la guilde d’Altaride

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"LE DIT DE CUSH"

08-Les Encapuchonnés

Le Culte de la Colère

mercredi 8 septembre 2010, par Eric Collins

Une dizaine de jours a passé, durant lesquelles nuits nous attendions qu’Asshâni organise son voyage pour Assur, et en revienne, victorieux, couvert d’une poussière où se mêleraient les sables du chemin et les restes de la dépouille de l’ex-Immortel Kynos.

En voilà un qui ne rigolera plus quand je me présenterai comme Cush du pays de Kush… s’il n’avait pas été moqueur, j’aurais pu aller dire à la Coterie de Khalid qu’ils seraient bien avisés de contacter leur acolyte, vu qu’il était en danger mortel. Mais bon, comme disent les hyènes : « Qui rigole mourra ». C’est bien connu !

Nous nous sommes peu vus, comme d’habitude, nous, les membres de la Coterie des Défiants & Divergeants… pour ma part j’ai passé du temps avec Bashir et ses animaux, et ai découvert que ce mortel provient d’une lignée possédant des pouvoirs magiques : communiquer et commander les bêtes.
Puis, un soir où Aoyuntaï et moi sommes allés chez Iris, après avoir écouté un scribe lire l’Épopée de Gilgamesh (et du père des Gangrel, Enkidu), Asshâni était de retour… nous décidâmes donc de partir sur le champ pour trouver Falazar, et remonter la piste du Calice de Sang que j’avais trouvé chez les bandits… nous ne savions pas encore que nous reviendrons sans avoir le moindre indice à ce sujet, mais avec un second Récipient Magique en main !

Chacun file chercher ses montures, Iris laissant son Géant Grec sur son cheval, car elle préfère voyager accrochée à Aoyuntaï. Je remarque d’ailleurs que les mongols chevauchent de façon très cambrée, et que chaque cahot leur fait se frotter contre le bas ventre de la personne derrière ! On nous avait pourtant dit qu’ils étaient fins cavaliers, étrange ?
Mais Kallicé tarde, aussi nous partons la chercher – Asshâni sur son magnifique cheval infusé de Sang, Iris sur son destrier mongol, et moi sur le premier canasson venu…

« Là, dans l’allée ! », la grecque a l’air de s’exciter. On file voir… rien !

Encore peur des ombres ?

Non, Lycaon nous confirme qu’il y a bien eu le combat que Kallicé nous décrit : trois personnes cagoulées, dont au moins une qui est Vampire, contre une paire de notables. Ce doit être ce dont Hyièl m’avait parlé : des disparitions parmi les gagnants des Arènes ont commencé ces derniers jours.

Lycaon dit que l’odeur part vers les airs, et les rats interrogés confirment. Un des rongeurs est d’ailleurs un Goule, peut-être celle d’un Nosferatu.
Les trois cagoulés, que nous retrouverons plus tard dans la nuit, sont des Vampires, dont un au moins est Gangrel, qui se transforme en chauve-souris, et les deux autres ont Puissance, pouvant bondir jusqu’aux toits…
Nous, c’est sur nos chevaux que nous bondissons, et filons à travers la campagne, vers le Nord Ouest, et la forteresse déjà visitée.
Comme l’Aube est peu éloignée alors que nous arrivons à vue, nous trouvons un abri : un ancien tunnel de sortie de la caserne que nous voulons explorer. Aussi nous nous y réfugions pour la journée, dans le noir total et salutaire.

Pendant que certains sommeillent, nous entendons que nous sommes sous un poste de garde, dont les sentinelles sont munies de torches, de jour comme de nuit. Falazar s’attend donc à une visite de Vampires ?

Ne le décevons donc pas ! Ce n’est pas la herse au bout du conduit qui nous arrête, le petit Mongol orgueilleux levant les barres d’acier, et nous donnant accès à l’escalier qui mène au dortoir des brigands, et à la chambre de Falazar, au-dessus. Pièce où nous accédons lorsqu’Aoyuntaï, encore lui, fait glisser avec Dextérité la barre de fermeture… les Mongols vivent-ils en un pays de Herses et de Barres, qu’il sache si bien s’en dépêtrer ?

Cercueil au centre – il semble moins douillet que Jastur : pas le moindre coussin –, table recouverte de rapports de pillages, coffre dans un coin, et sortie par le toit ouvert, avec corde servant à se glisser dehors : l’oiseau est envolé.

Je trouve une cassette contenant la fortune du seigneur-bandit, et un Calice en Argent, contenant du sang ou du vin séché.

Kallicé ?

Sa transe est interrompue par un hurlement : « On nous attaque ! », mais elle a eu le temps de lire l’Aura de l’objet et dire qu’on en aura besoin, et il faut l’emporter.

Le combat se déroule autour du poste de garde qui est situé vers l’entrée du tunnel que nous avions pris.

Iris se rue sur le grand coffre pour le fouiller… tandis que Kallicé file directement vers le tunnel.

Asshâni achève un garde fléché par Aoyuntaï, et en égorge un autre, nous permettant de prendre de la Vitae, peut-être nécessaire pour le combat à venir. Nous filons donc, tous trois, voir qui se bat ainsi.

Deux Vampires – d’une Puissance de Sang supérieure à la mienne –, pris de Frénésie, mais la contrôlant, font un ballet d’acier au centre des brigands. Deux épées en unisson contre la quarantaine de… perdants !
Bien vite c’est la débandade, et les Non-Vivants se repaissent du sang des victimes.

« Paix », dis-je, en m’avançant. Les quelques paroles échangées nous confortent dans l’idée qu’il s’agit bien des trois cagoulés vus par Kallicé à Babylone, et qu’ils sont Grecs, membres du Culte de la Colère, et que leur insigne est une sorte de bête mythologique, faite d’un agrégat de différents membres d’animaux divers.

Comme ils cherchent le calice qui est dans le coffret caché dans ma besace, je leur indique la chambre de Falazar, qui leur avait dérobé, semble-t-il, et… j’appelle les chevaux en hennissant dans la nuit, pour filer au triple galop vers Babylone, avertissant mes amis, et donnant ordre à Lycaon de me rejoindre dans les Jardins Suspendus.

Bien vite, je comprends que je ne suis pas suivi que par mes compagnons, mais aussi par une chauve-souris fort collante : le troisième Vampire de la ruelle de Babylone !

Tenace, il réussit à se maintenir à ma hauteur.

« Hou hou ! », je lance un appel aux chouettes de la forêt, et une quinzaine arrivent des alentours. Je donne ordre à tous ceux que je peux d’aller attaquer la juteuse chauve-souris.

Le but est atteint : le Vampire est gêné, perd du temps, et je le sème… mais pas Asshâni, dont le Sang fait galoper le cheval comme un fou.
Ainsi, Kallicé, l’assassin d’Assur, et moi-même arrivons ensemble à Babylone.

Comme je me dis que j’ai probablement trois Vampires puissants et assassins aux trousses, je décide de dormir dans le Yéguiché de la bibliothèque, et, en m’y rendant, passe voir Néridja afin de lui dire de veiller sur Lycaon lorsqu’il arrivera dans les jardins.

Le Vénérable m’apprend que deux (au moins) des trois Vampires sont Gangrel, et qu’il leur parlera s’ils viennent dans le Havre de notre Clan.
Un vase à libations qui sert à convoquer le Mal d’Outremonde, un Calice des Cultistes de la Colère… c’est une collection désagréable que je démarre, là !