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Warhammer - Campagne Impériale

12 - Rendons à Grungni...

Partie du 08/10/2011

vendredi 28 octobre 2011, par GIOM

Notre groupe s’est posé aux pieds des remparts de la petite ville de Chernozavtra, point de défense stratégique du Royaume Kislevite en cas d’incursion des forces du Chaos. Devant nous, des zombies avancent mécaniquement en haut des solides remparts. Derrière, le campement hobgobelin qui n’attend que d’être massacré. Un endroit parfait : du travail des deux côtés !

La ville reste la priorité. Mais les solutions sont limitées : impossible de creuser sous les fondations sans que l’eau ne s’infiltre et coupe court à notre travail. Nous passerons donc par au-dessus et irons voir de nous même si ces zombies sont si solides. Bandobrasse et Le chef des DalgansBienheureux accompagnent les Dalgans dans leur diversion.
Suivi des trois autres humains : Max, Othar et Arelias, l’ambassadeur du Graf, nous escaladons la parois à l’aide de grappins. A deux reprises Othar chute et ce n’est qu’avec l’aide de ses deux compatriotes qu’il parvient à se hisser en haut.

De mon côté, je ne les ai pas attendus pour tester la résistance des morts-vivants. Malheureusement, ce n’est pas de la chair putréfiée que mon marteau heurte mais de la pierre. Ces zombies sont incroyablement résistants et je comprends très vite qu’un simple combat au corps-à-corps n’en viendra pas à bout.

Les rues de Chernozavtra sont animées

Nous changeons de stratégie et prenons pour objectif prioritaire de trouver le nécromant qui doit se balader quelque part dans ces lieux. Nous sautons à travers le toit en chaume d’une des habitations et tentons de traverser la petite ville fortifiée. Mais en vain, la masse des zombies est trop nombreuse et nous voici bientôt jetés dans le fond d’un puits.
Malin !

Une sorte de gnome difforme (enfin plus difforme que la moyenne des gnomes) vient nous voir. Lughom se présente-t-il. Il s’exprime de façon aussi intelligible qu’il a fière allure. D’ailleurs plus je le contemple plus je me demande s’il ne serait pas lui-même zombie. Une sorte de zombie plus « évolué » et doué de parole à défaut de cerveau.

Annandil, l'elfeMax demande un rendez-vous avec son maître : un dénommé Annandil. Nom d’elfe, ça ! Requête finalement accepté. Et quelle n’est pas ma surprise en voyant qu’il s’agit d’un nain, en apparence. Un nain élevé par des elfes, comme je l’apprends rapidement. Il fallait au moins ça pour pervertir un nain. Mais cela n’est en aucun cas une excuse !

Et cet elfe (ses pratiques et son affinité avec une magie odieuse montrent qu’il n’a jamais été nain ; d’ailleurs il ne parle pas un mot de Khazalid) de nous compter sa déchéance. Son maître était un certain Sulrin Gurdul, un elfe (comme par hasard !) extrêmement ancien. Un être plus vieux que Sigmar. Même la femme de ce nécromant dégenté est une elfe : Dame Amrun Miriel, qu’il l’appelle... Il s’agit d’une des zombies. Il s’est marié avec une elfe, l’a transformée en zombie pour continuer de vivre avec et Max trouve encore le moyen de voir en lui un nain et de me demander de l’épargner !

Mais cet elfe de taille réduite nous révèle que son Maître vit dans la vile de Bolgasrag dans un vieil oratoire nain ! Argh, j’ai promis à Grungni de reconstruire et redonner leur place à ses temples. Je suis donc contraint de laisser en vie cette honte pour mon peuple, enfin pour le peuple elfe, pour poursuivre ma quête. Pfoua !
M’enfin au moins s’engage-t-il à tenir la ville fortifiée, y compris face aux incursions du Chaos.

Alors que nous repartons, le nécromant souffle sur une poudre noire... qui nous atteint. Je crains le pire pour la suite, surtout pour mes compagnons humains qui n’ont pas la résistance de ma race...

