la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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Derniers préparatifs avant Memphis

vendredi 21 octobre 2011, par Sophie Conteuse

Avant de prendre la route vers Memphis, Asshâni insiste pour que nous allions visiter la maison de Môt, « Le Vautour ».
Nous suivons Kami et Kama dans les rues de Tanis. Nous entrons dans les beaux quartiers, où des milices patrouillent. Il nous faudra être prudents. Et discrets.

Les jumelles nous désignent une maison, juste en face de celle du Vautour, maison qu’elles ont « nettoyé ».
Vu le nombre de mouches, le nettoyage a été expéditif.
Khet Raneh nous indique que la demeure est ornée de signes royaux. Môt serait-elle de sang royal ? Il nous faudra redoubler de prudence… Les jumelles disent avoir vu Le Vautour quitter les lieux.
C’est le moment d’aller y faire un tour.

Je décide de passer dans le corps de Bastet pour cette exploration. Kama, la jumelle archère, restera dans la maison pour surveiller mon corps inerte. Je me mets donc un peu à l’abri, Bastet dans les mains – elle commence à avoir l’habitude – et je plonge dans ses yeux.
Me voilà à trottiner auprès d’Asshâni, de Kallicé, de Kami et de Khet-Raneh – qui a toujours du mal à comprendre mes allées et venues…
Nous faisons discrètement le tour de la maison, qui est entourée d’un mur d’enceinte.

En prenant mon élan, j’arrive en haut du mur (quel bonheur de se sentir légère !), et je sens une odeur très désagréable. Le chien. Ca sent le chien.

Une patrouille de deux gardes (et de deux chiens) fait sa ronde dans le petit jardin qui entoure la maison. J’avertis mes compagnons (enfin, surtout Asshâni qui peut me comprendre) de rester prudents.
Asshâni lance sans ménagement Khet-Raneh, qui s’agrippe comme il peut au mur. Quant au Mekhet, il grimpe et disparaît.
Les gardes (et leurs chiens) éloignés, je rejoins mes compagnons contre le mur de la maison.
Une fenêtre est là, fermée solidement avec des barreaux. Je peux me faufiler mais mes compagnons restent dehors.

J’explore la pièce : c’est une réserve. Il y a une odeur qui flotte… Je m’en lèche les babines, tente de résister… Mais tant pis, je fonce vers un saucisson.
Quelques minutes plus tard, le ventre plein, j’entends mes amis et un bruit de chiens. Khet-Raneh est bloqué contre le mur d’enceinte, les deux chiens face à lui, je ne vois pas Asshâni mais il doit être en mauvaise posture.

Tout à coup, une peur terrible me saisit. Je vais me rouler en boule dans un tas de chiffons. Ca, ce doit être Khet-Raneh… En effet, les chiens jappent, les gardes crient. L’alerte est donnée.
Dans le corps de Bastet, je ne peux pas leur être d’un grand secours. Autant explorer la maison.

A l’étage, des gens qui dorment, hommes et femmes séparés. Les serviteurs du Vautour, sans doute. Leur sommeil est agité (grâce au Nosferatu), je me fais donc encore plus discrète, pour trotter vers les appartements de Môt.
Près de l’entrée, un lit où dort un homme. Face à moi, une table chargée de papyrus, et tout près un coffre. Je ne pourrai pas ouvrir… lisons un peu tout ça.

D’après ce que je peux lire, Môt est bien de sang royal. Elle est même la 3ème à pouvoir accéder au trône (après Pharaon lui-même et son fils, Pimey). L’homme qui dort dans la pièce est son mari, un simple faire-valoir… Môt a monté des complots contre Pimey, a payé pour l’attaquer.
Un autre papyrus évoque Ernitourenev, l’Atlante (ou son accompagnateur), à la recherche d’un « précieux artefact ». Môt aurait travaillé sur ce « contrat » quelques mois, mais a subi des tentatives d’assassinat juste après avoir remis « l’artefact » à l’Atlante.
Le Sud n’est pas une terre sûre, beaucoup de ses hommes n’en reviennent pas.

Je pousse les papyrus de la patte quand j’entends un bruit. Je me retourne : Asshâni est dans la pièce, occupé à boire le mari. Kami et Khet-Raneh sont avec lui, ce dernier visiblement choqué de la façon dont Asshâni a traité leurs assaillants.

Il pourra ouvrir le coffre ! Je saute dessus, le Nosferatu crochète tandis que le Mekhet empile les papyrus.
Nous rejoignons la maison d’en face. Je retrouve mon corps, Bastet est étonnée d’avoir le ventre aussi plein… Je raconte ce que j’ai découvert à mes compagnons, une fois en sécurité dans la maison des saltimbanques.
Khet-Raneh compte l’argent dans le coffre. Des bijoux volés, cela financera notre expédition vers Memphis.

Nous préparons enfin le départ. J’achète des esclaves pour me nourrir pendant le voyage, Nebty m’accompagnera.
Asshâni se souvient que lui aussi, a des esclaves… les filles du forgeron du petit village… mais où sont-elles ? Voyons…

Les deux malheureuses sont au fond de la cave, très affaiblies, affamées, terrorisées. Je les soigne au mieux, demande à Bastet de ronronner près d’elles. Vu leur état, même si tous les chats de Tanis s’y mettaient, il leur faudra des mois pour s’en remettre…

Nous finissons par prendre la route dans un convoi clandestin.
Pour nos hôtes, contrebandiers, nous sommes la garde de nuit.
Nos goules assurent la garde de jour (Nebty, lui, se débrouille pour donner le change…)

La route se passe sans encombre, les contrebandiers nous annoncent que nous approchons de Memphis.

Bastet dresse tout à coup l’oreille. Il y a du bruit dans les fourrés.
J’attrape ma hache, donne l’alerte, tout le monde se met en position de défense.
Quinze personnes nous attaquent, sortant brusquement des fourrés en poussant des cris, deux d’entre eux bondissent vers moi. « Bastet ! J’en prends un, attaque l’autre ! »

L’homme qui m’attaque est armé, il parvient à me blesser mais j’en viens rapidement à bout, puis je file à la rescousse de ma Bastet qui a bien lacéré le visage du deuxième.
La bataille dure un moment… et finit par se calmer. Je profite pour me nourrir, assez pour moi et pour soigner la blessure de ma Bastet.

Tous les assaillants sont au sol, sauf un, que Khet-Raneh a capturé. Il semble mort de peur. Quant au Nosferatu, il n’a pas une égratignure.
Reste à interroger le prisonnier…