La Campagne

 

Campagne L'Appel de Cthulhu - Années 1890 à 1891

 

 

Du frisson, du danger ! 1. La Maison hantée (1890)

Le docteur Livingstone est un praticien jeune et enthousiaste, plein de joie de vivre (en français dans le texte), et qui démarre une carrière prometteuse à New York, une ville en plein essor, grâce aux innombrables colons européens qui affluent chaque jour.
L'un d'entre eux est l'honorable professeur Albert-Henri de Maupertuis, de l'université de Paris. Ce chercheur passionné originaire de Gascogne s'est rendu aux Amériques pour y étudier un territoire encore vierge sur des milliers de miles. Fortuné, il s'installe rapidement dans la bonne société de la cité de New York et s'introduit dans le club très sélect du New Inn, fréquenté entre autres par le docteur Livingstone. Les deux hommes font connaissance et se lient rapidement d'amitié. Plus âgé, le professeur De Maupertuis est impressionné par la vivacité et l'intelligence des réparties de son ami médecin.

Mr Williams, l'une de leurs relations du club, est une des plus grosses fortunes immobilière du Nouveau Monde. Entendant parler les deux amis des avantages d'habiter à Boston, il leur raconte ses déboires dans cette localité : la maison qu'il vient d'y acquérir un bon prix ne trouve pas vendeur à cause d'une fâcheuse rumeur de fantômes. Faisant confiance en l'esprit cartésien des deux universitaires, il les invite à mettre au clair cette histoire en démontrant au voisinage que la fameuse maison n'est pas hanté. Enthousiastes, les deux amis quittent New York par le train du lendemain, le 25 novembre 1890, pour se rendre à Boston. Pour n'en jamais revenir.

Il semblerait que les deux hommes aient pris des chambres dans l'un des grands hôtels de Boston et loué les services de plusieurs cochers dans les jours qui suivirent, pour se rendre notamment à des destinations réputés de mauvaises fréquentation, ainsi qu'à l'hôtel de ville et au tribunal municipal. Le coroner a expliqué à la presse qu'il avait discuté avec eux quelques jours avant leur disparition, et qu'ils semblaient enquêter avec insistance sur le passé d'une vieille demeure de la banlieue de la ville, appelée la Maison Corbitt.

Cette maison, vaste bâtisse de la fin du XVIIIème siècle, a brûlé corps et biens dans la fin d'après-midi du 30 novembre 1890. Après avoir maîtrisé l'incendie, les pompiers volontaires de Boston ont découvert dans les décombres trois cadavres, dont deux ont pu être identifiés : le docteur Livingstone et le professeur De Maupertuis. Que s'est-il passé dans la maison ? Qui était la troisième personne qui a brûlé avec les deux amis ? Quel étaient les conclusions de leur enquête ? Il est presque certain que personne ne pourra jamais répondre à ces questions.

Mr Williams, très touché par cette double disparition, a fait une déclaration à la presse en indiquant sa volonté de raser les ruines de la maison pour la remplacer par une fabrique de chaussures, un chantier qui devrait commencer dès la fin de l'hiver.

Les descendants du professeur De Maupertuis ont été conviés à la lecture du testament de leur parent. Cela pourrait constituer un tournant dans l'enquête. La police a par ailleurs remis à ses enfants un carnet de notes contenant le récit de ses investigations, que les autorités tiennent pour des divagations sans cohérence ni lien avec l'accident, vraisemblablement dû à une combustion de résidus de charbon dans la cave, déclenchée par une lanterne apportée par les visiteurs. L'affaire a été classée. Il n'en reste pas moins que les habitants du voisinages racontaient volontiers d'étranges histoires au sujet de cette Maison Corbitt. Des bruits la nuit, des ombres dans le jardin... Mais depuis l'incendie, le quartier a enfin retrouvé le calme.



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1er décembre 1890

SINISTRE INCENDIE

En fin d'après-midi hier, un feu s'est déclaré dans la cave à charbon de la maison Corbitt, une bâtisse du XVIIIème siècle abandonnée depuis plusieurs années. Trois victimes sont à déplorer, dont deux ont pu être identifiées par le médecin-légiste de la police de Boston. Le Dr Livingstone et le Pr De Maupertuis étaient venus spécialement de New York, mandatés par le propriétaire de la maison, Mr Williams, qui s'est déclaré profondément bouleversé par cet accident. « Je me sens responsable de ce qui est arrivé, dit-il, comme si je les avais envoyé à la mort ! » Quant à la troisième victime, atrocement brûlée, elle n'a pas encore été identifiée. Les deux envoyés de Mr Williams tentaient d'établir la véracité de rumeurs locales indiquant que la maison était hantée. La question a été close par Mr Williams, qui a annoncé le nettoyage des ruines et la mise en chantier d'une fabrique de chaussures.



Mrs Klongian, Krypton & Kroog
Notaires associés
Manhattan, New-York.

Pr. Paul de Maupertuis,

Ayant eu l'honneur d'avoir été désignés comme régulateur testamentaire, nous avons le privilège de vous annoncer que le testament de votre défunt père stipule que la totalité de ses biens revient entièrement, et à parts égales, à ses enfants, uniques héritiers de toute sa fortune. Ceux-ci sont donc invités à se rendre à notre étude le vendredi neuf janvier dix-huit-cent-quatre-vingt-onze afin de procéder aux signatures donnant droit à cet héritage et étudier les possibilités de placement que nous vous proposons.
Veuillez agréer, dans ces douloureuses circonstances, l'expression de nos sentiments les plus sincères.