Nous retrouvons les Dalgans ainsi que le noblio templier et l’halfing. Reste plus qu’à nous frayer une sortie. L’élémentaliste noie le camp des hobgobelins. C’est efficace mais limite de la tricherie ! Nous le traversons au pas de course mais j’aperçois le chef du camp et ne peux faire autrement que de faire un détour pour l’affronter. Ne serait-ce que pour passer mon énervement. Le combat est âpre avec ce satané peau-verte qui bouge dans tous les sens. Esquiver les coups, non mais quelle lâcheté. Bien un truc de gob, ça !

Mais même si peu de mes coups touchent, la force que me prête Grüngni me permet d’exploser son crâne et de baigner mon marteau de son sang noirâtre. Une bonne chose de faite !

De retour à Kislev, je constate que l’oratoire de Grungni a été agrandi et a fière allure. Je vais pouvoir passer une nuit sereine de prière en un lieu sain. Et je dois avouer que ça vient à point nommer.

Le lendemain, le groupe a rendez-vous avec Bogdanov, le second du Tsar Radiboca. Pfff mais y en a marre de ses mondanités d’humains ! Heureusement, la conversation devient intéressante quand le kislevite nous parle du culte des Grands Anciens. Il s’agit d’une légende, selon lui : il y a bien longtemps des humains, des elfes et même des nains – mouhais ça c’est lui qui le rajoute pour donner plus de sel à son récit inventif - auraient été corrompus et auraient adoré d’anciennes divinités chaotiques méconnues, telles que Necoho le Sceptique ou Zuvassin le Défaiseur. Si j’ai déjà eu l’occasion d’entendre parler du premier, et de détruire son temple, le second ne m’évoque rien.

Nous nous rendons à Bolgasgrad où doit nous attendre un oratoire de Grungni honteusement squatté par un nécromant millénaire adorateur du Chaos. Rien que ça ! Sur le trajet, je vais de surprise en surprise. Nous apercevons par exemple des zombies qui labourent la terre, alors qu’aucun paysan ne travaille dans les champs !

Arrivés dans la ville, c’est encore pire. Des zombies se promènent dans la rue au milieu des habitants qui ont l’air heureux. Ils ne se rendent même pas compte qu’ils se ramollissent. Même les soldats préfèrent jouer aux dés plutôt que de monter la garde ou s’entraîner ! Il y a décidément quelque chose de pourri dans le royaume de Kislev... autant, sinon pire, que dans le reste de l’Empire. La race des humains est très loin de sa grandeur passée !

Alexis II, Prince de la ville se présente avec deux de ses enfants. Il n’y a pas eu d’incursions du Chaos en les murs de sa cité, affirme-t-il. La ville compte deux temples : le temple des « anciens alliés » qui est un temple pour les morts et le temple de Morr pour les vivants. C’est, ce temple des « anciens alliés » qui s’est installé dans l’ancien oratoire de Grungni, profanant les lieux. Pas eu d’incursion du Chaos ! Juste un temple qui adore des divinité chaotiqu en plein centre de la ville ! Le Prince n’est pas plus choqué que ça de ce qu’il nous dit, alors que je peine à retenir mon marteau de guerre. Il regrette juste de ne pas avoir revu son fils, depuis qu’il s’est engagé comme initié auprès du temple des « anciens alliés »... il y a plus de vingt ans !

Zuvassin le DéfaiseurJe pars de suite vers ce qu’il reste de l’oratoire de Grungni. Ce qu’il en est devenu, le Temple des anciens alliés, est immense. Ce que je vois est encore pire que ce à quoi je m’attendais. Les symboles de Grungni ont été si bien profanés et effacés qu’il n’en reste plus trace. Méticuleusement, les symboles de Zuvassin le Défaiseur et quelques uns dédiés à Necoho le Sceptique ont pris la place.

