la guilde d’Altaride

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Promenons nous dans le temple...

Pendant qu’les mages y sont pas

vendredi 27 août 2010, par Asshâni

Pour la première fois Asshâni, se trouve devant le temple de Marduk, il s’est passé deux nuits depuis que Aëshala a entamé sa formation.

Encapuchonné, armés et dissimulé aussi bien aux yeux de tous, que de sa propre bête, il observe les alentours : le temple en impose, mais il s’agit d’une mission simpliste, aussi simple que sa première cible alors qu’ils était encore mortel...

La nuit, emplit tout, les ténèbres sont tombés depuis quelques heures sur la ville.
Je contemple l’immense bâtiment, devant moi, les colonnades me rappellent le palais royal d’Ashûr, les statues sont toutefois plus imposantes encore, et plus raffinées, mais beaucoup moins effrayante, voilà pourquoi ces pleutres de babyloniens ont du plier sous le joug de mon pays.
Perdu dans mes pensées j’en viens presque à oublier la raison de ma venue... je me reprend, et m’engage tranquillement vers l’entrée du temple, monte doucement les premières volées de marches, et passe lentement entre les gardes aux yeux planté dans l’horizon sans même leur accorder un regard ; une simple promenade, me dis je... une simple visite de courtoisie.

Après avoir gravit les marches, je traverse l’entrée et arrive au cœur du temple à proprement parler, le sol de marbre, un plafond haut comme une dizaine d’hommes soutenu par des colonnades sculptées de frises, un grand brasero au centre réchauffe le bâtiment, cette présence de feu me demande grand calme et ce, malgré la distance importante. Enfin l’énorme statue de Marduk, toise cette vaste salle.
Le cloître intérieur est décoré de bas-reliefs qui montrent le puissant Marduk et son fidèle dragon. On peut également voir les célébrations annuelles de la fête de Marduk.
La légendaire Tour de Babel figure également en bonne place sur les illustrations, la ziggourat formant une passerelle entre le monde des hommes et celui des esprits, au ciel.

Je tends l’oreille, pas âme qui vive, je franchis le seuil, reliant l’entrée à la salle, quand soudain je prends conscience de ma réapparition...
Vite ! je me décale furtivement derrière l’ombre d’une colonne et me tient dos à elle. Un sourire me saisit, l’excitation que je n’avais pas connue depuis quelque temps fait frissonner mon échine, je passe instinctivement ma langue sur mes crocs : et tends mon ouïe en alerte pour me ménager quelques secondes pour penser, mission simpliste hein ?!

Temps de réflexion ? Minime,
Dangerosité de la situation ? à découvert dans un temple remplis de mages chevronnés : extrême.
Cause ? inconnue
Abandonner la mission ? Au contraire !
Penser à maudire Kallicé au retour...

A partir de là je ne devais plus compter que sur ma discrétion naturelle et ma rapidité d’action, je commence à courir de colonnes en colonnes, profitant de l’ombre qui même dépourvu de mes dons, semble m’offrir ses bras, je doit faire vite. J’entre dans les batîments à proprement parler, les couloirs se font plus petits, Je dois profiter du reflets d’une de mes dagues pour voir sans être vu à des tournants de couloirs qui me semble difficiles à négocier sans me faire repérer, je garde en tête que je dois accélérer, au plus je resterai ici au plus je risque d’être démasqué !
De temps à autre je doit arrêter ma progression lorsque j’entends des pas au loin... nombres de mortels passèrent à quelques mètres de moi cette nuit là, sans se douter de ma présence, tapis dans l’ombre, derrière un muret ou une porte, mais à deux reprises je failli tomber nez à nez avec des moines, leur torche m’ayant alerté de justesse, pour m’abriter dans un renfoncement de porte,

J’arrivais enfin aux appartements des novices, par chance à cette heure ils n’étaient pas trop remplis et j’arrivais à retrouver Aëshala grâce à sa voix, celle ci chantonnait au delà de sa porte. Je me plaquais sur la porte et tocquais mes muscles tendus, la chanson s’interrompit "Qui est ce ?" ; "Asshâni" dis je dans un chuchotement à travers la porte.

La porte se débloqua : Aëshala apparu dans l’encadrement visiblement surprise, de ma réussite à m’être introduit ici ou de ma simple présence ? je ne le sais pas. j’entrais prestement, et refermait la porte rapidement derrière moi.

Difficile de parvenir jusqu’à toi !