Retour à Milamber

Lors que le groupe chevauchait vers le village d’Orfevra, la silhouette d’un jeune homme apparut devant le groupe. Celui-ci félicita les aventuriers mais, plutôt que d’écouter leur réponse, leur donna rendez-vous dans la cave de leur propre maison le lendemain en fin de journée.

Le retour à Orfevra fut une fois de plus salué par les acclamations des villageois. Malgré l’heure matinale, nos héros s’accordèrent un repos mérité avant de ressortir de chez eux. Première étape, aller voir l’aubergiste et le rassurer sur le fait que sa fille était toujours en vie. Le père, à peine rassuré, afficha la mine des mauvais jours. Sa décision était prise de revendre l’auberge et de repartir vers le sud où se trouvait le reste de sa famille.

Une idée commença alors à germer dans l’esprit des quatre héros du village : racheter et reprendre à leur compte l’auberge. Qui plus est, celle-ci était presque mitoyenne avec leur actuelle demeure et les travaux pour les rejoindre seraient tout à fait envisageables. Grand Air, suivi de ses trois acolytes en touchèrent donc un mot au maire qui fut aussitôt emballé. Ce serait pour lui l’occasion de conserver une auberge active dans le village et d’y voir s’y installer de manière plus pérenne les héros qui avait déjà sauvé Orfevra de l’assaut de la Milice. Le maire précisa d’ailleurs qu’un architecte nain, de la lignée Forgepierre était en route vers la ville et qu’il serait certainement très heureux de proposer ses services aux héros.

Le lendemain après-midi, le groupe s’était réuni dans la cave de leur demeure. La même silhouette que la veille apparut. Mais cette fois, Acdramir repèra de façon certaine que cette silhouette était projetée depuis une pierre précieuse de deux centimètres de diamètre. Edan passa sa main à travers la silhouette qui continua son monologue comme si de rien n’était. Elle évoqua la « communauté » de la Rose. Le Baron faisait ainsi parti des roses jaunes et voudra très certainement les y embrigader. La silhouette incita ses quatre interlocuteurs à décliner l’invitation et à se rendre à l’église du Destin à Milamber, rencontrer Sier Marisse pour en apprendre plus.

La silhouette disparut et Edan raconte qu’il avait trouvé un premier anneau en ébène dessiné d’une rose noire avant celle du Doux Seigneur Karim Lagarde. Celui-ci avait été lâché par un assassin dans une rue de Milamber, juste après son forfait. Acdramir découvrit qu’un poison suintait du premier anneau, comme du second. L’arme idéale pour empoisonner discrètement un ennemi. Tout semblait donc indiquer que l’ordre de la Rose Noire n’avait rien de fréquentable... Mais qu’en était-il des autres couleurs de la Rose ?

Il était temps de retourner voir le Baron von Gikkingen. Hormis le portail d’accès détruit et quelques armes abandonnées ça et là, aucune trace de la bataille qui avait eu lieu quatre jours plus tôt. Quelques questions posées aux jardiniers et autre personnel, permirent de comprendre que les chevaliers de la milice s’étaient approchés en rang serré pour se faire cueillir sans autre formalité par les armes à feu des hommes du Baron. Une erreur de stratégie impensable de la part de la Milice. L’esprit des chevaliers avait très certainement été manipulé.

Comme à son habitude, le Baron accueillit chaleureusement ses quatre protégés. Aucune réponse sur le pourquoi de l’attaque de la Milice mais le Baron présenta quatre roses jaunes : l’invitation officielle pour entrer dans l’ordre. Seulement une fois engagés dans l’ordre, les héros d’Orfevra auraient des réponses. Le Baron sous-entendit seulement, sans le dire vraiment, que la rose noire s’était dissociée de l’ordre. Les quatre aventuriers s’accordèrent un temps de réflexion, à défaut de refuser d’emblée.

Le lendemain, Oro de Forgepierre, l’architecte nain évoqué par le maire se présenta devant eux. Celui-ci fourmillait d’idées. Il avait déjà échangé avec le maire et pu découvrir l’urbanisme local et proposa de racheter les ruines de plusieurs maisons abandonnées, en plus de l’auberge pour, in fine, établir non pas une grande demeure mais une véritable petite place forte avec tours, écuries, dortoirs pour une petite milice, …

Après rapide réflexion, le groupe consentit à investir les première 5000 pièces d’or nécessaires aux travaux en donnant des axes de priorité au nain, au cas où les 15000 pièces d’or suivantes tarderaient à être financées.

Nos héros prirent donc le chemin vers la cité-état de Milamber. La soirée suivante fut passée dans la petite bourgade d’Alatep, à mi-chemin entre Orfevra et Milamber. Une soirée sans histoire durant laquelle Grand Air prit tout de même le temps de faire admirer ses talents de barde.

Le lendemain en fin de journée, nos héros entrèrent dans l’imposante cité de Milamber. Les deux petites gens partirent dormir de leur côté tandis qu’Acdramir invita Edan à passer la nuit dans l’ancienne demeure laissée à l’abandon d’un parent à lui.

La journée suivante s’avéra chargée. Ne serait-ce que traverser la ville pour atteindre son centre prit un bon nombre d’heures. Ogard parti vaquer à des affaires personnelles, en plus de faire analyser les objets magiques trouvés dans les Royaumes Oubliés, Grand Air, Acdramir et Edan se chargèrent de prendre quelques informations. Ils apprirent notamment que Meran, artiste réputé, se produisait à Milamber quelques jours plus tard. Ce même Meran, avec qui Grand Air s’était vu promettre un rendez-vous par le Baron.

Mais avant que nos héros ne rencontrent les quelques personnalités qu’ils étaient venuesinterrogées, Edan tomba sur un candidat idéal pour le rôle d’écuyer qu’il cherchait. Un jeune garçon un peu bourru et patibulaire, nommé Jared, et prêt pour être « dégrossi » et formé à l’art de la chevalerie...