Le Seigneur Olvaga, prêtre de Zuvassin et Maître des lieux nous accueille. Le prêtre chaotique nous présente les lieux : un Feu Purificateur qui permet d’enlever toute malédiction ou mutation du Chaos... Rien que ça ! Max prend aussitôt la parole, devançant mes insultes voir mon coup de hache bien pesé.

A la mention de Sulrin Gurdul, le prêtre nous montre un escalier en colimaçon qui descend vers les profondeurs du temple. Le nécromant n’a pas été vu depuis des dizaines voir des centaines d’années. Pas depuis que l’oratoire de Grungni a été ainsi transformé en fait.

Le prêtre refuse que nous descendions sans prêter allégeance à son dieu Chaotique. Cette fois s’en est trop. Je m’apprête à brandir mon marteau en guise de réponse mais stoppe mon geste... en entendant Arelias, l’ambassadeur du Graf prêter allégeance ! Et de me regarder benêt en prétextant que « ce ne sont que de simples mots ». Grungni, aide-moi à sauver notre peuple de la déchéance qui atteint nos anciens alliés humains !

Max finit par convaincre le prêtre de nous laisser descendre. Nous nous enfonçons donc dans les entrailles de ce lieu de perdition. Inutile de préciser que je garde un œil attentif sur Arelias, devenu adepte du Chaos. Il ne perd rien pour attendre, lui. Sauver l’oratoire de Grungni avant tout mais après cela, je me promets pas passer les lieux dans une juste purification, l’arme à la main, Arelias inclus.

Au premier sous-sol, nous découvrons un humain décharné, en prière. Un certain Barismman qui nous redit que ce Gurdul n’a pas été vu depuis des décennies. Une fois de plus, je brûle d’envie d’envoyer cet adepte du Chaos de vie à trépas mais je me dois de survivre, encore un peu, pour rendre à Grungni ce qui lui appartient.

Nous descendons de nouveau. Devant nous s’étend un jardin étrange, composé de plantes tout aussi étranges dont on ne saurait trop se méfier... et entretenu par six squelettes jardiniers. Nous nous promenons en vrai cauchemar et je dois m’abstenir de lancer les hostilités trop tôt. Grungni pourquoi m’infliger ceci ? Ai-je à ce point failli ?!

Plus loin, nous entendons les cris d’appel d’un Répurgateur humain qui nous demande de le libérer. Une centaine de squelettes entourent la cage dans laquelle il est enfermée et joue à le torturer. Cette fois je n’entends plus les incitations à la lâcheté des trois humains à mes côtés et j’explose la serrure d’un coup de marteau. Le Répurgateur se lance à l’assaut et je l’épaule. Les blessures sont inévitables dans la masse. Justes douleurs qui me font revivre !

Enfin de la distraction !

Mais alors que je parviens à la pièce suivante, j’aperçois un Tyléen, Ralichi, dans son laboratoire où je préfère ne pas décrire ce que j’y vois. L’ancien humain, depuis longtemps devenu plus mort que vivant, pousse un soupir avant de renvoyer le répurgateur dans sa cage et de ranimer les squelettes autour, d’un simple claquement de doigts. « Chaque siècle c’est la même chose ! ». Tout ceci pour rien. Pire, je me rends compte que le répurgateur en question est tout aussi mort-vivant que le Tyléen ! Celui-ci avoue d’ailleurs nonchalamment avoir détruit des reliques dédiées à Grungni. Argh ! Je n’en peux plus. Même Max peine à retenir mon bras. Il n’est pas chaotique ! C’est un peu juste comme argument !

Au retour on s’occupera de lui... Au retour ! J’ai hâte d’y être et de nettoyer ces lieux dans une hécatombe de juste vengeance !

Nous avançons et apercevons cette fois un guerrier du Chaos. L’excuse de Max ne tient plus et, cette fois, je charge et enfonce l’épais métal de son armure dans le corps guerrier. Ça soulage !

