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Poésie
Océan
Benoît
lundi 2 octobre 2006, par
Bruissement grondant d’une vague sur la plage |
Cet écho immortel remonte au fond des âges |
Quand la vie était jeune, quand l’homme était rêvé |
Le monde était si calme, vivre c’était bouger |
Aucun cœur ne battait, aucun bourgeon ni fleur, |
La nature était seule, elle n’était que fraîcheur |
Terre, feu, eau et air, juste la roche et l’eau |
Ni paysan, ni bûcheron, ni matelot, |
Ni le chat, ni le chien, ni le pin, ni la pie |
C’était avant l’homme, c’était avant la vie. |
À ses pieds éclatent, gerbes de perles pâles, |
Flots furieux à l’écume baveuse d’opale, |
Falaise d’albâtre contre vents et marées |
Rongée par les courants, par le sel et le vent |
La vie c’était elle, c’était eux, mariés |
Par les dieux pour traverser ensemble les temps |
Mêlant amour et haine, passion et violence |
Ils sont complémentaires dans leur indolence |
Que serait la terre sans la mer ? Inutile. |
Et que serait la mer sans la terre ? Futile. |
Benoît Cherel, 2006.