la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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L’autre rive du Nil

mardi 7 février 2012, par Sophie Conteuse

La nuit suivante, nous devons retrouver Améa, en savoir plus sur le temple principal de la ville… et Bastet, hier, ne m’a rien appris sur la petite Atlante.

Asshâni et Thotmes discutent, tandis que Kallicé a disparu de son corps. Partie sans doute explorer le temple. Bastet m’a parlé d’un tas de vermines, de l’autre côté, peuplé de rats, de vautours, sous une trappe. Je décide d’aller voir, aussi j’appelle un vautour.
Le volatile approche. Assez répugnant, avec son long cou dégarni et son regard torve… mais peu importe ; je demande à Nebty de garder mon corps et je repasse en volant devant Asshâni et Thotmes, toujours en pleine discussion.

Je vole lentement vers le temple. Le temple dégage une énergie étrange, très puissante, un peu comme les dolmens de Sacha, en Gaule. Mais je parviens à résister, et me retrouve sur le tas de cadavres, avec les autres vautours. Des cadavres de vaches, de moutons, parfois quelques corps humains. Les vautours se demandent pourquoi leur compagnon se comporte bizarrement. Je vais me faire repérer… Je dois trouver un autre « véhicule ». Les rats escaladent la muraille, je me glisse donc dans l’esprit d’un gros rat gris qui se faufile vers la trappe où arrivent les cadavres.

Quelques minutes plus tard (et après avoir échappé à la goule qui voulait me faire un sort) je peux me promener dans les couloirs du temple.
J’arrive face à une salle de sacrifice. On installe des cages en métal, gigantesques, face à une grosse dalle. Des prêtres dessinent des signes, je ne peux pas lire mais j’en reconnais. C’est loin… J’ai vu ces signes aux Enfers… Au tout début de ma non-vie.
Les étages supérieurs sont très lumineux, très luxueux, mais un rat n’a aucune chance de survivre là-dedans. Je regarde donc, cachée dans les escaliers, passer des esclaves, des goules qui apportent des plateaux de nourriture…
C’est ce que je raconte à mes compagnons, une fois revenue dans mon enveloppe.

Je trace quelques signes au sol, mes compagnons reconnaissant « Anubis le passeur ».

Un grand rituel se prépare, et nous n’avons que quelques nuits pour agir. Thotmes et les autres ont repéré un trafic de momies vers le port, et savent que de l’autre côté du Nil, chez les embaumeurs, nous trouverons sans doute des indices.
Sans trop nous concerter, chacun jette un coup d’œil à Khet-Raneh, toujours emmailloté et remuant. Son aide nous aurait été précieuse… mais tant pis.

Nous nous rendons sur le port, à chercher un passeur « arrangeant ».
Asshâni déniche un passeur « arrangeant », mais qui demande une forte somme pour faire passer toute notre compagnie. Nous payons : la moitié maintenant, le reste une fois de l’autre côté.
Et nous traversons.

Une fois sur l’autre rive, Thotmes demande à Asshâni de s’occuper du passeur. Mais mon frère de clan ne connaît pas encore les usages du Mekhet… Nous enterrons donc le passeur avant de commencer notre ascension de la colline.

Le temple des embaumeurs est dans la falaise. Nous pouvons y accéder grâce à des cordages.

Kallicé et Asshâni partent en reconnaissance, pour créer une diversion ; nous attendrons pour nous aventurer, à notre tour.
Quelques minutes plus tard, des bruits de révolte montent vers nous.
Je m’attache à une corde et démarre ma descente, laissant Nebty et Bastet en haut, avec les autres goules. La descente démarre bien, mais je manque une prise et… je m’écrase en bas de la falaise. Je parviens à entrer dans le temple, avec Thotmes, et nous rejoignons nos compagnons. Kallicé a l’air blessée, sans doute a-t-elle manqué sa descente elle aussi.
Nous nous faufilons vers une salle souterraine.
Devant les escaliers… nous marquons une pause.
La salle est garnie de momies, d’autels pour des rituels. Des gardes sont dos à nous.

Kallicé nous glisse qu’elle a déjà vu cette salle. Il y a bien longtemps. Dans les souvenirs d’un autre non-vivant, qui était passé par là et qui avait vu, dans cette salle, le retour d’Uta-Napisti d’entre les morts.
Bien…

Quatre non-vivants face aux prêtres d’Uta-Napisti : nous avons intérêt à jouer serré si nous voulons un jour ressortir de ce temple.