la guilde d’Altaride

Collectif ouvert d’écriture rôlistique

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Fils des siècles

Cannabix nouveau-né

Le récit d’une Étreinte

mercredi 30 mars 2011, par Sophie Conteuse

Maintenant, je sais lire et écrire le grec, j’ai appris beaucoup avec Kallicé à Nouvelle Phocée.

Im’Dir et Cannabix avaient récupéré de leurs mésaventures gauloises.
L’heure était venue pour moi de mener à bien mon projet.

Je suis ressortie de l’eau, la nuit était calme et claire. Comme si j’avais fait un mauvais rêve. Mais les blessures sur mes épaules m’ont ramenée à la réalité : l’inimaginable, le soleil qui apparaît en pleine nuit.

J’ai plongé, et cela m’a sauvée. Moi qui détestais la baignade, à Babylone… il y a si longtemps…

Une fois rassasiée et soignée, je suis partie à la recherche de mes compagnons de voyage. Mais nulle trace ni de Kallicé, ni d’Asshâni. J’ai décidé de remonter vers Brocéliande, où j’ai fini par retrouver Cannabix et Im’dir. Vivants. Mais dans quel état ! Aux mains d’une vampire du Cercle de la Sorcière, qui avait fait d’eux des esclaves.
Cela n’a pas été facile, ni très glorieux pour moi… Mais pas question de laisser nos deux fidèles goules aux mains de cette folle furieuse !

J’ai fait ce que j’avais à faire. Et j’ai amené les deux malheureux, enfin libérés de leur maîtresse, avec moi jusqu’à Nouvelle Phocée.
J’ai retrouvé là-bas Kallicé et Iris. Kallicé s’est très bien occupé de Cannabix, l’a écouté, et au bout de quelques mois il est redevenu le Cannabix que je connaissais. Ou presque.

J’ai beaucoup appris à Nouvelle-Phocée. À lire, à écrire le grec… à connaître plantes et êtres liés à la nature.
J’ai pas mal parlé à Cannabix, y compris de ma vie avant de devenir non-vivante. Cannabix m’a écoutée, sans rien dire. Nous nous connaissons bien, je n’ai pas eu de mal à lui faire part simplement de mon projet de l’étreindre. Qu’il ne soit plus mon esclave, mais mon infant. Mon « égal » dans la nuit.

Cette nuit-là, nous nous sommes éloignés du reste de nos compagnons. Cannabix a beau me connaître, je devais avoir une allure si particulière qu’il a eu un mouvement de recul quand je me suis approchée de lui. Je n’ai donc pas traîné. Je savais ce que j’avais à faire.

La nuit s’est passée, Cannabix encore allongé au sol, et moi assise à ses côtés. La nuit était claire…

Une belle nuit, que celle où mon fidèle Cannabix, soldat gaulois, grand amateur d’herbes de toutes sortes, est né à sa nouvelle condition…