la guilde d’Altaride

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Fils des siècles

Tanis, départ de la croisade

Journal d’Asshâni

mercredi 28 septembre 2011, par Asshâni

Lilith, Ô Déesse sans égal, enfin je pose les bases de la guerre contre Uta-napistî, puisse ton bras d’obsidienne me soutenir pour mener à terme ton objectif.

Des lunes ! oui c’est cela Kallicé et la goulue voulais rester dans la bibliothèque découverte sous le temple enseveli que nous avions trouvé au beau milieu d’un désert.

Le monde s’écroule, Uta-napistî vient de ramener l’âme d’un pharaon maléfique, et ces deux hurluberlues, veulent jouer les rats de bibliothèque ...

Non pas que je sois conscient qu’il y ait des infos à glaner, mais je pense que le temps pour une fois nous est compté. Je décidais après avoir consulté quelques rouleaux en assyrien, de plier bagage avec mes esclaves, et les jumelles pour préparer le terrain à Tanis.

Tanis est une ville étrange : posée sur une terre aride et rocailleuse, elle semble être sortie de nul part. Des statuts de roi rigides jalonnent l’entrée de la ville, l’architecture y est assez spéciale, beaucoup trop clinquante à mon gout, Asshûr est plus « fonctionnelle ».

Je décide de rester en observateur et ne pas me présenter de suite. J’envoie Kami sur Im-dir trouver un havre retiré, et m’enfonce avec sa jumelle dans les bas fond de la ville.

Tout ici grouille de vie, des animaux que je ne peux nommer sont vendus à grand renfort de cris à tout heure, un marché aux esclaves, des tavernes sombres et puantes, accueillent la racaille du delta... Kama est dévisagée, sa morphologie et sa peau blanche ne passe pas inaperçue je lui ordonne de s’adapter. Elle accroche le voile noir qui lui cache le bas du visage en mission et rabat sa capuche.

J’obtiens peu de renseignement en définitive, l’étranger fait peur, les gens sont méfiant, je comprend qu’il semble avoir des problèmes politique dans le pays, mais les mortels semblent rassurés que Pharaon veille...

Les beaux quartiers ainsi que les centres religieux tranchent totalement avec ce que je viens de voir. Tout n’est que pierre taillé, cartouche égyptien, fresque, statue alignées bordant des allées pavées, temples prestigieux, dorure, pierre pointue levées vers le ciel... on dirait qu’ils cherchent à impressionner.

Au point de rendez vous convenu, nous retrouvons Kami qui a trouvé un endroit potentiel en dehors de la cité, un tombeau pillé il y a de ça longtemps, dans une vallée encaissée. Im-dir est nerveux, mais tu le connais, mon vieil ami à le sommeil difficile depuis quelques années ce qui joue sur son humeur.

Ma goule nous mena donc au havre repéré, dans une vallée remplie de tombeaux, un cimetière de luxe en somme, étrange pays, ou on semble essayer de mourir plus haut que de son vivant. Kami me mena dans une anfractuosité que les pillards avait utilisé bien des années plus tôt, je reconnaissais les talents de ma disciple, on aurait pu passer à coté des centaines de fois sans la remarquer.

L’intérieur de la tombe taillé dans la montagne, était ... coquet, bardé de glyphes égyptien, de sculptures qui présentait le passage de l’âme du défunt dans l’au delà. c’était assez spacieux et il y avait même du mobilier, chaise table, vases, peu précieux et donc laissé par les pillards. Au fond tronait un sarcophage pierre grise, poussé sur le coté, dévoilant en son sein un autre sarcophage en bois : le vrai propriétaire des lieux, je souriais : cohabiter avec lui ne devrait pas poser problème.

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J’ordonnais à Kami de se reposer, et à sa sœur d’aider mes esclaves à agrandir l’ouverture en descellant plus de pierres afin de faire entrer Im-dir.
Je sentis soudainement la présence d’un autre, je puisais dans mon calme pour faire taire ma bête, et changeai de plan pour Kama : qu’elle aille espionner cet intrus.

Je retournai t’adresser mes prières, ma chapelle de babylone me manquait, elle t’honorait vraiment, peut être que je pouvais réitérer la chose ici ? même la petite sculpture de jais qui se trouvait dans le paquetage d’im-dir en Gaule avait été perdue corps et bien ...

J’aménageais ensuite sommairement la tombe, dépoussiérant ça et là, et m’attardant sur des sculptures humanoïde à tête d’animaux.

Après deux nuits Kama me fit son rapport, l’intrus était un "sans-souffle" comme elle m’appelait souvent cela faisait référence à une de leur légende. "Il est complétement hideux, maître, comme un mort laissé sous le soleil pendant des lunes" ... Un Nosferatu sans doute possible.

Elle m’expliqua qu’il allait de temps à autre en ville, faisant des tractations commerciales avec des mortels.

