la guilde d’Altaride

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Warhammer - Campagne Impériale

11 - En route vers le nord

Partie du 10/09/2011

lundi 26 septembre 2011, par GIOM

Plusieurs semaines ont passées auprès du Temple de Shallya. Un temple où les adeptes pensent pouvoir encore soigner des mutations du Chaos au lieu d’avoir le courage de d’offrir aux victimes une mort rapide. Je devais y rester pour soigner mon esprit... j’ai bien failli succomber à la folie ! Quand les humains comprendront-ils que le Chaos est à nos porte et seule la fermeté saura le vaincre !?

Une chose a peut-être changé depuis Middenheim. Tueur je suis et je resterai jusqu’à ce que la mort ne vienne me libérer mais, aujourd’hui, je ne tue plus qu’au nom de mon Dieu et non pour le plaisir, la gloire ou la rédemption...

J’ai fait une promesse. J’ai promis à Grungni et à son ordre que j’irai vers le nord et rénoverai et redresserai chaque temple, chaque lieu de culte dédié à son nom ou succomberai ce faisant. Et si je dois voyager en compagnie d’humain et des compagnons qui m’accompagnent depuis Nuln, soit.

Cependant, après plus d’une semaine de passée en compagnie du convoi. Le groupe d’enguenieurs que j’ai recruté pour m’épauler et moi constatons que nous avons déjà perdu beaucoup de temps à cause d’une erreur d’orientation. Peu m’importe la faute, chaque jour perdu est un jour de plus où je ne peut retenir les hordes du Chaos au nom de Grungni et où les pierres de ses temples s’effritent !

Cette semaine perdue a une autre conséquence : nos vivres sont insuffisantes et nous devons faire halte à Talabheim. J’en profite pour apporter mon aide à l’oratoire de Grungni. Nous y construisons un abris pour le clerc et les éventuels voyageurs. Peut-être que ces errances n’étaient que le fait de Grungni qui voulait que nous fassions halte dans cette cité.

Quatre jours se sont écoulés à Talabheim. La caravane s’allonge de nouveau à travers les paysages enneigés. Première nuit et je suis de garde avec un ambassadeur du Graf de Middenheim qui nous accompagne en direction de Kislev. Et l’humain ne trouve rien de mieux à faire que de s’endormir ! Je lui botte les fesses pour le réveiller, tout ambassadeur qu’il soit. Il peut me déblatérer toutes les excuses du monde, je ne peux comprendre comment un humain peut tolérer une telle honte sans se raser le crâne et tout quitter pour noyer sa honte dans une mort glorieuse. Peuple ramolli et rongé par l’auto-suffisance.

Lors que l’avancée est laborieuse en journée, le jour suivant, Bandobrasse, alors de garde, est attaqué par une araignée géante. Bienheureux, à ses côtés, pourfend l’immonde créature. Peut-être qu’il reste quelque chose à garder chez certains humains. Peut-être que voyager à mes côtés aura servi à quelque chose à l’ancien nobliau freluquet. Mais une fois de plus, ni Othar, ni l’ambassadeur ne se sont réveillés !

Nuit suivante, Othar et Max ne nous réveillent pas, l’ambassadeur et moi... sous prétexte de laisser le représentant de Middenheim dormir ! Je me demande si voyager avec cette caravane était une bonne idée !

La semaine se poursuit dans une avancée des plus laborieuse. Les chariot peinent à travers la neige et les convoyeurs manquent d’entrain. A la fin de la semaine, Bandobrasse constate que des rations ont disparu. L’halfing tente de faire un discours mais les membres de la caravane lui rient au nez ! Bienheureux tente de raffermir le ton mais nous allons devoir surveiller les réserves.

Le convoi peine dans la neigeDeux jours plus tard, nous longeons une parois rocheuse dans laquelle s’ouvre des cavernes polluées d’anciennes traces du passage de gobelins. Pfoua ! Mon marteau trépigne d’en découdre. Mais il nous faudra attendre quelques jours.

Neuvième nuit. Othar et Max nous réveillent. Deux trolls des cavernes ont jeté un des chariots de vivre contre la falaise voisine. Je charge mais à peine suis-je au corps-à-corps que Max a carbonisé l’un des deux tandis que l’ambassadeur et Bienheureux ont achevé le second. Hum, peut-être ai-je jugé un peu vite les humains. Ils savent se battre et trouver un minimum de courage une fois de temps en temps.

La nuit suivante verra une étrange découverte. Dans le fond d’une caverne : une sorte de mausolée dont le style ressemble à un culte gobelin. Mais porté par Grungni, je sens que je dois « vérifier ». Je fais une prière à Morr avant de creuser et trouve le cadavre d’un nain. Il s’agit d’un Vénérable parti pour la Longue Marche mais qui ne l’aura pas achevée. Il a été enterré mais pas avec des rites nains. Et ce n’est très certainement pas des saletés de gobelins qui ont fait cela. Serait-ce la race mythique des « anciens » dont j’ai entendu parler ? Quoi qu’il en soit, je donne à ce frère la sépulture qu’il mérite, selon les rites de Grungni.

Douzième journée : un arbre écrasé récemment par un géant nous barre la route. J’explore les alentours et trouve le coupable en plein ronflements. Je brandis mon marteau de guerre et m’apprête à charger... mais retiens mon bras au dernier instant. Grungni ne gagnerait rien dans cette mort, fusse celle du géant ou la mienne. La priorité doit aller aux lieux de cultes à rénover. Le géant vivra, tandis que nous dégageons simplement le passage.

