la guilde d’Altaride

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L’Appel de Cthulhu

Larguez les amarres !

Par-delà les Montagnes Hallucinées - partie du 31/03/2011

vendredi 8 avril 2011, par Benoît

Deux jours après, c’est le grand départ pour l’Antarctique ! Toute la presse est sur le quai pour voir le S.S. Gabrielle larguer les amarres.

Une fois que le navire a quitté le port, les principaux membres de l’expédition se rassemble dans le mess pour fêter cela.

Le soir venu, chacun regagne sa cabine. Je dors avec mon psy, Ethan, et le guide polaire, Sykes, qui garde toujours un humour assez spécial, très ironique, voire un peu noir.

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On largue les amarres

Le voyage en mer s’organise. Plusieurs spécialistes se proposent de donner des cours pour se spécialiser dans divers domaines [1] :

- Survie milieu polaire (équipement de survie polaire)
- Premiers soins (températures extrêmes)
- Athlétisme (escalade) ma 1ère semaine : +2%
- Athlétisme (ski et raquettes) ma 2e semaine : +1%
- Rudiments du pilotage d’avion
- Mécanique (réparation d’avion)
- Conduite de traîneau à chiens
- Orientation en milieu polaire
- Météorologie
- Opérateur radio
- Étude de la foreuse
- Histoire de la conquête de l’Antarctique

Pendant la première semaine, j’apprends les rudiment de l’escalade, de quoi ne pas mourir idiot... écrasé en bas d’une falaise de glace.

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Le canal de Panama
Le S.S. Gabrielle engagé dans le canal

Au terme de la première semaine, nous arrivons devant le canal de Panama. Cette nuit-là, du 19 septembre, la radio annonce que le Thalasee, le bateau d’Accacia Lexington, vient de sortir du canal, de l’autre côté du canal.

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Un canal de 78 km

La traversée du canal est passionnante, à travers de vastes lacs dans une végétation sauvage. Après quelques jours nous atteignons Panama City, où j’achète quelques fruits frais auprès d’une Panaméenne qui approche en barque : de quoi récupérer quelques petites choses de bon goût !

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Un paysage verdoyant

Durant la deuxième semaine, je m’initie au ski et aux raquettes. Rien à voir avec le style de randonnée que j’ai déjà pratique en Himalaya !

Quatre jours après, un marin lance un cri « Par ici ! », un attroupement se fait devant la porte de la chambre froide. Une forte odeur d’ammoniaque en sort. La pièce n’est plus froide : le compresseur ne fonctionne plus ! Toutes les denrées périssables sont mises en péril ! Pendant que l’équipage vide la pièce, je vais avec Sarah et Elisabeth examiner le compresseur. Elles constatent qu’une des conduites principales a été fendue par de l’acide.

Pendant que j’essaie de rassurer les marins, qui surnomment déjà Starkweather « taré de malheur », Miss Pratchett enquête pour essayer de trouver d’où pourrait venir l’acide...

Les jours suivants, le moral de l’équipage chute... Elisabeth et Sarah essaient de pêcher par-dessus le bastingage. Elles leur remontent un peu le moral mais la grogne gronde...

Le matin du 28 septembre, les chiens se mettent à hurler beaucoup plus fort qu’à l’accoutumée.

Intrigué, je descends précipitamment. Tous les chiens sont en train de se battre. Une odeur d’entrailles monte de l’entrepont. Complètement fous, ils s’entretuent ! Quatre chiens sont morts, d’autres sont sur les flancs, quelque uns se battent. Turlow, le second, me tend son pistolet, j’abats quatre chiens agressifs. Les autres grognent mais se calment. Nous avons donc perdu huit chiens, les maîtres chiens sont profondément tristes après avoir travaillé pendant des mois avec ces bêtes. Ils ne comprennent pas ce qui s’est passé.

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Husky

Sarah étudie les chiens. Leur souffle court et les spasmes musculaires laisse supposer qu’ils ont ingurgité un poison : de la strychnine. La strychnine est un alcaloïde très toxique extrait de la noix vomique, fruit du Strychnos nux-vomica. À très faibles concentrations, il est utilisé comme stimulant. C’est le poison classique dans la lutte contre les corbeaux et les petits rongeurs.

