la guilde d’Altaride

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Campagne Ars Magica - Nantes

Juillet, 18 de l’an 1187

Journal personnel d’Ailin

dimanche 6 janvier 2013, par GIOM

C’est étonnant. Écouter Aodren raconter le passage de son gantelet il y a quelques jours au coin du feu m’a rappelé à quel point nous avons tous des secrets. Tous, même moi. A la différence peut-être que moi-même je ne connais pas les secrets qui entourent mon histoire.

Qui suis-je vraiment ?
Je suis Ailin, jeune mage Criamon. J’ai passé mon Gantelet dans la Caverne des Ombres Dansantes. J’ai eu une enfance plutôt pauvre... sans grand intérêt jusqu’à mon apprentissage. Mais une enfance dont je me souviens. Et pourtant. Pourtant je me demande si chacun de ces souvenirs est bien réel. Quand je vois avec quelle verve Tibors raconte chacun de ses exploits, à quel point ses souvenirs semblent colorés, vivants, je me demande pourquoi les miens semble si ternes. Lointains Fades.

Et là, aux abords du lac, j’ai réellement senti quelque chose. Comme si j’avais vécu ici. Ou plutôt comme si mes origines étaient liées à ce lieu.

Que s’est-il passé devant le lac ? Disparus. Comme si une partie de moi n’était plus là. Comme si tout était là pour que je me connaisse mieux et que donc je n’en avais plus besoin.
Et pourtant je me suis senti démuni. Ils sont là depuis... Depuis quand d’ailleurs ? Suis-je né avec ? Probablement non. Mes parents, même si je ne me souviens pas trop d’eux, l’auraient certainement vu. Et comme tous simples paysans ne m’auraient pas gardé... pas en vie, avec eux. Mais quand alors ? Comment se fait-il que je ne me souvienne pas d’une première fois ? D’un avant et d’un après ?

Ils ne sont pas revenus. Dans l’alliance de l’hippocampe j’étais perdu. Pourtant je sentais que j’aurais dû me sentir chez moi, à l’aise... mais sans pouvoir l’être. Il avait décrit les choses exactement comme je les ai trouvées.

La « Perle Noire » a roulé vers moi et m’a appelé « Maître ». Une marque de respect ? De soumission ? Ce n’est en tout cas pas le hasard. Elle aurait pu rouler aux pieds de n’importe lequel de mes compagnons. J’ai vraiment eu peur. Pas tant de la réaction des esprits des mages tués par cette malédiction. Pas même du regard de mes compagnons. Mais de... de moi. Qui suis-je vraiment ?
Quel lien puis-je avoir avec le Nécroscope que Craneval semblait tant craindre autant que vénérer ?

Ils sont revenus. Rien n’a changé. Je suis sûr que c’est lié à la libération de Cercion, fils de Poséidon. Lui aussi m’a salué avec respect et appelé « Maître ». Lui et la Perle ne faisaient peut-être qu’un. Mais il n’a rien révélé de plus. Et pourtant j’ai l’impression qu la Roue du Temps a tourné. Que j’ai appris. Mais quoi ? Comment tisser ces fils pour dessiner la toile dans son ensemble ?

Je dois partir. Les textes de Craneval ne m’ont pas apporté les réponses que je cherchais. Mais ils m’ont conforté dans certaines pistes. Et des réponses j’en ai certainement en moi.
Il va mieux. Je dois m’éloigner de Veritas Alibi. Poser les bonnes questions. A lui. A moi. A elle.

« Parfois il faut savoir simplement franchir les portes quand elles sont ouvertes. »