Trois semaines se sont passées quand nous arrivons devant un immense lac gelé. Nous répartissons le poids de la poudre sur un des chariots de vivre vide. Les chariots passent deux par deux.
Mais lors du deuxième convoi, le second chariot fissure la glace et s’enfonce dans le lac. La moitié de la poudre est ainsi perdue. Qui plus est, le reste du convoi doit contourner : une journée de perdue !

Le lendemain soir, des tam-tams résonnent ! Enfin des gobelins. Cette fois, Grungni sera honoré et le sang va couler. Nous organisons la défense du camp et je me poste en devant des chariots. Ce sont des gobelins de la nuit, dont de nombreux sont perchés sur des loups géants et pervertis.
Mon marteau, représentant de Grungni dans ces terres désolées, pourfend le premier chevaucheur de loup et sa monture dans un seul geste. Les gobelins tombent les uns après les autres. La neige est noircie par le sang des viles créatures. Mon bras s’imbibe de leur chair écrasée. Chaque gobelin mort est un hommage à Grungni.

Mais ces nabots, lâches parmi les lâches, prennent la fuite. Ce serait trop facile ! Je décide de partir à leur poursuite. Étonnamment, l’ambassadeur du Graf se propose de m’aider. Nous rattrapons deux petits groupes qui viennent recouvrir la neige de leur cervelle avant d’atteindre un campement d’une trentaine de fuyards. La tactique est simple : Arelias - c’est le nom du représentant de Middenheim, ça fait presque nom d’elfe mais bon – criblera de flèche les gardes d’un côté du camp, tandis que je chargerai depuis l’autre côté, massacrant tout ce que j’y trouverai. L’humain achèvera de son arbalète tous ceux qui essaieront de fuir. Aucun n’en restera. Et aucun n’en est resté. Cette nuit fut une bonne nuit pour Grungni ! Une nuit à célébrer dignement.

Vingt-huitième jour. Nous découvrons une clairière où se trouve des hommes-bêtes en train de chercher quelque chose, semble-t-il. Bandobrasse propose naïvement de les observer. Heureusement que ses paroles malsaines n’atteignent pas ma fois. Mon marteau explose le crâne de la première créature du Chaos, tandis que mon cri au nom de Grungni résonne à travers la forêt.

De longues minutes d’un combat sans merci plus tard, les lieux sont nettoyés de cette engeance. Mais nos découvertes ne font que commencer. Une fissure dans le sol révèle un escalier en colimaçon qui nous descend dans les entrailles d’un lieu parjure. Un ancien temple, peut-être même tenu par des nains, dédié à Necoho le Sceptique. Qu’importe que ce dieu ait parfois trahi son allégeance, il s’agit d’un dieu du Chaos et doit être traîté comme tel.

Alors que mon âme est écœurée par le lieu, mes compagnons commencent à converser comme s’ils venaient de trouver un tonnelet de vin à aller revendre à la foire. L’envie me prend de tous leur faire entendre raison à coup de marteau de guerre mais je me retiens. Ces morts ne serviraient en rien à Grungni. En revanche, il reste un peu de poudre explosive. Elle trouvera là la meilleure des utilisations. Mes compagnons de route n’ont d’autre choix que de fuir l’explosion tandis que Grungni, par mon bras, nettoie de la surface de notre monde ce lieu parjure !

Les jours passent et nous arrivons en face de la cité de Chernozavtra. Celle-ci est entourée d’un immense campement de hobgobelins. Je brûle d’envie de charger au beau milieu de cette engeance et d’y trouver une mort glorieuse mais je sais que cette mort serait pour moi et non pour mon dieu. Je ravale donc mon désir et accepte de traverser les lieux sans porter la main à mon arme.

Au loin nous apercevons la ville de ChernozavtraAu delà du campement, un pont. Au-delà du pont, la cité dont des zombies s’animent inlassablement sur les remparts. Nous traversons le pont et sommes attaqués par deux immenses élémentaires d’eau. Nous nous mettons à courir mais l’eau gagne sur nous. Une mort indigne pour un Tueur. Une mort stupide et inutile pour Grungni. Mais la gueule écumante m’engloutit et m’entraîne par dessus le rebord du pont. Heureusement mon dieu a décidé que je devais encore lui servir et ma main s’agrippe fermement à une anfractuosité de la roche. Le déluge est passé et je me hisse sur le pont et au pieds des remparts.

Sur place campent des Dalgans. Ceux-ci nous affirment que toute personne passant les remparts se retrouve invariablement à errer parmi les créatures morts-vivantes le lendemain. Les zombies sont indestructibles et résistent au feu. Il n’y a aucun moyen de sauver la ville. Il faudra pourtant bien en trouver un. Grungni ne m’a pas sauvé sans raison...


- MJ :

  • Arnaud (tzantal)

- PJ présents :

  • Marie dans le rôle de Bienheureux le Malaimé de Cantor
  • Greg (vinnica) dans le rôle de Bandobrasse Gamegie
  • Camille (asarius) dans le rôle de Max Schneifer
  • William (berolson) dans le rôle de Othar Hagen
  • Thierry dans le rôle de Arelias Lobelsap
  • Guillaume (giom) dans le rôle de Thugrim Grilündin