Moore demande à faire vérifier toutes les provisions pour qu’un tel incident ne se reproduise pas. S’il y a un saboteur à bord, il faut le dénicher !

Je demande à Ethan de prendre les maîtres-chiens en consultation. Pendant ce temps nous revérifions toutes les cargaisons, avec la bénédiction du professeur Moore.

Katherine inspecte l’entrepont où se trouve son matériel photographique. Tout semble en règle.

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Le matériel photo de Katherine

Pendant ce temps je descends à fond de cale N°2 pour vérifier que les avions, nos précieux avions, n’ont pas eux-aussi été sabotés ! Un Boeing démonté, des moteurs, des bidons de pétrole de cuisine, de l’outillage basique, et en-dessous, le Messerschmitt et des bidons d’essence. L’avion n’est que partiellement démonté, seules les ailes sont mise sur le coté. Près de l’avion, je trouve un petit paquet en tissu, très bien dissimulé. L’oeil attiré, je m’approche. Je trouve une grosse bobine de mèche à combustion rapide, plusieurs détonateurs et des explosifs. Ce n’est pas un travail d’expert mais vu le nombre de bidons ici... ce matériel pourrait faire d’énormes dégâts ! le plancher de la cale est entièrement recouvert de bidons d’essence...

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Boeing 221A- Monomail 1930
L’appareil dans la soute est démonté

Je décide donc de me mettre en planque, caché dans la cabine de l’avion. Le professeur Moore me donne trois jours avant de demander une fouille intégrale du navire.

Je patiente une première journée mais rien ne se passe. Pendant ce temps les filles fouillent les chaloupes, suspectant le saboteur de préparer sa fuite. Elisabeth me relaie, suivie des deux autres fillles. Un steward descend alors par l’écoutille et se dirige vers le paquet-leurre que j’avais remis en place. Elles le surprennent en flagrant délit. Une courte lutte s’ensuit, au court de laquelle Katherine tire un coup de feu. Quand j’arrive, elle a assommé le steward, dénommé Henning, d’un coup de revolver. Nous appelons le professeur Moore et le capitaine pour tirer cette affaire au clair. Avec l’aide d’Ethan, nous le faisons parler. Il confesse avoir fait tout cela pour venger la mort de son frère, dans une expédition en Himalaya avec Starkweather, qui ne semble pas s’en souvenir. Nous fouillons ensuite sa cabine. Un télégramme dans ses affaires indique qu’il touchera 150$ a été donné à Henning pour son compte-rendu du S.S. Grabrielle au terme du voyage. Nous découvrons également un flacon d’acide sulfurique dans ses affaires... le doute n’est plus permis.

Je suis loin d’être rassuré. en bon vieux paranoïaque, je reste persuadé que Henning a gardé secret un de ses sabotages. Je demande donc à Ethan de le cuisiner au maximum avant l’arrivée à Melbourne. J’insiste également sur le fait qu’il pourrait être intéressant d’avoir ses aveux sur chacun des attentats. Car je crains qu’il n’y ait un deuxième traître à bord...

En tout cas le sourire mauvais du prisonnier me donne froid dans le dos et je reprend ses rondes pour veiller au grain.

Katherine est dans le même état d’esprit que moi à ce sujet. Elle tient quand même pas mal à sa peau et l’existence de types comme Henning pourrait bien poser le mot fin sur sa biographie un peu plus tôt que prévu, donc « précautions, précautions », m’a-t-elle confié.

Elle a prévenu par télégramme le journal qui devait bénéficier de « l’exclusivité » du récit de Henning pour leur dire que son récit ne leur sera pas délivré comme prévu, Henning ayant changé d’avis, mais que l’équipe du bateau pourra prendre contact avec eux dans les prochains jours pour plus de précisions.

Ethan de passe également un peu de temps avec les collègues de Henning ... On ne sait jamais. Mais il ne constate rien d’autre qu’une vague culpabilité d’avoir vécu aux côtés d’un traître sans le soupçonner.



[1+1d3/1d6 si test d’Intelligence réussi, 1 test / semaine sur 4 semaines de voyages