la guilde d’Altaride

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Théologie et assassinat

Où Asshâni essaye de donner son point de vue

lundi 3 octobre 2011, par Asshâni

La nuit se lève sur le Nil, et je t’adresse une première prière, alors que les jumelles se nourrissent avec les deux esclaves en attendant la fin de ma méditation.

Mon rituel accompli, je me nourris sur l’une des filles enchaînée. Une fois rassasié, je monte sur Im’dir et prends avec Kami et Kama la route du tombeau voisin.

J’ai pour objectif d’aller voir Khet raneh, oui tu as bien entendu, j’ai appris à le dire correctement, Kami me reprenant sans cesse - elle a la mémoire des noms- bref je vais le voir pour lui demander par où commencer l’enquête sur Akhenaton.

En arrivant sur les lieux : pas de signe de l’affreux desséché, alors déformation professionnelle oblige j’entre dans le tombeau, ce n’est que grâce à tes yeux que j’évite une série de piège et débouche sur une salle de taille moyenne, un peu vide.
Trop vide même... en inspectant un peu plus, je trouvais deux caches contenant, de petites sculptures en métaux précieux -rien de transcendant- et un fouillis de bibelots religieux.

Bredouille, je ressortais et enfourchai Im dir en direction de Tanis. Arrivés au bord du nil, et attendant un passeur pour atteindre la cité, je retrouvait mon voisin patientant lui aussi avec sa mule.

J’entamais la conversation, lui expliquant qu’un pont serait une bonne idée, que je pourrai peut être même mener le chantier et établir un péage !
Keth raneh me rétorqua que même si je menai à bien un tel projet, le pont serait détruit par la populace... Je n’y voyais qu’une menace voilée, contre les étrangers et lui indiquai qu’on ne semblait pas beaucoup laisser de chance aux assyriens talentueux tels que moi. "Les assyriens mon bon ami" poursuivit il "Sont tolérés pour leur épiceries ouvertes à tout heures qui sont bien pratiques et ça s’arrête là" ... des épiceries, il n’avait pas tout à fait tort, c’était une bonne idée, poussant un peu plus loin j’aurai pu monter un conglomérat d’épiceries, plus grand que les marchés de la ville, une sorte de super marché, et pour la première fois, le nosfératu et moi, l’on tomba d’accord sur le fait que c’était une idée qui avait de l’avenir.

En discutant ainsi nous avions atteint l’autre coté de la berge où nous attendait la goulue. Décider à faire toute la lumière sur la légende d’Akhénaton, on décida de se séparer en deux, L’embaumeur allait trouver son clan pour quelques informations, quant à la goulue et moi même, nous allions essayer de pénétrer dans la bibliothèque du temple d’Amon.
Ainsi fut dit ainsi fut fait, dissimulé j’arrivai (malgrès une petite appréhension babylonienne) à passer les gardes et trouver la bibliothèque au sein du temple, trois copistes, siègeaient faiblement éclairé parmi les dédales de rouleaux de papyrus, et je commençais à chercher... ce qui fut rapidement inutile : à la place de ma douce écriture natale, je ne voyait que des scarabées, yeux, petits bonhommes et autre vagues : impossible de lire. Bastet arriva d’un pas nonchalant, elle miaulait, alors comme pour parler à im dir et avec un effort surhumain, je tentai de communiquer avec le félidé, et je put comprendre que c’était la goulue dans le corps de Bastet, qui m’indiquai qu’elle allait me montrer, enfin une bonne nouvelle ... qui ne dura pas longtemps : sous forme de chat la goulue ne pouvait pas distinguer clairement les papyrus enroulés... tout cela commencait à m’énerver au plus haut point.

J’en était là, à fixer les trois copistes et me demandant si en disloquant les deux premiers et questionner le troisième en l’intimidant j’aurai plus de résultats, quand le nosfératu apparaissait encapuchonné, comme cherchant quelquechose.

J’apparaissait à la limite de son champ de vision, et l’appelai "Psss par ici"
Il s’approchait faisant mine de chercher dans le rayonnage me cachant "Dites", chuchotais je "Comment on écrit Akhenaton en Egyptien ?" Il sourit d’un air condescendant, semblant me dire "mon pauvre ami je sais pas ce que vous faites ici" et il m’apprit que ce n’était plus utile qu’il avait des infos et qu’on se retrouvait dehors.... je repassait en dissimulation et sortait donc suivi de près par le chat goulu.

une fois sortis de la bibliothèque du temple, l’ami nous expliqua, que les Zouzourou pensaient que si Uta napisti, avait des pions cachés ici, cela devait être très certainement de nouveaux arrivants... j’approuvais cette logique.
Il enchainait sur le fait que si ces "personnes" recherchais les morceaux d’akhénaton, alors il serait plus facile de remonter soit la piste des bout de cadavres, soit de trouver les commanditaires.
Imparable logique ... bastet, enfin euh la goulue quoique je me demande si les siècles passant on allait pouvoir continuer à faire la différence, ajouta que la ventrue aux chats, (que l’ombre me pardonne son nom exotique m’échappe) devait elle aussi savoir quelquechose.

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La goulue un beau brin de femme

Et moi sans piste, aucune, je me trouvai inutile dans la rue, ne sachant où ajouter ma pierre... je me fit rapidement une raison. Je maugréait et les jumelles se regardaient, car quand je suis dans cet humeur, ma bête me susurre souvent des idées noires. Alors pour passer le temps en attendant le retour de mes deux compères, je décryptait des graphitis qui semblait un peu obscènes, mais au moins j’arrivais à les comprendre.

