 2005, par Benoît

Réflexions sur une naissance entre deux factions...

Voyager en Ombres est une tâche ardue.

Damin, mon vieux tuteur avait un réel talent pour s’y déplacer et nos trajets se faisaient pour moi dans des conditions que je trouvais à l’époque longues et fatigantes... comme je me trompais !

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La Marelle d’Ambre
Schéma

La Marelle qu’a franchie Malek lui a donné à lui-aussi le pouvoir de se déplacer entre les Ombres et je comprends qu’on l’ait poussé à accomplir cette épreuve car il est maintenant autonome et capable de quitter un univers sans l’aide de personne, une capacité qui, de mon côté, m’a déjà sauvé la mise plusieurs fois.

Pourtant je répugne souvent à user de mon pouvoir. Damin m’a toujours expliqué l’animosité prononcée qui oppose les princes d’Ambre et les seigneurs du Chaos. De par ma mère, les pouvoirs dont je disposent me permettent d’évoquer le Logrus et de manipuler les Ombres pour m’y déplacer, une technique si différente de celle de Malek que je serais immédiatement identifié comme un Chaosien - et donc un ennemi - si je l’emploie.

Certains déplacements sont d’ailleurs parfois même dangereux et je me suis retrouvé plus d’une fois face à un péril inattendu. Certaines créatures semblent rôder dans les zones grises qui séparent les Ombres, zones que j’agite avec les tentacules du Logrus comme l’onde où on aurait lancé une pierre : je suis vite repéré et je trouble l’environnement jusqu’à des distances insoupçonnées, ce qui peut avoir de fâcheuses conséquences sur ma discrétion.

L’un des éléments les plus insupportables du voyage entre les Ombres réside dans les maux de tête. Presque aussi dangereux que les rencontres inopportunes, ces migraines peuvent varier considérablement d’intensité sur de très courts laps de temps. C’est éprouvant car il faut toujours s’attendre à une sorte de coup de massue. La concentration, l’immobilité que requiert l’évocation du Logrus, tout cela rend également la chose fatigante.

Sans doute qu’avec l’expérience je parviendrais moi-aussi à manipuler les Ombres via le Logrus avec autant d’aisance et de facilité que mon tuteur se servant de la Marelle. Il est fort possible que Damin soit bien plus au fait des secrets de la Cour d’Ambre qu’il ne me l’a laissé supposé. En attendant, j’ai longtemps évité d’utiliser mon pouvoir pour voyager entre les Ombres, préférant me borner à user du Logrus pour puiser dans les Ombres voisines diverses choses pratiques. C’est ainsi que je me suis peu à peu trouvé une place dans un Ombre particulière, Concordia, à l’écart des Cours du Chaos comme du château d’Ambre.

Les quelques échos que j’ai eu au sujet des dissentions entre les deux factions semblent se vérifier, bien qu’une trève récente ait mis un terme aux affrontements violents qui secouaient parfois les deux domaines, Ambre et le Chaos.

Pris entre deux feux, j’ai appris à dissimuler aux uns et aux autres le dilemme de mes origines : Damin m’a toujours expliqué que mon père était un prince d’Ambre et j’ai désormais la preuve que ma mère était une métamorphe accomplie et maîtrisait le Logrus.

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Carte du pays d’Ambre
Une interprétation du royaume d’Ambre.

Mais voilà qu’on m’a convoqué en Ambre. Plongé dans les intrigues politiques de la cour, ma dualité ne saurait résister longtemps aux roueries éprouvées des experts en mensonges que sont les membres de la famille d’Ambre. Certains membres de l’Ambassade du Chaos semblent même eux-aussi déjà se douter de quelque chose.

Je ne sais comment agir dans ces conditions. Il faudrait que j’arrive à en parler à Merlin, le roi du Chaos car il est lui-aussi né de parents des deux côtés. Il saura me conseiller.


- Contribution à la séance du vendredi 2 décembre 2005.