Quand je lui demandai quel genre de commerce, elle hésita... "il se fait apporter des cadavres, dans son havre non loin d’ici" Là ca devenait plus étrange...

« Une dernière chose maître il a envoyé trois mercenaires me supprimer, j’ai du écourter leur vie, je suis désolée de m’être faite repérée et accepterai les conséquences... »

« Bah si tu les as supprimés, cela n’est pas plus mal, ça devrait le calmer et éviter de mettre son nez de fouine, dans nos affaires. Il ne doit pas être très dangereux pour t’avoir envoyé des mortels. Respectons le statu quo, Entraine-toi à rester plus discrète, tu n’est d’aucune utilité si l’on te voit. »

Les mois passèrent ainsi, calmement, j’envoyai les jumelles faire quelques missions, afin de commencer à m’installer. Je prenai Im-dir afin qu’il se détende les jambes dans le désert, et en profitait pour faire quelques aller retour voir mes amies et leur apporter le matériel qu’elles me demandait.
Au bout d’un long moment elle décidèrent de venir avec moi à Tanis, je les hébergeais dans mon antre, quand soudainement la Goulue perdit son calme, et fonça chez le nosfératu voisin.

Il aurait été plus opportun de le rencontrer dans d’autres circonstances, Kallicé et moi l’on retrouva donc la Goulue, haletante d’excitation devant l’entrée d’un somptueux tombeau, notre ami nosfé une capuche noire lui dissimulant ses traits monstrueux, ne semblait pas en mener large.
L’on fit les présentations, il s’appelait Cait trané ou quelque chose comme ça, les prénoms ici me passent par dessus la tête. Nous lui demandions où siégeait le Prince de la ville, afin d’honorer la tradition de présentation.
Il nous rétorqua que le plais de Pharaon était facile à trouver... j’enchainai lui précisant qu’on ne cherchait pas le pantin de mortel qui siégeait sur le trône de cette contrée, mais le prince de la nuit. il ne se démontait pas affirmait que « Pharaon est Pharaon », c’est ça les habitants de ce pays me semblait tous des fanatiques finis, parlant en charade, et ça commençait mal me concernant.

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C’est ce moment que choisi le Sire de mon voisin, qui venait introduire son infant à la cours de "Pharaon". On lui emboitait donc le pas.
L’on se dirigeais vers le centre de Tanis, vers le palais royal, fastueux, matuvu, l’allée y menant bordée de sculpture mi femme mi félin, voilà qui devait plaire à la Goulue, qui absorbait la personnalité de Bastët.

À notre arrivée, nul besoin d’auspex, pour entendre des bruits de courses et de fuites venant de l’Elyséum. Je souriais, ça promettait une bonne entrée en matière.

La cours de « Pharaon » était assez garnie, les clans étaient représentés, et notre entrée faisait chuchoter...

Une espèce de serveur, vint à moi me demander qui il devait annoncer, « Pharaon » lui nous toisait sur son trône. Immédiatement Kallicé s’imposa se déclarant la sauveuse du monde, et chef d’une délégation grecque pour lutter contre le mal égyptien. Une fois de plus, elle me prenait de cour, je n’avais rien d’un grec, et à ce que m’avait rapporté Nakia, elle n’avait plus plus sauvé le monde que mon infante ou La Goulue.

Décidément toujours derrière dans l’action, et au front en politique, grand bien lui fasse.

Notre ami Nosferatu, fut donc introduit au prince, un Dæva d’une lignée différente à l’image des Sacha, c’était un Bokra ou Bakra enfin j’ai juste retenu qu’il pouvait sortir en plein jours... le jour, le soleil, la lumière, j’en frissonnais de dégoût intérieurement.

Une fois kiacramé lié au sang, (oui c’était leur tradition) et félicité par ses pairs égyptiens, j’essayai de voir mon clan, je passais des heures à discuter à un avorton, qui ne savait pas grand chose, Khaibit un ancien de mon clan semblait le seul à mener réellement la guerre, la vrai celle du terrain, les nosfératus ont eux aussi une lignée de sang les « Zouzourou », (décidément je me ferai jamais à leur langue) qui « protègent » les sommeils et la mémoire des mortels et des non vivants.

Comme si j’avais besoin qu’un affreux veille sur mes pensées, les pauvres, rien que d’entrapercevoir ma mémoires et ils deviendront fou à lier. Qu’ils fassent comme bon leur semble.

Les Ventrue se lient avec les chats... tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

j’ai hâte que mon infante arrive avec mes Lames noires et la coalition qu’elle a monté.

Je termine la nuit avec la promesse d’enquêter sur Akhénaton, le pharaon que veut ressusciter Uta. Ce qui est de toute façon de mauvaise augure.


Écorchage bien évidemment volontaire des noms, Asshâni a vraiment du mal avec l’égyptien...