Mrs Klongian, Krypton & Kroog


2. À la Lisière de l'obscurité (1981)

Jeudi 1er janvier 1891. Paul de Maupertuis, fils aîné de feu le professeur Albert-Henri de Maupertuis, débarque à New York. Il a quitté en hâte la France pour assister aux funérailles de son père. Le testament de ce denier lui lègue d'importantes sommes d'argents ainsi que la propriété familiale, qui restera cependant sous la responsabilité de sa mère jusqu'à la mort de celle-ci. Paul découvre l'Amérique et s'y trouve à l'aise. En effet, si son père était un véritable rat de bibliothèque, continuellement plongé dans ses recherches, Paul est un homme de terrain. À 37 ans, il est devenu une sommité dans le milieu de la recherche archéologique grâce à son esprit d'aventure. Toujours prêt à partir pour des contrées encore sauvages et inconnues, Paul de Maupertuis s'est forgé une réputation d'explorateur qui fait de lui une petite célébrité. Très à l'aise financièrement, il s'installe à Boston, où il aménage un vaste musée personnel dans lequel il entrepose ses découvertes archéologiques.

Les circontances étranges de la mort de son père ont cependant attisé sa curiosité, et Paul se penche alors sur la question en menant sa petite enquête. Il découvre un certain nombre de choses incroyables sur les aventures du professeur et de son ami dans la maison Corbitt mais il s'agit toujours de suppositions. C'est alors que Paul fait la connaissance de Mr Manfred, un vieil ami du club du docteur Livingstone. Apparemment, Mr Manfred revient lui-aussi sur les pas des disparus. Il dispose quant à lui d'un vieux grimoire horrible rédigé en latin et le journal de Corbitt lui-même, l'homme qui avait fait construire la maison. En confrontant ces documents aux carnets de bord de feu le professeur De Maupertuis, les deux détectives amateurs parviennent à se faire une idée du drame : les deux disparus sont sans nul doute tombé sur Corbitt lui-même, qui devait hanter la cave de la maison. Le troisième corps découvert par les pompoers de Boston serait donc celui de cet homme. Quant à savoir comment il aurait pu surivre aussi longtemps ! Son journal fait clairement comprendre qu'il a perdu la raison et qu'il pensait user de sorcellerie pour échapper à la mort.

Les recherches sont laborieuses et les deux hommes vont rapidement sympathiser. Ils se font également aider par un vieux professeur à la retraite, Mr Rupert Merriweather, qui loge à Arkham, à une douzaine de miles au Nord de Boston. Le vieillard les aide à traduire le latin et leur procure plusieurs ouvrages d'occultisme qui les éclaire sur les recherches des deux disparus.

Le lundi 11 mai 1891, Mr Manfred et Paul de Maupertuis n'ont pas vu Rupert depuis plusieurs semaines quand ils reçoivent une lettre - une invitation indiquant que leur vieil ami a été admis à l'hôpital St. Mary d'Arkham, et qu'il serait honoré de recevoir leur visite le lendemain, mardi, à une heure de l'après-midi. Intrigués et inquiets, les deux amis prennent ensemble le train pour Arkham dans la matinée du 12 pour arriver à l'hôpital à l'heure prévue...

Raconter la suite serait priver le lecteur d'un excellent scénario officiel, qu'on peut trouver à la page 161 de la cinquième édition de L'Appel de Cthulhu. Sachez simplement ceci :

Mr Manfred et Paul de Maupertuis vont devoir ouvrir les yeux sur les horreurs que peuvent renfermer les horribles grimoires qu'ils ont parfois pu apercevoir dans les rayonnages de la bibliothèque de l'université Miskatonic d'Arkham. Le chef de celle-ci, le vieux docteur Henry Armitage, est d'ailleurs décédé en allant les aider à résorber la crise déclenchée par le défunt Rupert Merriweather. Officiellement, il a été massacré par un vagabond et des étrangers de passage, qui ont depuis disparu. Leur signalement a été fourni à la police d'Arkham, qui a ouvert une enquête sur la mort du docteur.

Le 21 juillet 1891, le coroner d'Arkham, Harry Blink, referme le dossier Armitage et conclut à un crime de vagabond. Ce dernier a d'ailleurs été retrouvé, dévoré selon les dires des habitants de Ross's Corners, par une bête qui rôdait dans les bois, et qui aurait également été la cause de la mort d'une fermière du coin. L'affaire est donc classée, et on oublit rapidement la présence de deux hommes bien mis qui voyageaient avec le docteur Henry Armitage et qui ne se sont jamais manifestés après avoir échappé au sheriff du village, qui voulait les interroger.

Mr Manfred et Paul de Maupertuis laissent donc le temps nettoyer leurs yeux des horreurs qu'ils ont contemplées. Ils disposent également désormais du journal de leur ami Rupert, malheureusement décédé depuis, ainsi que de la traduction d'un ouvrage monstrueux, intitulé De Vermiis Mysteriis qui leur fait découvrir d'autres mystères horribles.

P.S. : Désolé pour les noms incorrects, les joueurs ne m'ont pas toujours donné les informations nécessaires. Dans ce cas, moi, je brode. Merci de m'aider à corriger ce qui ne va pas.


Feuille de personnage :
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