Un tunnel s’étend derrière le cadavre du guerrier du Chaos. Je m’avance sans attendre, suivi par Max, Othar et le nouvel adepte du Chaos, Arelias, quand un souffle de flamme nous assaille. Étonnamment, Othar et Arelias semblent s’en sortir indemnes... De plus en plus louche !
Le dragon auteur de ce jet de flamme s’avère au final n’être qu’un minuscule dragonnet ! A ses côtés, un elfe décharné : Sulrin Gurdul !

Il s’agit là d’un être légendaire, presque un Dieu. Un être qui, s’il n’est pas à proprement parler chaotique mérite cent fois la mort. Je sais que si je l’attaque, je succomberai et ne sauverai jamais ce temple... mais si je ne l’attaque pas non plus ! Et j’ai de toute façon trop retenu mon bras...

… mais alors que je brandis mon marteau de guerre, mon geste se fige. Le nécromant vient de paralyser mon geste et entame une conversation amicale avec Max !!!

gentil dragonnetIl explique qu’Othar et Arelias sont déjà morts ! C’est ce qui leur a évité d’être atteint par le souffle du dragon qui ne touche que les vivants. Pour eux, une seule solution, risquée, s’ils ne veulent pas rester morts-vivants : passer au travers du Feu Purificateur de Zuvassin le Défaiseur.
L’ancien elfe dit aussi savoir où se trouve Ghal Maraz : dans une ancienne forteresse naine dans les Montagnes Noires : Kadar Kalizad, aujourd’hui tenue par des goblinoïdes. Devant mon insistance à le dégager des lieux, il accepte de partir... mais de son propre choix, avant de disparaître.

Difficile de se satisfaire de cet épilogue mais au moins les lieux ont été rendus à Grungni... et je peux enfin nettoyer les sous-sols. Le répurgateur est effaré d’apprendre ce qu’il est devenu mais m’aide dans ma remontée « nettoyage ». Il dit avoir vécu du temps de Sigmar et être un Ulrichien comme lui. Il prend le risque de traverser le Feu Purificateur. Il en ressort grièvement brûlé... mais vivant. Pour lui une longue quête de rédemption s’étend devant lui. Et je le convains que rien de telle que de combattre le Chaos pour retrouver sa place dans ce monde, plusieurs milliers d’années après ! Il reste au moins un humain avec de l’honneur et du courage dans notre vieux monde.

A leur tour, Othar et Arelias passent au travers du Feu Purificateur. De toute façon, c’était ça ou au travers de mon marteau de guerre. Et tout semble indiquer que cela a fonctionné, au prix de graves blessures mais fonctionné quand même... ce qui ne m’empêchera pas de continuer de surveiller Arelias.

Je mets poliment (à coup de pieds aux fesses et non de marteau en pleine tête) les adeptes à la porte. Max m’a convaincu, en me montrant son poignet, de lui faire confiance. Je demande cependant aux adeptes de renier leur religion et devenir adepte d’un autre dieu, comme Morr, par exemple.

Les jours qui suivent sont chargés avec les travaux de rénovation du temple de Grungni.

Lors que nous retournons à Kislev, plusieurs semaines plus tard, un conseiller du Graf vient à notre rencontre. Pour services rendus, il nous offre à chacun le casque de Kislev et l’Etoile de Kislev. Des pièces d’armures magiques et honorifiques. Bah ! Si ça peut lui faire plaisir...

Le conseiller nous explique ensuite qu’il a besoin de nos services : les Electeurs Impériaux doivent se retrouver à Altdorf pour désigner un nouvel Empereur. Pff, et alors ? Ce n’est pas là que le Chaos frappe à nos porte... hum, encore que ?

Et c’est vrai qu’Altdorf est sur mon trajet pour restaurer la forteresse naine de Kadar Kalizad...


- MJ :

  • Arnaud (tzantal)

- PJ présents :

  • Camille (asarius) dans le rôle de Max Schneifer
  • William (berolson) dans le rôle de Othar Hagen
  • Thierry dans le rôle de Arelias Lobelsap
  • Guillaume (giom) dans le rôle de Thugrim Grilündin