la guilde d’Altaride

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Poésie

Les Fractions de mon cœur

Calli Kayan

mardi 6 juin 2006, par Calli Kayan

Un sixième de mon cœur pour les voyages
Pour découvrir et rêver...
S’envoler
Vers de nouveaux horizons et de nouveaux paysages
Mexique ou Seychelles ?
Les plages de sables fin
La mer turquoise, comme un immense miroir, irréelle ?
Alpes, Vosges ou Pyrénées ?
La neige blanche, immaculée, réelle ?
Les flocons qui tourbillonnent sans fin
Une partie de mon cœur pour les voyages
Plus un sixième de mon cœur
Pour la plongée
Le calme et la majesté de l’océan
Les poissons aux couleurs chatoyantes, leurs écailles d’argent
Qui brillent sous le reflet du soleil, Magie ?
Les coraux au fil du courant
Dans un ballet effréné m’entraîne...
Oublier le poids de son corps, voyage de l’esprit
Au travers du monde sous-marin
Se laisser porter comme le corail
Se sentir léger
Léger comme une note de solfège
Une partie de mon cœur pour cet autre monde
Ajoutons un sixième de mon cœur
Pour les enfants du monde perdus et seuls, ils ont peur
Misère, est leur mère
Amertume, est leur père
Souffrance, est leur frère
Colère, est leur sœur
Désespoir, est leur famille
Enfants de Corée, de Chine, du Viêtnam et de l’Afrique
Enfants de douleur, de haine du malheur et de l’horreur
Torrent de larmes sur leurs joues creuses
Comme des sillons de Terre inondés d’eau.
Le tonnerre de l’injustice gronde.
Pauvres âmes malheureuses
Errantes, dans une éternelle nuit sombre
Dans, l’immensité du monde
Une partie de mon cœur pour ces vies d’ombres
Et puis un sixième de mon cœur
Pour tous les petits bonheurs
La vie, c’est aussi ça
Un sourire par-ci, un sourire par-là
Le bonjour d’un inconnu qui sourit, chaleur dans sa voix
Une main apaisante posée sur l’épaule tremblante d’effroi
Mouchoir tendu pour cueillir les larmes.
La voix douce d’un parent qui trouve une réponse aux questions
Admiration
Histoires et légendes racontées par une maman à son tout- petit
Les grands yeux ronds d’un enfant
Dans lesquels comme un feu qui réchauffe
Brillent deux petites flammes d’amour.
Une fillette chante, paroles d’innocence
Ses mots
Glissent comme la soie sur la peau.
Les jeux entre amis, les regards entendus, télépathie ?
Secrets échangés dans la cour de l’école
Confiance
Appartenir à un clan
Faire partie d’un tout, tous pareils, tous différents
S’y fondre,
S’y lover comme un oisillon dans le nid douillet
Une Famille
Une partie de mon cœur pour la vie qui pétille dans les veines
Plus un sixième de mon cœur pour la musique
Qui enrobe ce qui l’entoure comme une Force
Les paroles résonnent
Le rythme endiablé qui entraîne
Tout oublier
Juste, danser.
La mélodie qui enveloppe l’esprit
Une vieille femme endormie dans son canapé chantonne à mi-voix dans son sommeil
Un petit chien blanc couché en rond près de la cheminée semble donner la mesure en battant de la queue
Le feu crépite, les étincelles dansent
La musique de Chopin est partout dans sa maison...
Partout, dans sa tête.
Une partie de mon cœur pour un morceau de musique
Un sixième de mon cœur pour les livres
Sagesse, connaissance
À tout jamais conservées
Les livres, gardiens de l’Histoire.
Les rêves se réalisent
Écrits sur les pages blanches
À l’encre noire, indélébile ?
L’écrivain fait vivre un livre
Un livre fait revivre l’écrivain.
L’encre devient sang et tourbillonne sur les pages devenues chair
L’auteur raconte
Son cœur se vide la douleur
Les pages se remplissent.
Les livres sont une arme
Sur leurs feuilles coupantes comme du verre
Les mots blessent comme une épée
Les points d’exclamation transpercent de part et d’autres
Les points d’interrogations font monter les larmes
Vérité, plume au poing
L’écrivain mène son combat
Vérité est son alliée
Vérité devient poignard
L’auteur la plante dans son récit
La plante dans ses paroles
Déchire les âmes
Fait gémir les cœurs,
Réveille, éveille la douleur et les pleurs
Réveille, éveille la pitié et la conscience.
Une partie de mon cœur pour Victor Hugo, La Fontaine, Baudelaire et Voltaire
Six Sixièmes de mon cœur pour la vie tout simplement !