Le retour de mes compagnons fut assez rapide, au final Khet raneh, confirmait le fait que les pillages avaient été plus ou moins redirigés vers l’activité innovante et surement lucrative du déterrage de bout de pharaon maudit, et il avait obtenu un nom "Le vautour" qui aurait peut être chapeauté une de ces recherches de bidoche périmée, efficace le vioque.
Quant à la goulue elle avait pas vu grand monde mis à part une Daeva récemment arrivée, qui l’avait pressé de questions ... séduction ou tentative d’extorquer des d’infos ? je claquais des doigts et les jumelles se dirigèrent vers l’elyseum pour la pister.

Tout chemin faisant vers le bouge infâme qui selon le nosfé devait abriter "le vautour", j’expliquai à celui ci qu’il me tardait de revoir mon infante qui dirigeait mes Lames noires vers l’Egypte. Il tiqua un peu et me demandais ce qu’était les lames noires, alors d’une fierté sans nom, je lui expliquai. Il essaya de me convaincre que je devrai assassiner uniquement des "mauvaises personnes" et tenter de faire une distinction entre les deux ... et de ne pas tuer pour le plaisir. Après mûre réflexion je crois que je n’ai meme plus de plaisir, c’est juste mécanique, les faibles meurent voilà tout si en plus on me paye pour ça alors c’est parfait. Le bien le mal les dieux le jugement, rien de tout cela n’existe, je le sais moi, mieux que tout autre non vivant, je connais nos origines, et mis à part toi ma douce, personne n’est je pense supérieur à nous, alors pourquoi se fatiguer à louvoyer avec des sacs à sangs, on peut prendre notre dû en tant qu’entité supérieure, d’autant plus que si l’on arrive à stopper uta napisti, il nous devrons sans le savoir la vie sauve.

Bref j’écoutai poliment, et me perdai dans mes propres logique et théologie, quand l’on arriva devant la taverne. Un bouge crasseux, de terre séchée, en entrant et en descendant une volée de marche, l’on trouva une salle commune en effervescence, jeu de dés, prostituées, ivrognes, le genre d’endroit où tout peut dégénérer rapidement.
Le vautour -que Keth semblait penser plus gros en egypte, enfin pas l’informateur hein, l’animal- siégeait das une alcove sombre en discussion avec un inconnu.

Notre nouvel ami, essaya de presser leur entrevue, et s’amusa à effrayer l’homme qui venait d’achever sa discussion et qui sortait. Il parti en hurlant au monstre... ca me rappelait des scènes lointain de massacre de village entier.
J’arrêtais donc de jouer aux dés avec la goulue, et m’attablai au coté de keth en face de notre vautour. A peine assis, et j’entendais grâce à mon ouïe aiguisée une lame coulisser dans un fourreau... notre interlocuteur semblait tendu, la négociation allait être serrée, et de souvenir ce n’était pas notre fort dans la coterie.
Je laissais faire le nouveau, tout en repérant les gardes du vautour, fondus dans la masse, et m’imaginant un massacre fort plaisant si la situation tournait au vinaigre.

A mon grand étonnement, le nosfératu avançait ses pions spirituels plutôt bien contre la donzelle qui était le vautour. Eh oui une femme, et je sais d’expérience que si elles sont dans ce genre de métiers c’est qu’elles sont particulièrement retorses.
Elle avoua avoir des informations sur des chercheurs de ’morceaux de momies’ mais que l’information avait un prix élevé, très élevé...

Keth là, n’était plus très chaud pour payer, moi j’échafaudais déjà un assassinat après avoir eu l’information pour récupérer la somme. Je lui fis signe que c’était d’accord, et donc rendez vous fut pris pour le lendemain, avec le vautour.

Le lendemain à l’heure de réunir la somme, le nosfé trainait des pieds ... il semblait vraiment aimer l’argent, moi je m’en contrefichai c’était quelquechose pour les mortels, et nous étions bien au dessus de cela.
L’on versa tout dans une grosse bourse que la goulue pris en charge.
De retour devant le vautour, nous déposions la somme désirée sur la table et notre informatrice vidait son sac... oui elle avait été mandaté pour chercher ce genre de relique, et oui elle en avait déjà trouvé un morceau, oui encore ils n’étaient pas la seule équipe recruté pour se faire, et enfin elle nous décrit le commanditaire comme un homme atalante accompagné d’une petite fille, à cette description je bouillait de rage dégainait ma dague et la plantait dans la table, "LE CHIEN !" m’exclamais-je. Une vague de silence, les gardes du vautour armes dégainées à mi fourreau, je leur intimait le silence, tout en m’excusant auprès de notre interlocutrice.
Alors que keth récupérait les détails, je fulminait : je savais qu’il n’était pas normal ce gars, se balladant avec une petite fille qui n’avait pas peur d’un type qui lui sortait des canines, pire : lui souriait. Quant à son serviteur Ténébros cette brute qui combattait à poing nu ... j’aurais dû enquêter sur eux dès mon arrivée à tanis.

je me souvint qu’il était venu avec une caravane marchande, cet... comment elle avait dit ? atlante ? ce me rappelait une légende sur une île mystérieuse et disparue ...
Arrivé au quartier des marchands remettre la main sur ceux qui avait partagé son quotidien ne fut pas très dur, l’imbécile n’était pas passé inaperçu, demandant à tout à chacun comment rencontrer pharaon, ce qui amusait beaucoup la caravane.

Sans plus attendre l’on se dirigea vers l’elyseum, où ce fichu pharaon du dimanche allait me dire ce qu’il savait !

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